Furi – Un boss fight stylé et terriblement skillé
Vous vous réveillez, enfermé dans une prison et condamné à être torturé pour toute l’éternité. Sympathique comme vie, non ? Voici un résumé succinct de Furi, un titre développé par le studio français The Game Bakers. Avec un prix de 19.99€, ce jeu indépendant semble être un mélange entre Tron, Afro Samurai et El Shaddai. Ce titre indépendant a-t-il les qualités nécessaires pour que les joueurs s’y plongent ? Allez, suivez-moi dans le bain pour découvrir la réponse !
Votre personnage, le Prisonnier, est un mystère total. Personne ne connaît son nom, d’où il vient ou pourquoi il a été mis dans une cellule. Ses «Gardiens» ont pour seul but d’écraser tout espoir d’évasion.
Le gameplay de Furi s’axe sur une série de combats de boss, l’action frénétique des fights est ponctuée par de longues promenades, où un homme étrange muni d’un masque de lapin vous distillera de plus amples informations sur l’histoire du soft. L’histoire a l’air intrigante, mais en réalité, il s’agit principalement d’un remplissage entre les confrontations avec vos geôliers, qui est le vrai moteur du jeu. Pour illustrer cela, Furi a même un mode “pilote automatique” qui vous permet de laisser jouer en autonomie les sections entre les combats.
Vous l’aurez bien compris, le coeur du jeu est les boss fight. Furi possède un gameplay simple mais exigeant combinant des commandes de hack-and-slash avec des composants de shooter pour produire des combats de boss dantesque. Chaque affrontement est différent, chacun des geôliers possédant des mécaniques, des modèles d’attaque et un caractère unique. Certains sont très rapides, d’autres privilégient la défense ou l’utilisation d’attaques à distance. Naturellement, les tactiques et les stratégies nécessaires pour dérouiller chaque gardien varient considérablement, obligeant les joueurs à utiliser l’ensemble de leurs attaques de manière intelligente et créative.
Furi va mettre vos réflexes et vos nerfs à rude épreuve, notamment avec la capacité d’esquive de votre personnage qu’il va falloir maîtriser à la perfection pour vous sortir des pièges de vos gardiens. Votre personnage et les boss ont une jauge qui s’épuise en fonction des dégâts encaissés; la jauge peut être considérée comme une «vie», mais chaque jauge de boss désigne une phase distincte avec des modèles d’attaque et des capacités uniques. Il faudra vous adapter à vos adversaires, on retrouve ici les principes d’un die and retry, car il faudra apprendre comment chaque boss réagit en fonction des phases pour en venir à bout.
Chaque phase peut être divisée en deux : une phase à longue portée et une phase de duel au cac. Pendant les fusillades à longue distance, le jeu se comporte comme un shooter classique dans lequel les joueurs devront esquiver, parer et tirer des projectiles sur leurs adversaires. Pendant le duel, le tir est remplacé par un nouveau mécanisme de charge qui permet à votre personnage d’alimenter son épée, une lame chargée infligera des dégâts immenses. Au cours de la phase de duel, les gardiens effectuent des combinaisons de mêlée et des attaques de balayage surpuissantes. Des parades et des esquives bien synchronisées seront essentielles pour réussir ces duels..
Passons au dernier point du test, la partie technique. Furi est tout simplement magnifique. Comme je l’ai mentionné plus tôt, Furi ressemble à un hybride de Tron, Afro Samurai et El Shaddai, un bon gros melting-pot en somme. Chaque niveau est très bien réalisé, les développeurs ont réussi à insuffler une vrai patte à leur jeu. La direction artistique est éblouissante, on prend plaisir à arpenter les niveaux qui sont véritablement uniques. On pourra noter toutefois des textures un peu baveuses, pas forcément très folichonnes, mais on oubliera ce petit détail assez facilement car le gros point fort du jeu est indéniablement sa bande sonore. C’est un subtil mélange de musique électronique enivrante et angoissante à la limite du kitsch, on se retrouve littéralement happé dans cet univers onirique avec des artistes qui excellent dans ce domaine comme Carpenter Brut, Danger ou Toxic Avengers, le studio a réussi un grand coup, la bande sonore nous transcende et nous donne envie de défourailler tout ce qui bouge !
Alors après tout cela, Furi vaut-il son pesant de cacahuète ? Malheureusement, je suis un peu mitigé. Vous payez vingt euros pour douze combats de boss et c’est tout. Ni plus ni moins. Douze combats pour vingt euros sachant que, en plus l’histoire du soft n’est pas des plus passionnantes, ca fait un peu juste. Après ne vous méprenez pas, Furi est très bon jeu qui possède plein de qualités comme son gameplay, sa direction artistique et surtout sa bande sonore, je ne peux que conseiller ce jeu mais peut-être serait il plus judicieux de l’acheter pendant les soldes.
Jeu testé par Clemicles à partir d’un review code du jeu sur Xbox One
Furi - Xbox One
19.99€
Pour
- Gameplay bien huilé
- Direction artistique éblouissante
- Bande son qui dépote
Contre
- Rapport durée de vie / prix
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