TEST – Streets of Rage 4 – Le grand retour du roi de la castagne !



TEST Streets of Rage 4 XWFR

L’année 1994 fut pour Sega une année riche en sortie sur Megadrive. Aux côtés de Sonic 3, Sonic&Knuckles, Castlevania : The New Generation, ou encore Dragon Ball Z : L’Appel du Destin, le dernier épisode de la série Streets of Rage débarquait sur la 16 bits. Après un épisode (heureusement ?) annulé sur Dreamcast, la série signe enfin son grand retour, 26 ans après. Aux manettes cette fois, les français de DotEmu et Lizardcube (connu pour l’excellent remake de Wonderboy : The Dragon’s Trap), et les Canadiens de chez Guard Crush Games. Mais aussi bien évidemment avec la coopération de Sega. Retour gagnant pour le roi du Beat’em up ? C’est ce que nous allons découvrir dans ce test coup de poing !


Dix ans après la défaite de Mister X, les enfants terribles du big boss du crime prennent sa relève et sèment la terreur dans la ville. Ce nouveau syndicat, répondant au nom de syndicat Y, contrôle même la police et la justice. Qui donc mieux qu’Axel, Blaze et Adam (trois des héros des précédents jeux de la série) pour lutter contre ces criminels ? Deux nouveaux rejoignent également ce casting de rêve : Cherry Hunter la fille d’Adam qui se bat avec sa guitare, et Floyd Iraia, le petit protégé du docteur Gilbert Zan (Streets of Rage 3) qui se bat avec des bras bioniques. On retrouve également d’autres personnages connus de la série comme Shiva, un vieil ennemi de la bande, et la plupart des sbires comme les punks, les femmes aux fouets ou encore les cracheurs de feu.

En plus des cinq héros précédemment cités, le joueur pourra aussi incarner Axel, Adam, Blaze et même Skate et Max (SOR2) et Zan (SOR3) en version pixel comme à l’époque ! Ces personnages bonus se débloquent via une jauge de points que l’on monte plus ou moins rapidement à chaque fin de niveaux en fonction du score réalisé. Cerise sur le gâteau : ces personnages rétro disposent des coups de l’époque (avec leurs bruitages), y compris par exemple l’appel à la Police pour les personnages de SOR1 ! Des bouts de stages des anciens jeux sont aussi cachés dans les niveaux. Si on rajoute à cela la présence de nombreux clins d’œil et easter eggs aux anciens jeux (notamment dans les décors), Streets of Rage 4 est, comme vous l’aurez compris, une véritable lettre d’amour aux fans de la série.

Au niveau du gameplay, on approche ici grandement de la perfection. On retrouve les sensations habituelles de la série, avec bien entendu une petite pointe de modernisme. On retrouve par exemple les armes à ramasser sur le sol (couteaux, battes…) mais cette fois beaucoup plus nombreuses et diversifiées et que l’on peut même attraper en plein vol ! De retour également les coups spéciaux dévastateurs (introduits dans SOR2) mais qui enlèvent de la vie en contrepartie. Cependant il est désormais possible de récupérer cette santé perdue en tapant sur les ennemis, du moins tant que vous ne prenez pas la moindre baffe ! La nouveauté vient aussi des petites étoiles que l’on peut ramasser en cours de route. Ces dernières vous permettent (en appuyant en même temps sur les boutons Y et B) de déclencher un Ultra dévastateur.

Chaque personnage possède sa propre manière de se battre et ils disposent tous d’une importante palette de coups et leurs propres caractéristiques. Ainsi Blaze par exemple est plus agile et peut déchainer le feu avec ses poings et ses pieds, alors que Floyd est plus lourd et peut soulever deux ennemis d’un coup pour les claquer dans les airs l’un contre l’autre ! Finalement, les seuls reproches que l’on peut faire au gameplay ce sont les déplacements un peu robotiques des ennemis (hérités de la trilogie) et leurs attaques ciblés parfois très difficiles à éviter et agaçantes (comme les policiers avec des tasers). On notera également la disparition du sprint, qui était pourtant un élément phare du gameplay introduit dans SOR3.

En sus du mode histoire (jouable pour la première fois jusqu’à 4 joueurs !), il est possible de s’affronter entre joueurs dans le mode duel à la façon d’un Street Fighter. Pour les plus courageux, le mode Arcade est présent mais sachez que pour le finir vous ne possédez qu’un seul crédit avant le Game Over définitif ! Mais le vrai challenge, c’est bien ce Boss Rush Mode, qui exige que l’on batte l’ensemble des boss du jeu avec… une seule vie ! Autant dire qu’il va falloir sérieusement s’accrocher pour espérer en venir à bout !

Cet épisode introduit également un mode en ligne, qui permet de rejoindre des amis ou des inconnus dans n’importe quel mode de jeu. Malheureusement à l’heure où j’écris ces lignes il est parfois difficile de rejoindre un hôte (cela malgré le patch) et il n’est pas rare d’être déconnecté d’une partie ou d’avoir un certain temps de décalage lorsqu’on bouge son personnage. Il y a fort à parier que cela va s’améliorer par la suite mais il est évident que la qualité de la connexion de chacun impactera toujours un peu la qualité de jeu.

Lorsqu’il fut annoncé, Streets of Rage 4 avait divisé les joueurs au sujet de ses graphismes. L’abandon du pixel n’avait en effet pas fait que des heureux. Pourtant force est d’avouer que le pari est réussi, tant les graphismes entièrement dessinés à la main sont flatteurs pour la rétine. Saluons aussi l’excellent travail sur les jeux de lumière, les reflets (on peut même voir son personnage dans des flaques d’eau !) et les animations 2D particulièrement réussies. Et pour les plus nostalgiques d’entre nous, il est même possible d’appliquer différents traitements à l’image dans le menu options histoire de rendre l’expérience plus rétro ! Un menu qui permet aussi de modifier la nourriture que l’on ramasse et de remplacer les fameuses pommes et poulets par des croissants, du rôti, ou encore de la salade. Enfin il est également possible de profiter de la musique des anciens Streets of Rage en jeu et ça c’est vraiment la classe !

Et parlons bande-son justement car il y a beaucoup de choses à dire sur le sujet. Outre des bruitages et des voix digit réussis, la bonne surprise vient évidemment du retour de compositeurs légendaires. Cet épisode signe en effet le grand retour de Yūzō Koshiro, compositeur des anciens Streets of Rage mais aussi de Sonic The Hedgehog (Master System/Game Gear), la Légende de Thor (Megadrive), ou encore The Revenge of Shinobi (Megadrive). C’est également le come-back de Motohiro Kawashima, qui a composé aux côtés de Yūzō Koshiro sur Streets of Rage 2 et 3. D’autres grands noms sont de la partie comme Yoko Shimomura (Parasite Eve, la série des Kingdom Hearts…), Harumi Fujita (Strider, Skyblazer, Gargoyle’s Quest…), mais aussi Keiji Yamagishi (Ninja Gaiden, Onimusha Tactics…). Bref que du beau monde ! Côté français c’est Olivier Derivière (Alone in The Dark, Vampyr, A Plague Tale : Innocence…) qui est présent en tant que compositeur principal sur le jeu.

Mais ces grands noms arrivent-ils donc à régaler nos oreilles ? Je dois bien avouer que lors de ma première partie, la bande-son ne m’avait pas particulièrement convaincu. Mais après six parties avec des oreilles très attentives, il faut reconnaitre que les musiques collent bien au jeu et que Derivière et sa bande livrent une fois encore un travail de qualité. Les musiques n’accompagnent pas bêtement le joueur, elles évoluent en fonction de l’action qui se déroule. Ainsi parfois, lorsque l’écran est rempli d’ennemis, la musique semble se faire plus rapide, plus oppressante. Et lorsque le joueur a vidé cette salle d’adversaires, la musique change de rythme puis s’arrête parfois, cela grâce à une remarquable transition. Il n’y a pas non plus une seule musique par stages comme avant, mais bien une piste pour chaque section que l’on traverse. Néanmoins, l’OST du jeu divisera peut-être certains fans de la première heure, qui ont encore en tête la célèbre Moon Beach (SOR1) et les musiques de boss de l’époque.


Après plus de 25 ans d’attente, le roi du Beat’em up est de retour. Et quel retour ! Car oui, Streets of Rage 4 est incontestablement une réussite. Modernisant efficacement un gameplay qui n’avait déjà plus grand-chose à prouver, le trio DotEmu/Lizardcube/Guard Crush Games parvient à caresser les fans de la première heure dans le sens du poil tout en attirant de nouveaux joueurs. Difficile en effet de ne pas être admiratif devant cette sublime direction artistique, ces graphismes dessinés à la main, et ces animations 2D de toute beauté. Avec de nombreux personnages à débloquer, plusieurs modes de jeux et la possibilité de jouer à deux en ligne et jusqu’à quatre joueurs en local, le durée de vie du titre est de plus excellente. En bref, Streets of Rage 4 est une vraie claque qu’on ne risque pas d’oublier de sitôt !


Jeu testé sur XBOX ONE X à partir d’une version commerciale (XBOX Game Pass)

   

One Response to TEST – Streets of Rage 4 – Le grand retour du roi de la castagne !

  1. Anonyme dit :

    Très bon jeu. Je les fait avec mon fils. Nous avons passé un bon moment.
    Le jeu est quand même très court. Nous aurions bien aimé quelques niveaux supplémentaires…

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