TEST – Valfaris – Quand métal et rétro SF fusionnent dans un carnage jouissif



TEST Valfaris XWFR

Après Slain : Back From Hell, Steel Mantis est de retour avec un nouveau titre : Valfaris. Avec sa bande-son métal qui donnait envie aux joueurs de headbang, Slain était finalement une bonne surprise pour les amateurs de pixel et de challenge bien corsé à l’ancienne. Exit l’atmosphère gothique à la Castlevania pour cette seconde production qui se veut bien plus futuriste et qui nous met dans la peau de Thérion qui va devoir faire le ménage sur la planète Valfaris.


Après une petite cinématique d’intro fort sympathique qui vient poser l’histoire, notre héros atterrit de manière assez violente sur la planète en proie au chaos. Pas le temps de souffler cependant car vous aurez à peine mis un orteil dehors que les ennemis viendront déjà à votre rencontre ! Après quelques minutes de jeu à dézinguer tout ce qui passe pétoires et épée à la main, on constate que le gameplay est quelque peu différent de celui de Slain, s’approchant cette fois bien plus d’un Contra que d’un Castlevania.

Car dans Valfaris, vos réflexes seront mis à rudes épreuves, avec des ennemis qui arrivent parfois à l’infini de tous les côtés et cela parfois même en pleine séquence de plateforme ! Certains passages sont vraiment difficiles et c’est à chaque fois un grand soulagement lorsqu’on parvient à atteindre un checkpoint. Mais attention car pour activer ces sauvegardes il faudra ramasser des idoles en cours de route ! Ces mêmes idoles qui sont d’ailleurs échangeables contre des minéraux sanguins, donnant ainsi au titre une dimension tactique. Sauvegarder en échange d’une idole ou échanger une idole contre un minerai pour booster ses armes ?


De temps en temps vous ramasserez de nouvelles armes, donnant à notre héros l’occasion de headbang sur un fond de métal bien bourrin. À noter qu’il est impossible de changer d’armes quand bon vous semble, seul un passage à un checkpoint vous permettra de le faire. Il faudra donc parfois réfléchir (et mourir) avant de foncer tête baissée. Un fusil à pompe n’étant par exemple pas forcément le plus indiqué contre des tourelles qui vous mitraillent à distance !

Et puisque les grosses armes demandent du mana pour fonctionner, il faudra les utiliser avec parcimonie. Thérion peut également utiliser plusieurs styles d’épées, à l’allonge et à la force variable, qui elles redonnent régulièrement du mana lorsqu’on tape sur les ennemis. Dans l’ensemble, le jeu possède une excellente maniabilité, avec un protagoniste rapide, tirant dans de nombreuses directions, capable de faire de grands sauts ou encore de parer les coups avec un bouclier d’énergie.

Mais qui a dit qu’un jeu en pixel art était forcément moche ? Avec sa sublime direction artistique fourmillant de détails, Valfaris impressionne, et il faut vraiment être allergique à la SF pour ne pas tomber sous le charme. Le chara design est de toute beauté, les personnages sont bien animés, et le bestiaire est très étoffé, avec au moins un ou deux nouveaux genres d’ennemis par niveaux. L’histoire est aussi plus développé que dans Slain, grâce à l’IA Hekate, qui viendra régulièrement vous donner des conseils en cours de route, via de petites discussions entièrement en français. De nouvelles mécaniques de progression apparaissent aussi régulièrement, que ce soit via des interrupteurs et des leviers à activer ou encore des séquences à bord d’un robot géant !

On reste donc sur ses gardes tout au long du jeu, ne sachant jamais à quoi s’attendre. Mention spéciale aux boss, souvent impressionnants, qui vous demanderont sans doute quelques essais afin de maitriser leurs patterns. Car s’ils peuvent être terrasser en seulement quelques coups de fusil à pompe ou d’épée, leurs attaques sont souvent dévastatrices et Thérion peut donc finir en pièces après seulement quelques coups reçus ! Oui je dis bien finir en pièces car Valfaris est un jeu assez gore, en atteste les morts horribles que peut connaitre notre héros (démembrement, électrocution, corps réduit en cendres….). En bref à déconseiller aux âmes sensibles !

Déjà présent sur Slain, Curt Victor Bryant (Ex Celtic Frost) est de retour et nous livre une bande-son métal du tonnerre. Les musiques collent parfaitement à l’action trépidante et immerge totalement le joueur dans l’univers du jeu, à la fois sombre et sanglant. Les différents bruitages ne sont pas en reste, que ce soit au sujet des voix, des explosions ou encore les différents sons des armes, digne d’un arsenal de guerre. Fusil à pompe, rayon laser, lance-missiles, mitrailleuse lourde et bien d’autres encore sont de la partie pour varier les plaisirs !

Ingénieux et faisant parfois preuve d’originalité, le level design de Valfaris est une réussite, bien que que certaines phases de plateformes verticales ne soient pas des plus simples à négocier. Les niveaux comportent bon nombre de passages secrets, et il est pratiquement impossible de parvenir à tout explorer en une seule partie. L’envie de refaire une partie afin de dénicher l’ensemble des secrets que renferme le jeu est donc présente, du moins si vous parvenez déjà à terminer l’aventure une première fois ! Comptez bien six/sept heures pour apercevoir les crédits de fin lors de votre première partie, du moins si vous êtes assez bon dans ce type de jeu. Les chasseurs de succès auront également de quoi faire, avec des succès difficiles qui demanderont plusieurs parties pour espérer atteindre le sacro-saint 1000 G !


N’y allons pas par quatre chemins, Valfaris est un excellent jeu d’action-plateforme qui régale à la fois les yeux et les oreilles ! Bénéficiant d’un excellent level design, d’une bande-son métal du feu de dieu et d’une bonne durée de vie, le jeu de Steel Mantis brille également par ses jolis graphismes 2D en pixels, son bestiaire conséquent, et sa maniabilité exemplaire. Bien qu’il soit difficile et exigeant, Valfaris n’est jamais injuste et sait aussi comment récompenser le joueur, avec des checkpoints intelligemment placés et un arsenal destructeur. À moins de détester la SF et le métal, je n’ai donc qu’une chose à dire : jetez-vous sur ce petit bijou !


Jeu testé sur XBOX One X à partir d’un review code fourni par l’éditeur Big Sugar

Valfaris

24,99€
9

Graphismes

10.0/10

Son

10.0/10

Gameplay

9.0/10

Durée de vie

8.0/10

Rapport qualité/prix

8.0/10

Pour

  • L’excellente bande-son métal de Curt Victor Bryant
  • Sublime direction artistique
  • Bonne durée de vie pour le genre
  • Des boss impressionnants
  • Un bestiaire varié
  • Un chouette arsenal de guerre à disposition
  • Les idoles qui apportent un coté stratégie au jeu
  • Bien maniable
  • Un challenge maitrisé
  • Entièrement en français

Contre

  • Quelques passages un peu moins inspirés
  • Peut déplaire aux allergiques de la SF et de la musique métal
   

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.