TEST – Don’t Be Afraid – Un jeu d’horreur qui n’a pas peur d’être original ?



TEST Don't Be Afraid XWFR

Développé par Hydra Games, Don’t Be Afraid nous met dans la peau de David qui du haut de ses de 11 ans, vient d’être kidnappé par un psychopathe qui aime particulièrement s’en prendre aux enfants. Si l’histoire semble aussi dérangeante qu’originale (car rares sont les productions de ce type mettant en scène des enfants) est-ce pour autant un bon jeu d’horreur ? Eh bien nous avons pris notre courage à deux mains pour tenter de répondre à cette question !


Finis donc le temps de l’innocence pour ce pauvre David, qui dès le début de l’aventure, se réveille face au kidnappeur. Bien qu’effrayé par la situation, l’enfant comprend qu’il va devoir explorer les lieux s’il veut sortir de cette prison un jour ! Heureusement le psychopathe a eu la « gentillesse » de lui laisser des bougies pour éclaire son chemin, cela afin de lui donner une chance de participer au jeu machiavélique dont il est malgré lui l’acteur principal. En effet à la manière d’un Jigsaw, l’homme a mis en place des énigmes et des pièges un peu partout dans la maison où sont enfermés les enfants. Car oui David n’est pas le premier bambin à s’être fait enlevé, et il semble que de nombreux autres enfants soient prisonniers si ce n’est déjà mort dans cette bâtisse du diable. De plus, des caméras surveillent les moindres faits et gestes de David, permettant au geôlier de déclencher des mécanismes lorsque bon lui semble. Et quels sont donc ces créatures qui rodent dans l’ombre ? Des monstres ? Des enfants ? D’autres adultes psychopathes ? Au joueur de faire la lumière sur les nombreux mystères du lieu tout en parvenant à s’enfuir.

 

Si l’on retrouve les classiques mannequins (qui se déplacent tout seul en une fraction de seconde comme par magie !) que l’on voit souvent dans ce type de productions, Don’t Be Afraid peut compter sur quelques screamers un peu plus originaux et surtout particulièrement efficace. Il n’est par exemple pas rare de voir quelqu’un (ou quelque chose) vous regarder au coin d’un mur pour subitement disparaitre à votre approche ! Outre les classiques clés à trouver et roues à tourner, quelques mécaniques de gameplay parviennent à sortir du lot. On citera par exemple la possibilité de mettre un bout de toile en jute sur la tête d’un mannequin pour éviter que celui-ci (on ne sait d’ailleurs trop comment !) souffle sur votre bougie et vous plonge d’un coup dans le noir ! Et comme vous l’imaginez, rester trop longtemps dans le noir présente certains risques, outre le fait de vous diriger à l’aveuglette. Don’t Be Afraid profite de plus d’une mise en scène plutôt réussie, à base de lumières qui s’éteignent, portes de placard qui claquent dans notre dos, sans oublier la vision du petit David qui vacille lorsqu’il stresse trop. Bon point aussi pour les graphismes plus qu’honnêtes pour un jeu indé du genre, avec de chouettes effets de lumières.

 

La bande-son n’est pas non plus en reste et se veut vraiment immersive. De nombreux bruits se font entendre autour du garçon, et il n’est pas toujours aisé de savoir si ces bruits représentent ou non un danger sur le moment. Mention spéciale au doubleur de Franklin (le méchant de l’histoire) qui interprète avec brio ce psychopathe, à mi-chemin entre le Joker et Jigsaw ! Le jeu propose de plus quelques phases où le joueur doit éviter des ennemis particulièrement horribles, avec des bruitages parfois assez malsains. Dommage en revanche que l’IA soit un peu aux fraises, bloquant par exemple à l’entrée d’une porte par laquelle vous deviez passer, condamnant le jouer à une mort certaine. Heureusement mourir n’est jamais pénalisant, les temps de chargement étant quasi inexistants, et les points de contrôle vous remettant souvent juste avant votre décès. D’une durée de vie de deux à trois heures environ lors de votre premier run, l’aventure peut paraitre courte, mais la rejouabilité est assurée puisque le jeu comporte trois fins différentes. On retrouve également l’habituel collecte de documents (écrits et audio) qui viendront approfondir l’histoire du jeu. On aurait par contre apprécié des sous-titres un peu plus gros, car selon la distance à laquelle vous êtes de votre téléviseur, les différents textes sont presque impossibles à lire.


Si voir de la violence (parfois assez extrême) mettant en scène des enfants ne vous rebute pas, alors Don’t Be Afraid pourrait plaire à l’amateur de jeux d’horreurs qui sommeille en vous. Malgré une durée de vie un peu courte en ligne droite et quelques soucis d’IA, l’expérience est prenante, notamment grâce à une mise en scène travaillée, une bande-son immersive, et des screamers bien flippants (même si certains sont tout de même classiques pour le genre). Le jeu peut de plus se vanter d’être assez joli pour une petite production, avec notamment des effets de lumière plutôt convaincants. En bref une bonne expérience horrifique donc, à condition d’arriver à prendre ses distances avec le spectacle macabre parfois sans filtres qui s’offre à nous.


Test réalisé sur XBOX Series X à partir d’un review code fourni par le développeur Hydra Games

 

Pour

  • Une expérience courte mais prenante
  • Une mise en scène de qualité
  • Plutôt joli, notamment les effets de lumière
  • La bande-son et le doublage de Franklin
  • Des screamers globalement réussis
  • Trois fins différentes…

Contre

  • …mais tout de même assez court (2 à 3 heures pour atteindre les crédits)
  • L’IA des ennemis pas toujours au top
  • Les sous-titres vraiment trop petits
  • À ne pas mettre dans toutes les mains (violences sur enfants assez explicite)

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