TEST – A Knight’s Quest – Un ARPG complet mais cherchant encore son identité



TEST A Knight's Quest XWFR

Une chose est sûre, les nombreux jeux inspirés de la série Zelda n’ont pour ainsi dire jamais su égaler l’original. Mécaniques de jeu trop compliquées, histoire déjà vu ou peu passionnante, gameplay difficile à prendre en main, les raisons de certains échecs dans le domaine sont nombreuses. C’est en partant de ce constat que les canadiens de chez Sky9 Games ont développé A Knight’s Quest. Le studio vantant en effet des « mécaniques simples et maitrisées » pour leur jeu d’aventure. Voyons donc ce qu’il en est manette en main !

La volonté d’aller droit à l’essentiel affichée par le studio se ressent en tous cas très rapidement, cela même dès les premiers instants de l’aventure. En effet le joueur va contrôler Rusty le héros du jeu, quelques secondes à peine après avoir passé l’écran titre ! Pourquoi se trouve-t-il dans cette grotte ? Par goût de l’aventure semble-t-il. Quoi qu’il en soit notre petit aventurier va provoquer une catastrophe par sa curiosité et il va devoir parcourir le monde en recherchant des héros légendaires pour réparer son erreur. Voilà à peu de choses près l’histoire que nous propose A Knight’s Quest. S’il ne s’agit pas de délivrer une princesse pour la énième fois, et que la manière d’introduire le jeu est finalement assez originale, on peut tout de même déplorer un certain manque d’originalité.

Tout au long de l’aventure vous communiquerez via un casque avec Valy qui vous donnera quelques conseils et indices sur la marche à suivre. Vous rencontrerez également beaucoup de PNJ à qui vous pourrez rendre service par le biais de quelques quêtes secondaires. Le monde de Régalia est assez vaste, et bon nombre d’objets comme des clés ou encore des petites créatures sont cachées un peu partout sur la carte. Pas d’inquiétude pour les trouver puisque ces collectibles sont généralement placées en évidence. Quant aux créatures on les entend chanter et un icône apparait en haut à droite de l’écran lorsqu’on passe à proximité ! Enfin vous pourrez ramasser et stocker dans votre inventaire des fruits, champignons et autres potions histoire de regagner un peu de santé en cas de problème, ainsi que quelques armes secondaires.

Les différents environnements visités restent classiques (zone de lave, de glace et autres forêts) mais sont dans l’ensemble agréables à parcourir et assez vastes. L’accès à ces zones se fait la plupart du temps grâce à l’équipement que l’on trouve en cours de route, et surtout grâce aux pouvoirs que Rusty peut acquérir. Impossible en effet de traverser certains lieux sans le pouvoir du vent ou encore du feu. Votre personnage aura aussi la possibilité de faire des courses, de courir sur les murs façon Prince of Persia et aussi de grinder avec classe comme dans certains épisodes 3D de Sonic !

De nombreux allers retours seront obligatoires pour trouver tous les secrets que renferme le jeu. En revanche, ne comptez pas trop sur la petite carte pour vous aider puisque celle-ci ne fait que situer le joueur assez vaguement dans le monde sans lui laisser la possibilité de zoomer. Il n’est donc pas toujours évident de se rendre à la destination voulue, d’autant que si un marqueur d’objectif est bien présent, aucun rappel quant à l’objectif de la quête n’est rappelé quelque part ! Quelques quêtes secondaires sont disponibles dans le jeu, et ces dernières sont assez rafraichissantes car elles donnent souvent l’occasion de rencontrer des personnages loufoques et comiques !

On remarque rapidement que le titre des canadiens est plutôt radin en terme de point de sauvegarde. L’unique manière de sauvegarder consiste à l’heure où j’écris ces lignes à changer de zone afin de déclencher une save automatique. Avec des aires de jeu parfois très grandes, le risque de recommencer l’intégralité de vos actions de l’heure précédente par exemple est donc bien réel en cas de mort ! Il faut ainsi se forcer à revenir en arrière ou à changer de zone dès que cela est possible histoire d’éviter ce désagrément. Car si le titre des canadiens semble se destiner avant tout aux jeunes joueurs, certains passages (notamment de plateformes) comportent tout de même un peu de difficulté pour être souligné.

Vous remarquerez aussi sans doute au cours de vos pérégrinations, que le jeu comporte des soucis d’optimisation. S’approcher trop près d’une cascade fait en effet énormément souffler la Xbox One (même la Xbox One X !) et peut même dans le pire des cas provoquer un reboot ! Espérons qu’une mise à jour vienne corriger ce problème somme toute assez fâcheux. Si la maniabilité du titre est globalement bonne, on remarque en revanche que les combats manquent franchement un peu de punch et sont assez rigides. Le bestiaire est plutôt classique pour le genre, et l’on retrouve les sempiternels squelettes et autres archers. Et que dire de ce voile violet bien laid qui apparait lorsqu’un combat obligatoire se déclenche ?

D’autre part, la physique du jeu est parfois un peu étrange. Notre héros, un peu lourd dans ses sauts, se tortille et rebondit comme une guimauve en cas de chute dans le vide, chute qui d’ailleurs vous enlèvera ou non de la vie à quelques centimètres près. Il faut donc oublier l’idée de couper à travers champs pour gagner du temps lorsque vous traversez une très grande région. Heureusement quelques téléporteurs sont présents même s’ils ne sont pas accessibles avant d’avoir quelques heures de jeu au compteur.

Sans être exceptionnel, les graphismes sont plutôt jolies et mignons et les environnements assez détaillés. Quelques décors un peu cubiques nous rappellent quelques fois l’époque de la Nintendo 64 (en bien plus beau rassurez-vous !) de même que certaines transitions de zones qui font penser à celles vues dans The Legend of Zelda : Ocarina Of Time. Les musiques qui ont de temps à autre un tout petit côté Banjo-Kazooie sont vraiment agréables et sont indubitablement l’un des gros points forts du jeu (à contrario de quelques bruitages un peu loupé). Enfin la durée du titre est très bonne, puisqu’il vous faudra près de 30 heures pour terminer l’aventure principale, sans compter la recherche des objets à collecter et les petits secrets que contient le jeu.


Manquant d’originalité, A Knight’s Quest ne réinvente pas le jeu d’aventure, mais l’expérience qu’il propose est fort plaisante, cela malgré quelques soucis d’optimisation évidents. Avec sa durée de vie généreuse et sa volonté d’aller à l’essentiel, le titre de Sky9 Games s’adresse à la fois à un public jeune et à celles et ceux qui sont à la recherche d’une aventure classique à l’ancienne. Si l’histoire aurait gagné à être plus étoffée, A Knight’s Quest parvient tout de même à donner envie aux joueurs de progresser, notamment grâce à des environnements variés, des capacités assez chouettes et des mécaniques simples qui ont fait leurs preuves.


Jeu testé sur XBOX One X à partir d’un review code fourni par l’éditeur Curve Digital

A Knight's Quest

24,99€
7.5

Graphismes

8.0/10

Son

7.0/10

Gameplay

7.0/10

Durée de vie

9.0/10

Rapport qualité/prix

7.0/10

Interêt des succès

7.0/10

Pour

  • De jolis graphismes et effets de lumière
  • Un monde ouvert assez vaste et varié
  • Des musiques agréables
  • Des mécaniques simples et efficaces
  • Très bonne durée de vie
  • Les différents équipements
  • Le grind et pouvoir courir sur les murs
  • - L’humour général du titre et les références
  • Bonne maniabilité…

Contre

  • …mais Rusty est lourd dans ses sauts
  • Devoir changer de zones pour sauvegarder
  • Assez mal optimisé
  • Les combats un peu rigides
  • Une carte qui manque de précision
  • Les bruitages assez moyens
  • Les animations faciales des personnages
  • Le voile violet dans les combats
   

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.