[TEST] Uncanny Valley : du pixel art mature et dérangeant

Uncanny Valley ou la Vallée Dérangeante ou bien la Vallée de l’Étrange, est un jeu survival horror Slovène, développé par le studio indépendant Cowardly Creations. Pour son premier jeu et comme pour beaucoup ils ont tenté de bénéficier de fonds participatifs mais finalement ce fut sans succès. Malgré tout, le studio a tenté et réussi à aller jusqu’au bout de leurs idées en sortant un jeu plein d’inspirations.

Primo, qu’est-ce donc: « La vallée de l’Étrange (de l’anglais Uncanny Valley) est une théorie scientifique du roboticien japonais Masahiro Mori, publiée pour la première fois en 1970, selon laquelle plus un robot androïde est similaire à un être humain, plus ses imperfections nous paraissent monstrueuses. Ainsi, certains observateurs seront plus à l’aise en face d’un robot clairement artificiel que devant un robot doté d’une peau, de vêtements et d’un visage pouvant passer pour humain. La théorie prévoit cependant qu’au delà d’un certain niveau de perfection dans l’imitation, les robots humanoïdes sont beaucoup mieux acceptés. C’est pour cela qu’est utilisé le terme de vallée : il s’agit d’une zone à franchir dans laquelle chaque progrès fait vers l’imitation humaine amènera plus de rejet avant de finalement amener une acceptation plus grande. » (Dixit Wikipédia)

Pour faire simple c’est la réaction de l’homme face au robot, et donc? quel est le mot important dans la phrase? la réaction, voilà les philosophes.

Mélangeant exploration, action et recherche, ce jeu d’horreur s’inspirera de ses ancêtres sur consoles 16bits pour son gameplay et ses graphismes. Les créateurs ont volontairement voulu un gameplay à l’ancienne. Le fond du jeu étant principalement fondé sur l’ambiance et la tension très forte qui si dégage, son point fort d’ailleurs. Nous incarnerons Tom un veilleur de nuit qui, s’ennuyant un peu et trouvant le temps parfois très long, décide de passer « à l’action » et de partir fouiner aux alentours. Nous rencontreront Buck, son collègue opérant de jour, beaucoup plus fainéant. Mails, ordinateurs, ascenseurs, (oui le jeu nous offre la possibilité de prendre l’ascenseur) nous emprunteront et utiliseront tous les objets pour ainsi aiguiser notre curiosité à travers l’aventure. Car c’est une aventure très mystérieuse, nous avancerons dans le jeu avec crainte et curiosité pour ainsi y découvrir certaines choses. Oui mais quoi? faut m’en dire plus?
Oui mais…nan.

Le jeu est très court, son univers est restreint, son intérêt va résider dans les décisions que nous allons prendre avec un impact direct sur le reste de l’aventure. Les conséquences de chaque gestes et décisions sont importantes. La lecture des mails, nos rencontres vont ainsi nous donner envie d’avancer et de savoir la suite. Oui, les ordinateurs reste en veille sans mot de passe, c’est une ballade open bar, à ma guise, je fouille partout, avec l’électricité qui disjoncte histoire de mettre la pression.  La mort du personnage ne chargera pas un dernier point de passage mais changera la suites des événements à votre retour. La mort nous ralentira pour la suite de votre aventure, les déplacements seront moins rapide. Encore une fois il ne faut pas en dire de trop, mais l’intrigue en sera impactée. Il faudra plusieurs essais pour tout trouver, il sera impossible de tout faire en un seul run, sachant, encore une fois, que nos décisions influent sur le reste du jeu et donc, sa fin.

Pour un premier jeu et semé d’embûche pour sa conception le studio Cowardly Creations va plutôt réussir son projet. Des défauts notables techniques, une narration pas tout le temps convaincante, un coté redondant pour compléter et tout connaitre du jeu mais il sera très abouti pour son ambiance réussie et son coté graphisme à l’ancienne. Un jeu calme au premiers abords mais qui mettra bien la pression, il ne sert à rien de courir et s’énerver il faudra plutôt réfléchir et se souvenir de nos choix, c’était l’objectif du studio et pour un premier jeu c’est un pari gagnant.

Jeu fourni par l’éditeur pour la réalisation du test

6.8

Graphismes

8.0/10

Son

8.0/10

Gameplay

5.0/10

Durée de vie

5.0/10

Rapport qualité/prix

6.0/10

Interêt des succès

9.0/10

Pour

• Ambiance
• Conséquences des décisions
• Les recherches sont riches en informations
• Graphismes à l'anciènne

Contre

• Narration
• Durée de vie faible
• Maniabilité pas complètement aboutie
• Jeu uniquement en anglais