[TEST] FlatOut 4: Total Insanity : renaissance ou carnage?



FlatOut 4: Total Insanity est un jeu de course édité par Bigben Interactive et développé par le studio parisien de Kylotonn Racing Games. Des développeurs spécialisés dans le domaine du jeux de course automobile avec WRC5 et plus récemment WRC6, avec un passif de 25 jeux. C’est peu dire que le studio a acquis une solide expérience dans le développement.

FlatOut étant une licence phare, même plein phare, dans le genre jeu de course et destruction de la dernière décennie, hérité de ce bébé n’est pas une mince affaire au vue de la popularité passée du titre. Auparavant les studio de Bugbear Entertainment et l’éditeur Empire Interactive étaient à l’initiative du projet début 2000, mais l’éditeur anglais a fermé ses portes en 2009. Avec le rachat de la licence Test Drive à Atari, Bigben récupère un beau projet automobile dans son escarcelle mais les retours mitigés par le passé des jeux dont a hérité Bigben laisseront méfiant certains quant à la qualité du projet final. De plus avec la déception de FlatOut 3: Chaos & Destruction édité par les canadiens de Strategy First en 2011 qui reste dans la mémoire des fans comme un coup de poignard, tel un Fabrice Fiorèse ou encore Lord Walder Frey. Qu’en est-il pour FlatOut 4?

Conduite dangereuse toujours exigée!

Étant un grand rêveur, malgré l’échec du précédent avec son ensemble chaotique, j’avais quand même envie de tâter de la tôle, de la froisser, de foncer sans ceinture comme Satanas et Diabolo.
Comme à mon habitude je fais un tour dans le menu du jeu, comme au restaurant finalement, quoi de plus normal et primordial. Je fais donc un arrêt dans les options visuelles et sonores quand me vint une musique, un son me rappelant aux bons souvenirs des heures de gloire. Un escalier de fer, un couloir étroit et obscur, au fond de ce couloir une portière entrouverte, d’où nous parviennent les accords d’une musique qui en ce lieu parait bien réelle! oui! du bon rock pour gamer à barbe ou gameuse gothique à mèches roses. On est en immersion, l’intérêt premier de ce genre de titre est de défouler, de passer un bon moment sans se prendre la tête une peu comme le film du samedi soir. Si le héro porte un collant et son slip par dessus, ça passe, on en fait abstraction.

La popularité du titre va donc rouler sur l’intensité des courses où tous les coups sont permis avec la destruction entière des décors, des circuits et des véhicules ainsi que les différents mode de jeux qui permettrons à chacun de se lâcher. Et c’est comme ça dès le départ du jeu, le premier véhicule donnera la tendance du gameplay et de l’expérience offerts avec un bolide pas totalement maitrisable et qui ira vite parfois trop vite. La sensation de vitesse, de glisser plus que rouler se fait trop sentir au milieu d’un décor où les raccourcis, seront parfois obligatoire pour suivre le script (ou pas) des courses. Avec un bon départ manette en main FlatOut 4: Total Insanity va plutôt faire le travail notamment avec les modes de jeu proposés en commençant par le mode championnat, absent du dernier opus et qui réunira une vingtaine de championnats et plus 27 véhicules à débloquer. Finalement pas le mode le plus funky car notre copine l’I.A. sera souvent très énervante par moment ce qui donnera sur le long terme, un sentiment de purge. Mais heureusement c’est surtout le mode FlatOut qui se fera la part belle au vue du temps que l’on passera dessus, seul(e) ou à plusieurs. Ici ça sent particulièrement l’essence. Cascades en tout genre, qui ont fait les heures de gloire de la licence, nous roulerons, volerons au milieu des 42 arènes, ici on fera du score et des pirouettes « presque » en détente. Du classique qui nous fera dormir sur le jeu et qui nous rappellera nos premiers flirts avec la bimbo aux jantes alliages rose bonbon nos chevelures pourvu de pento et de graisse à traire.

Des promesses réelles mais qu’en est-il sous le capot?

Il y a quand même des mais, de gros mais. Des problèmes d’aliasing, de framerate, des graphismes poussifs un peu gras et fouillis qui perturberont réellement la visibilité dans un décor pas tout le temps destructible. Une I.A. agressive très dure à bouger en course et des parties polluées de coups régulièrement sous la ceinture. Le jeu peut se trouver frustrant et pas complètement abouti. Contrairement aux versions précédentes, il ne sera pas possible de paramétrer la difficulté des adversaires. Ils pourront vous faire des crasses et de vous envoyer au fond du classement et ce avant la ligne d’arrivée, frustration garantie quand on est à proximité de la ligne d’arrivée. Cela peut sembler paradoxal malgré tout parce que l’on ne se lassera pas de recommencer certains modes et c’est ce qui sauvera grandement la mise à FlatOut 4: Total Insanity. Le jeu étant disponible à tarif élevé à sa sortie et allant même à considérer le titre comme un AAA, on en attendait peut-être un peu plus, surement trop du jeu alors que le passé du titre n’a pas toujours été flamboyant.  Avec tous les problèmes cités le sentiment de jouer à un jeu de début de génération de console se fait ressentir et c’est un gros point noir. Malgré de bonnes idées mais un moteur physique du jeu un peu à l’étroit sur Xbox One, ce FlatOut 4 peine à se hisser à la hauteur de la concurrence en AAA (Forza Horizon 3 notamment)  dans de nombreux domaines.


Sur le fond, il ne fallait pas s’attendre à mons et merveilles, FlatOut 4: Total Insanity ne sortira pas par la grande porte et c’est dommage. Loin de devoir le laisser au placard  il aura quand même quelques cartes à jouer auprès des gameurs surtout lors de soirées improvisées entre potes. Le virage est loupé concernant les courses et leur difficultés de temps à autre mais les challenges et les objectifs proposés en mode FlatOut trouveront de l’écho comme par le passé, sans pour autant nous faire sauter au plafond. La concurrence étant trop forte en terme de jeux de course automobile arcade, au vue de son prix trop élevé, je vous conseille de le tester avant de l’acheter ou une réduction de prix sur le titre éventuelle.


Jeu fourni par l’éditeur pour la réalisation du test

FlatOut 4: Total Insanity - Xbox One

6.2

Graphismes

5.0/10

Son

8.0/10

Gameplay

6.0/10

Durée de vie

6.0/10

Rapport qualité/prix

5.0/10

Interêt des succès

7.0/10

Pour

  • De nombreux éléments destructibles
  • Bande son très rock
  • Moteur physique convaincant... mais pas sur console
  • Le mode cascade

Contre

  • Graphismes
  • IA diabolique
  • Carrière sans interêt
  • Pas toujours très fluide
   

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