TEST – Déjà vu – Un puzzle game classique sous fond de métaphysique
Des jeux de casse-têtes, il en sort des dizaines chaque année, et il faut bien admettre qu’il devient difficile pour les créateurs de faire dans l’originalité. C’est peut-être en s’inspirant de ce constat, qu’Eric Freeman a choisi le nom de son jeu, répondant au nom de Déjà Vu. Pourtant comme nous allons le voir, ce puzzle game parvient à apporter une légère touche d’originalité à un genre parfois un peu en bout de souffle.
Le but du jeu est simple : Vous contrôlez un petit carré bleu qui doit atteindre la fin de chaque stage symbolisée par un carré jaune. De petits messages viendront parfois s’afficher à l’écran. Ces derniers font en quelque sorte office d’histoire. Si au début du jeu il suffit simplement de pousser quelques blocs pour activer des mécanismes, le jeu se complique rapidement, notamment avec l’introduction d’une mécanique reposant sur le clonage de notre petit héros cubique ! En effet nous ne pouvez pas toujours sortir vivant des salles de test dans lesquelles semblent évoluer le petit carré et il faudra donc vous cloner pour espérer atteindre la sortie de certains niveaux !
Et c’est à partir de là que votre cerveau va commencer à bouillir ! Car après une pression sur un bouton, vos clones copieront exactement les moindres faits et gestes que vous avez fait avant d’appuyer sur la touche. En clair si vous vous dirigez vers la droite pendant deux secondes puis vers le haut pendant trois secondes par exemple, votre clone fera exactement la même chose ensuite. Il faudra donc faire plusieurs dizaines de tests et garder le chemin imprimé dans son cerveau tant certaines salles sont particulièrement complexes. Surtout qu’il faudra parfois utiliser plusieurs clones ! Sans compter que d’autres mécaniques viennent se greffer à cela par la suite. En bref si vous n’aimez pas réfléchir longtemps et tâtonner, Déjà vu risque fort de vous donner la migraine !
Visuellement le tout est très simple et ressemble au type de productions que l’on peut trouver en flash sur le net ou sur smartphone. Si cela est évidemment un peu léger au vu de ce que peuvent faire les consoles actuelles, le parti pris graphique colle bien au jeu. D’une part parce que ce n’est pas ce que l’on recherche dans ce type de jeu, d’autre part car le titre est assez addictif et que l’on passe évidemment surtout son temps à réfléchir ! À titre de comparaison le style graphique ressemble grosso modo au célèbre World’s Hardest Game en plus beau tout de même. Mais bon vous l’aurez compris, ce n’est clairement pas le point fort du titre ! Enfin, petite déception au niveau de la bande-son puisque c’est la même musique que vous entendrez du début à la fin dans les niveaux. De quoi taper rapidement sur les nerfs surtout après avoir recommencé des dizaines de fois un niveau !
Déjà vu est un puzzle game à la structure classique mais qui fait tout de même preuve d’un peu d’originalité, comme avec la mécanique des clones, particulièrement bien pensée. Doté de graphismes simples, d’une bande-son un peu répétitive, et d’une durée de vie assez courte (surtout pour les habitués du genre), le titre d’Eric Freeman est aussi hélas un peu cher à la sortie. On peut en effet trouver bon nombre de jeux de ce genre sur internet, tablettes et mobiles, accessibles pour une bouchée de pain. Déjà vu n’en reste pas un moins un puzzle game sympathique, qui peut tout à fait vous occuper le temps de deux ou trois heures durant vos vacances ou entre deux gros jeux. Et puis après tout, ça ne fait pas de mal de faire travailler un peu sa matière grise de temps en temps !
Test réalisé sur XBOX ONE X à partir d’un review code fourni par le développeur Eric Freeman
Déjà vu
9,99€
Pour
- La mécanique des clones
- Des petits niveaux courts qui s’enchainent bien
- Prise en main rapide et simple
- Pouvoir recommencer un niveau de suite sur simple pression d’un bouton
- L’effort d’un mini « scénario »
- Entièrement en français…
Contre
- …mais de mauvaises tournures qui seront corrigés avec un patch
- Une seule musique pour l’ensemble des niveaux
- Graphismes très simples
- Se termine trop rapidement pour les habitués du genre
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