[TEST] Carmageddon Maximum Carnage : une tuerie?



La licence Carmageddon fait son grand retour avec ce nouvel opus intitulé Maximum Carnage rien que ça! Mais la réalité est tout autre puisqu’il s’agit d’une version légèrement revu de Carmageddon Reincarnation sorti sur PC en 2015 et ayant connu un lancement chaotique. Renommé à l’occasion et toujours développé par Stainless Games, ce Maximum Carnage va-t-il redorer le blason de cette licence qui a tant fait parler d’elle dans le passé?

Un peu d’histoire

Inspiré du film La Course à la mort de l’an 2000 sorti en 1975, Carmageddon proposait aux joueurs de participer à des courses folles et sanglantes. Gore, violent et immoral, le titre avait été banni de nombreux pays lors de sa sortie. Malgré une polémique sans précèdent, le jeu connut un succès commercial retentissant. Le concept s’articulait autour de trois critères : des courses où tous les coups sont permis où le joueur peut gagner la course en passant la ligne d’arrivée le premier, détruire le véhicule de ses concurrents ou encore écraser un maximum de piétons. Dans certains pays, les piétons ont même été remplacés par des zombies au sang vert. Plusieurs opus sortirent par la suite avec des courses plus folles et toujours plus extrêmes. Après un silence radio de dix ans, Stainless Games racheta les droits du jeu pour se lancer dans la création d’un nouvel opus qui marquera le retour de la série. Malheureusement après trois ans de développement chaotique sur PC, le jeu sortit dans l’urgence avec un gros soucis d’optimisation se traduisant à l’écran par un framerate catastrophique même sur des machines de compétition et des temps de chargement extrêmement longs. Aujourd’hui, le studio tente le pari de relancer une nouvelle fois la licence en peaufinant le titre de 2015 et en le renommant histoire de gommer les erreurs du passé.

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Que nous propose ce Maximum Carnage?

Une fois passé l’écran titre, trois options s’offrent à vous : le mode carrière composé de 16 chapitres qui se débloqueront en gagnant des points en course, le mode libre vous permettant de créer une course avec une multitude d’options possibles et bien évidemment le mode multijoueur jouable jusqu’à six. Le jeu se déroule dans une dizaine d’environnements variés comme le célèbre Bleak City, une usine de produits chimiques ou encore des routes enneigées. Plusieurs modes de jeu sont proposés comme l’épreuve emblématique Carmageddon Classique reprenant le concept original mais aussi des courses à objectifs bien précis intitulées Chasse aux Piétons, Ruée Fanatique, Bourreau des Caisses ou encore Renard & Chiens. Revoir l’Action est une nouveauté permettant de repasser une action histoire de revoir vos exploits sous plusieurs angles de vue.

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D’un point de vue technique, le jeu ne fait pas honneur à la Xbox One avec des textures peu travaillées, simplistes et baveuses et un aliasing très présent. Les chargements sont beaucoup trop long même si cela reste tout de même convenable en comparaison à la mouture de 2015. Cette fois-ci, le jeu reste plutôt fluide malgré le moteur physique et le nombre d’éléments à l’écran. Personnellement je pense que le jeu manque encore d’optimisation et on aurait pu en espérer plus de la part des développeurs. L’action reste très confuse et il est très difficile de trouver son chemin sans flèche de direction. Il faudra avoir constamment un œil sur la mini carte au risque de manquer un checkpoint. Malgré cela selon moi, le gros point noir du jeu est son I.A qui a trop tendance à vouloir vous rentrer dedans en permanence, il arrive aussi que l’adversaire ne fasse pas de marche arrière pour se dégager d’un obstacle et s’obstine à accélérer pour s’en libérer. L’inertie des 30 véhicules (Monster Trucks, corbillard, wagon-citerne, etc) proposés est très élevée, ils sont très difficiles à contrôler et ne comptez pas sur vos réflexes pour éviter un obstacle. Les amateurs de la licence retrouveront les sensations du premier opus mais les néophytes risquent de pester sur la jouabilité capricieuse. Néanmoins, après quelques heures de jeu on réussit tant bien que mal à conduire tous ces véhicules surchargés. Pour nous accompagner dans nos joutes, on a le droit à deux types de musiques au style électro ou Rock manquant vraiment de punch. Les effets sonores quand à eux sont plutôt réussis avec le bruit des moteurs bien puissant, le choc de la tôle froissée ou encore les effets pyrotechniques sans oublier le cri des piétons.

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Carmageddon Max Damage reste un jeu de niche pour tous les amoureux du jeu de la grande époque. Il redore le blason de la licence en perpétuant l’esprit gore et violent des premiers Carmageddon.  Les fans apprécieront le titre tandis que les néophytes risquent de pas comprendre cet humour décalé et pesteront sur la conduite hasardeuse, la technique du titre tout juste moyenne. Il en reste pas moins que le titre de Stainless Games risque encore de faire parler de lui en raison du tragique événement du 14 Juillet dernier.

 

jeu fourni par l’éditeur pour le test

Carmageddon : Maximum Carnage

6.3

Graphismes

5.5/10

Son

6.0/10

Gameplay

6.0/10

Durée de vie

7.5/10

Rapport qualité/prix

6.0/10

Succès

7.0/10

Pour

  • La retour de la licence
  • La durée de vie
  • Le moteur physique

Contre

  • Techniquement daté
  • Manque de fun
  • I.A à la ramasse
  • Jouabilité nécessitant un temps d'adaptation
   

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