TEST – The Falconeer – Un shooter qui parvient à prendre de la hauteur ?



TEST The Falconeer XWFR

Se présentant comme une exclusivité ID@Xbox au lancement de la nouvelle génération de consoles Xbox, The Falconeer est développé par une seule personne. J’ai nommé Tomas Sala. Édité par Wired Productions, le jeu semble à première vue s’inspirer de shoots comme Crimson Skies et Panzer Dragoon. À la fois jeu de tir avec une pincette de RPG, le jeu nous met aux commandes d’un fauconnier et de son fidèle faucon, dans un monde ou l’humanité survit tant bien que mal en guerroyant sur les océans. Voici le test de cette toute première exclue pour consoles Xbox Series X et S !


Après un tuto qui nous apprends comment nous diriger et se battre avec le faucon, l’heure de la première mission sonne et… autant dire qu’on est plutôt perdu ! Le joueur est en effet lâché dans le monde sans trop d’explications et peut explorer librement la carte. L’histoire (en français s’il vous plait !), assez complexe à base de conflits entre maisons et clans qui rappellent les intrigues de Game of Thrones, n’aide en plus en rien à la compréhension globale. Une fois que l’on comprend que l’on peut se poser sur le perchoir de la ville pour accepter et lancer une mission (avec l’objectif à suivre qui apparait sur la map) l’aventure peut enfin décoller. Un peu plus d’explications d’entrée de jeu n’aurait donc pas était de refus !

Passé cette mise en jambes un peu rude, on enchaîne les missions qui bien que souvent courtes et assez similaires, sont loin d’être déplaisantes à jouer. C’est d’ailleurs l’occasion de remarquer aux grès de nos voyages, que les graphismes du jeu sont vraiment jolis pour un jeu indépendant. Véritable invitation aux voyages, le jeu regorge de petits secrets à trouver comme des temples qui dévoilent un peu plus le lore du jeu. Artistiquement, le titre mise sur le low poly et force est d’avouer que le rendu global est de toute beauté ! Que ce soit en plein milieu d’un orage ou proche d’un volcan en éruption, les effets climatiques et de lumières sont de plus particulièrement réussis. Surtout qu’un mode photo est présent, permettant d’immortaliser les plus beaux moments de notre voyage. L’envie de se balader est donc là et c’est un vrai plaisir d’explorer ce monde ouvert qui est de plus de taille assez conséquente pour un « petit » jeu.

Si les combats sont assez prenants, ils deviennent hélas très rapidement difficiles, même dans le mode de difficulté le plus bas. En cause, une difficulté parfois mal gérée, avec des ennemis capables de vous toucher même lorsque vous bougez rapidement dans tous les sens en effectuant des vrilles. Votre puissance de feu de base devient aussi rapidement insuffisante pour faire face aux adversaires. Pour changer d’armes, il faudra donc effectuer des missions secondaires histoire de gagner un peu d’argent pour acheter armes et munitions en boutiques. Vous pouvez également acheté des permis qui vous donnent le droit de faire des missions dans d’autres cités, des munitions et même des chants (en fait des capacités diverses).

Question bande-son le jeu nous régale et Benedict Nichols (Savior, Dead Frontier II…) accomplit ici un travail remarquable. La présence d’instruments comme le Didgeridoo ou de chants dans le style mongol apportent énormément à l’univers du jeu. Certains passages ou combats déjà épiques (sous un orage avec une mer déchainée par exemple) deviennent donc encore plus prenants avec une telle bande-son. Côté technique, The Falconeer s’en sort très bien puisqu’il tourne en 4K native et 60 fps sur Series X. Si vous jouez sur Series S, sachez que vous profiterez tout de même d’un joli 1800p à 60 fps ! Et pas d’inquiétude pour les temps de chargements qui n’existent tout simplement pas ou presque. Une dizaine de secondes pour lancer le jeu et c’est tout, il n’y en a plus aucun tout au long de l’aventure ! De plus, aucun bug n’est venu entraver mes heures de jeu. Respect pour un jeu développé par une seule personne !

Mais alors me direz-vous, ce petit jeu nécessite-t-il vraiment l’achat d’une console next-gen ? À moins d’être fan du genre, la réponse est évidemment négative. Car le jeu est malheureusement assez répétitif et il a beaucoup de mal à garder le joueur en haleine. Malgré des moments épiques, les missions se ressemblent toutes au long des quatre chapitres qui s’offrent à nous. Les traversées où il n’y a que de l’eau à perte de vue sont parfois longues et on en vient presque à faire autre chose en même temps. Les combats sont assez difficiles (même en facile !) et peuvent rapidement donner le tournis car il faut sans cesse bouger dans tous les sens pour éviter les tirs ennemis et parvenir à leur tirer dessus. En parlant des armes, il est aussi dommage qu’il n’y ait pas d’armes secondaires. Ces problèmes empêchent donc le jeu de prendre de la hauteur, ce qui est bien regrettable au regard de la qualité générale du titre.


Vous l’aurez compris, The Falconeer est un shooter qui souffle le chaud et le froid. Certes l’univers, l’ambiance ou encore la bande-son et les graphismes parviennent à séduire le joueur. Mais passé la découverte d’un monde atypique (qui possède une histoire étonnamment travaillée pour un jeu du genre) et l’émerveillement devant des visuels parfois somptueux, The Falconeer ne parvient pas à captiver notre attention sur le long terme. La répétitivité des missions, les combats à la difficulté parfois mal dosée, et l’absence d’armes secondaires sont autant de défauts qui nuisent à l’expérience. Mais il faut tout de même saluer le travail de Tomas Sala, unique développeur du jeu, qui accouche ici d’un titre qui reste sympathique à jouer malgré tout. Enfin, saluons la mise en avant d’un jeu indé au lancement d’une nouvelle génération de consoles, qui est une bien belle philosophie. Même si ce n’est pas forcément ce que peut attendre le grand public.


Test réalisé sur XBOX Series X à partir d’un review code fourni par l’éditeur Wired Productions (via Just For Games)

The Falconeer

29,99€
7.5

Graphismes

8.0/10

Son

8.5/10

Gameplay

7.0/10

Durée de vie

7.0/10

Rapport qualité/prix

7.0/10

Pour

  • Très joli visuellement
  • Une bande-son immersive qui reste en tête
  • Une histoire particulièrement développé pour un jeu de ce genre
  • La quasi absence de temps de chargement
  • Bonne sensation de vol
  • Un jeu qui invite à l’exploration et parfois à la contemplation
  • Différents fauconniers et faucons au choix
  • Des combats plutôt plaisants et parfois épiques…
  • Entièrement en français
  • Le mode photo

Contre

  • …Mais la difficulté est parfois mal gérée
  • Un peu trop lâché sans explications au début du jeu
  • Les missions sont assez similaires et répétitives
  • Pas d’armes secondaires
  • Ne passionnera pas forcément sur le long terme
   

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