TEST – Bendy and the Ink Machine – L’envers d’un décor de cartoon



Imaginez un instant que les personnages des bons vieux cartoons des années 30 (à l’instar d’une certaine souris très connue) soient en réalité antipathiques et maléfiques. Impensable n’est-ce pas ? Pourtant, c’est bien la triste réalité qui attend le joueur dans Bendy and the Ink Machine. Durant cinq chapitres où l’horreur se mêle à la réflexion, votre mission sera de faire la lumière sur les activités du studio d’animation et surtout… de survivre !

Tout d’abord, si vous êtes cardiaque ou que rester dans le noir seul vous terrifie, mieux vaut ne pas jouer au titre de Joey Drew Studios. Certes, on est ici loin (très loin même) d’un Outlast, mais l’ambiance particulière qui se dégage de l’aventure a tout de même de quoi vous faire sursauter plus d’une fois. Pourtant, à première vue, le jeu semble tout mignon avec ses graphismes cartoon rappelant furieusement des courts métrages comme le célèbre Steamboat Willie. Certains protagonistes que l’on rencontre font d’ailleurs énormément penser à des personnages bien connus de chez Walt Disney.

Après quelques minutes d’investigations vous comprenez que le patron du studio a créé une machine d’encre géante capable de donner vie à des abominations. À moins que la réalité soit encore bien plus compliquée que cela ? Quoi qu’il en soit le joueur n’aura de cesse d’être recherché par une créature maléfique, tout en essayant au passage de résoudre des énigmes, somme toute assez simplistes. En effet la plupart du temps il suffira de se rendre d’un point A à un point B pour activer des leviers ou ramener des objets. De temps en temps, il faudra également se battre avec des créatures constituées d’encre afin de se frayer un chemin dans cet enfer. Si la durée de vie générale est assez courte (j’ai mis 4h pour terminer l’histoire) le jeu possède une certaine rejouabilité, notamment grâce au déblocage d’un objet spécial en fin de partie.


Le jeu possède quelques points communs avec la série Bioshock, dont certains sautent de suite aux yeux. Le studio, gigantesque et étrange, créé par un certain Joey Drew, rappelle la très particulière cité sous-marine d’Andrew Ryan. Rajoutons à cela des personnages loufoques qui hantent les lieux, des enregistrements sur cassettes audio à trouver ou encore des musiques dans le ton de celles de la série de Ken Levine. Peu de doutes donc concernant les inspirations de Bendy and the Ink Machine !


Si le budget alloué n’est évidemment pas le même, le jeu possède un charme fou avec ses graphismes en cell-shading et ses teintes ocres. Intégralement en vue à la première personne, l’aventure est très immersive, et c’est avec prudence que le joueur progresse dans les couloirs, redoutant ce qui se peut se cacher derrière la prochaine porte ! Parfois, le monstre qui hante les lieux fera son apparition. Comme il est impossible de le tuer, se cacher reste donc le moyen le plus efficace de rester en vie ! Évidemment quelques screamers sont de la partie et même si ces derniers sont assez classiques, ils n’en restent pas moins efficaces. Concernant l’histoire, elle est particulièrement bien écrite et le dénouement final laissera sans doute plus d’un joueur en état de choc !

Bendy and the Ink Machine n’est pas un titre particulièrement difficile à terminer. Quelques boss essayeront bien de stopper net votre progression mais rien d’insurmontable. Surtout que si vous mourrez, vous revenez à la vie presque instantanément grâce à des statues placées un peu partout dans le jeu. Là encore, ce mécanisme fait penser à celui des vita-chambres dans Bioshock. En réalité, la difficulté viendra surtout du manque de souplesse du gameplay, ainsi que de quelques problèmes lors des combats. En effet le héros est un peu lourd, notamment dans les sauts, ce qui est problématique dans les phases de courses-poursuites. De plus, il est parfois très compliqué de se défaire d’un ennemi, la faute à une hitbox un peu capricieuse. Un problème particulièrement visible avec les ennemis rampants, obligeant souvent le joueur à subir des dégâts pour espérer les tuer.

Question succès, le titre gagne évidemment en durée de vie si vous souhaitez décrocher les 1000G. Il vous faudra minimum deux parties afin de mieux comprendre l’histoire et pour tout obtenir. Trouver toutes les soupes en conserves, tous les enregistrements et quelques salles secrètes sont autant de missions que vous aurez à réaliser si vous souhaitez compléter le jeu à 100%.


Doté d’une excellente écriture et d’une ambiance qui prend aux tripes, Bendy and the Ink Machine est sans aucun doute la très bonne surprise indépendante de cette fin d’année sur consoles. Rappelant Bioshock à bien des égards, le jeu peut également compter sur de très belles compositions musicales et une galerie de personnages pour le moins originale comme Boris. Avec un gameplay un peu plus souple et une aventure légèrement plus longue, Bendy and the Ink Machine aurait sans doute pu frôler la perfection. En attendant on en redemande et ça c’est plutôt bon signe n’est-ce pas ?


Jeu testé sur XBOX One X fourni par l’éditeur du jeu Just For Games FR

Bendy and The Ink Machine

28,99€
8

Graphismes

9.0/10

Son

9.0/10

Gameplay

7.0/10

Durée de vie

7.0/10

Rapport qualité/prix

8.0/10

Interêt des succès

8.0/10

Pour

  • Les graphismes façon cartoon
  • Ambiance stressante et décalée
  • De très jolies musiques
  • Des personnages secondaires originaux (Boris, Alice…)
  • Un scénario bien ficelé
  • La fin du jeu, véritable invitation à une seconde partie
  • Intégralement sous-titré en français

Contre

  • Durée de vie de l’histoire assez faiblarde
  • Un héros qui manque un peu de souplesse
  • Localisation des dégâts perfectible
  • Les combats manquent de punch
  • Quelques freezes de temps en temps
   

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