TEST – Timespinner – Un metroidvania qui remonte le temps !



TEST Timespinner XWFR

Financé par une campagne Kickstarter qui a explosé les objectifs, Timespinner débarque enfin sur Xbox One pour la plus grande joie des amateurs du style Metroidvania. Développé par les américains de chez Lunar Ray Games et édité par Chucklefish, le titre était déjà sorti en septembre 2018, sur PC, Playstation Vita et Playstation 4. Le gros plus de cette mouture Xbox ? Une traduction française intégrale ! De quoi faire plaisir aux anglophobes donc, surtout que le titre comprends de nombreux dialogues.

Vous contrôlez Lunais, une jeune demoiselle aux cheveux bleus (rappelant la chevelure de Shion dans Wonderboy 5) actuellement en formation pour devenir une messagère du temps. Alors qu’elle s’apprête à terminer son initiation, son peuple est attaqué par l’Empire de Lachiem. Avec l’aide de sa mère, Selen, notre héroïne tente d’utiliser une machine temporelle pour revenir avant l’attaque et sauver le village. Mais voilà que l’empereur Nuvius débarque, neutralise Selen, et détruit la machine alors même que Lunais était en train de l’utiliser ! Résultat, cette dernière se retrouve coincée dans le passé dans une époque inconnue. Le but du jeu coule donc de source : parvenir à rentrer à la bonne époque pour prévenir l’attaque, et si possible vaincre le méchant Nuvius et son empire. Si le scénario reste classique sur bien des points, celui-ci est tout de même franchement bien amené et reste agréable à suivre. D’autant que, cerise sur le gâteau, plusieurs fins sont possibles en fonction de vos choix.

Sur votre route, vous rencontrerez quelques PNJ qui n’hésiteront pas à vous donner moult quêtes et objets utiles au bon déroulement de l’aventure. Ces quêtes sont généralement assez simples, voir redondantes (tuer un type d’ennemi plusieurs fois par exemple, trouver des objets…) et semblent surtout présentes pour gonfler la durée de vie du jeu. Vous croiserez aussi la route de marchands de temps en temps. Des vendeurs qui hélas n’ont pas un grand intérêt, hormis pour vendre vos marchandises ! La plupart des pièces d’équipements vendus et autres items comme les potions de soins étant aussi « dropables » régulièrement sur les ennemis vaincus tout au long du jeu. De plus, le stock de ces commerçants ne varie pratiquement pas du début à la fin du jeu.

Si vous avez déjà mis les mains sur Castlevania Symphony of the Night, nul doute que vous vous y retrouverez sans problème. Bodie Lee, l’homme derrière Timspinner, est un grand amoureux du travail de Kôji Igarashi et cela se ressent énormément. Car outre un menu pour l’équipement et les objets assez similaires, force est de constater que notre héroïne se contrôle aussi bien qu’un Alucard, empruntant au passage le système de familier, petit compagnon pouvant d’ailleurs être contrôlé par un second joueur. Certaines armes secondaires, comme l’épée géante, font penser à celles de Castlevania Aria of Sorrow ainsi qu’à sa suite. Même chose pour la carte, véritable copier/coller des titres d’Igarashi, ainsi que les salles de sauvegarde ou encore celles de téléportation. Et que dire des musiques composées par Jeff Ball (excellentes au passage) dont certaines semblent reprendre de près ou de loin certains airs de Michiru Yamane, compositrice sur Symphony of the Night.

Dans Timespinner, le joueur se bat avec de la magie, grâce à des petites orbes qui flottent autour de Lunais. De la couleur de ces orbes dépendra l’identité de leurs pouvoirs (par exemple orange pour le feu) tout en sachant que vous avez la possibilité de les modifier et de les améliorer. De nombreuses combinaisons d’orbes sont possibles, donnant ainsi au joueur l’envie de tester toutes les mélanges qui lui sont permis ! Lunais a également la possibilité d’arrêter le temps durant un court moment, bien que cette mécanique soit totalement sous exploitée. En effet, la plupart du temps, vous n’utiliserez ce pouvoir que pour figer des ennemis afin de pouvoir monter dessus et franchir des gouffres, ou tout simplement pour éviter le combat et se faufiler entre les adversaires. C’est dommage car avec un tel pouvoir, il y avait sans doute moyen d’avoir quelques possibilités de gameplay supplémentaires !

Pour le reste, la progression est identique à celle d’un Metroid, avec la nécessité de collecter des pouvoirs ou des objets afin de pouvoir atteindre des zones auparavant inaccessibles. Les graphismes, très jolis et tout en pixel, rappelleront ceux de l’époque Super Nintendo, dont le jeu semble grandement s’inspirer. On retrouve d’ailleurs quelques clins d’œil à des hits de cette époque comme Skyblazer, ne serait-ce que dans la manière de s’accrocher aux parois. Des boss viendront parfois tenter de se mettre en travers de votre chemin, mais ces monstres ne sont pas bien difficiles à battre, et jouer le bourrin sans tactique aura bien souvent raison d’eux.


Une petite déception d’ailleurs concernant la difficulté du jeu, vraiment faiblarde. Même en normal, Timespinner est en effet bien trop simple ! En à peine 10/11h, j’ai terminé l’intégralité du jeu, toutes quêtes comprises, sans jamais mourir une seule fois et avec un personnage monté niveau 100 ! Autant dire que le mode cauchemar, qui se débloque après avoir terminé une première fois le jeu, est le bienvenu afin d’assurer un minimum de challenge et de rejouabilité ! Un second mode cauchemar est d’ailleurs disponible dans cette version. Bien plus dur que le premier, puisque Lunais devra terminer le jeu en ne pouvant pas monter au-dessus du niveau 1 !


Timespinner est un très bon metroidvania, qui rappelle avec nostalgie la belle époque des hits comme Castlevania Symphony of the Night. S’inspirant énormément du titre de Kôji Igarashi, ne serait-ce que dans ses musiques et son ambiance, Timespinner parvient également à séduire avec ses jolis graphismes 16-bits façon Super Nintendo. Cependant, le contenu proposé se révèle un peu trop classique, avec une durée de vie assez faible et une difficulté presque inexistante hormis en mode cauchemar. La quête de Lunais, perdu dans les limbes du temps, reste malgré tout extrêmement séduisante et fort bien exécutée. Difficile en revanche de garantir que le titre restera dans les mémoires dans les années à venir.


Jeu testé sur Xbox One X à partir d’un  review code fourni par l’éditeur Chucklefish Games

Timespinner

19,99€
8.5

Graphismes

9.0/10

Son

9.0/10

Gameplay

9.0/10

Durée de vie

7.0/10

Rapport qualité/prix

8.0/10

Interêt des succès

9.0/10

Pour

  • Les graphismes rétro
  • Les musiques de Jeff Ball
  • Le système de combat avec les orbes
  • Une histoire intéressante
  • Les fins multiples
  • Intégralement en français

Contre

  • Bien trop simple même en normal
  • Une durée de vie assez moyenne
  • Le pouvoir temporel, sous-exploité
  • Un peu trop classique dans sa structure
  • Quelques baisses de framerate
   

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