TEST – Formula Retro Racing – Le fils spirituel de Virtua Racing



TEST Fomula Retro Racing XWFR

Sorti en 1992 sur Arcade puis en 1994 sur Megadrive, Virtua Racing fut une révolution à l’époque. Il aura fallu une cartouche de jeu embarquant une puce spécifique (le Sega Virtua Processor) pour parvenir à porter ce jeu d’arcade correctement sur console de salon ! C’est de ce jeu que s’inspire celui dont nous allons parler aujourd’hui, à savoir Formula Retro Racing. Développé par Repixel8 (un studio composé d’une seule personne !) le jeu semble être un hommage au jeu de course mythique de Sega ne serait-ce que dans ses graphismes en polygones. Voyons donc ensemble ce que vaut ce fils spirituel de Virtua Racing.


S’il y avait bien un reproche que l’on pouvait faire au hit de Sega à l’époque, c’était au sujet de sa durée de vie. Comportant seulement 3 circuits et un seul véhicule, le titre se terminait rapidement avec un peu d’entrainement. À première vue le constat semble différent dans Formula Retro Racing, puisque le jeu propose 8 circuits tous très différents les uns des autres et 20 voitures ! Trois modes de jeu sont proposés. Il y a tout d’abord le mode Arcade, qui propose d’affronter l’IA (en Easy, Normal et Hard) sur une succession de courses dans le but de gagner des coupes.

Vient ensuite le mode Élimination, qui est en quelque sorte le mode survie du jeu. En effet l’ordinateur devient de plus en plus fort à chaque tour et il faut rester dans les 10 premiers sous peine d’élimination. Enfin le mode entrainement vous propose comme son nom l’indique, de vous entrainer sur la course de votre choix.

On note également la présence d’un classement en ligne, histoire de savoir qui a le plus gros score. On gagne en effet des points après chaque course que l’on termine, débloquant au passage de nouvelles courses. Seulement voilà ces points montent très vite et il n’y a que 3 courses à débloquer, cinq sur les huit étant accessibles dès le début du jeu. Une fois toutes les courses disponibles, ces derniers n’ont donc plus trop d’utilité. C’est dommage car il aurait pu être intéressant de débloquer des voitures avec par exemple ou encore des coloris différents. Malgré que le contenu soit donc plus étoffé que dans un Virtua Racing, on fait assez vite le tour du jeu d’autant qu’à l’heure actuelle aucun mode en ligne n’est disponible ni même de mode en écran splitté. Ce qui est assez dommage à notre époque car même la version Switch de Virtua Racing sortie en 2019 propose tout cela.

Visuellement, on retrouve des graphismes tout en polygones comme dans le hit de Sega. Mais, époque moderne oblige, cette fois tout en HD et 4K ! On salue également les 60fps constants qui améliorent tout de même un tantinet l’expérience en jeu surtout dans ce type de production. Le jeu propose 3 vues différentes, dont une vue intérieure qui garantie les sensations fortes, notamment lorsqu’on fonce à plus de 300 km/h ! Tout comme les graphismes, la partie bande-son nous plonge elle aussi dans les années 1990, avec quelques compositions qui n’auraient pas dénotées à l’époque. Rien de mémorable cependant surtout qu’il y a peu de pistes et que ce sont donc souvent les même musiques qui reviennent en jeu. Le son des engins est plutôt bon bien que finalement assez anecdotique puisqu’on entend peu le bruit des moteurs.

Le gameplay de Formula Retro Racing fait dans la simplicité et l’efficacité. Une gachette pour accélérer, une pour drifter, un bouton pour freiner, et les joysticks pour contrôler le véhicule. Avant de débuter une course, vous pouvez choisir la transmission, automatique ou manuelle. Dans l’ensemble, la maniabilité est bonne mais on déplore des collisions irréalistes et certains comportements de l’IA, qui semble parfois vous foncer dessus comme dans un Burnout ! Et puisque nous sommes ici dans un jeu de Formule 1, la plupart des chocs avec les concurrents a pour résultat la destruction de votre voiture. Si notre bolide respawn assez vite, on peut tout de même perdre encore de précieuses secondes à éviter les pièces restantes de notre dernier accident sur la piste !

À l’instar d’un Daytona USA, les courses démarrent sur les chapeaux roues. En clair, votre véhicule est déjà en train de rouler en début de course et vous en prenez le contrôle à la fin du compte à rebours. Pour arriver à la fin d’une course, il faut atteindre des check points qui vous donnent du temps supplémentaire. On remarque au passage que les courses sont assez longues, et qu’il faut souvent accomplir pas moins de huit tours de circuit pour en terminer une. Il faut même parfois plus d’une minute pour terminer un tour de piste ! Si ces courses longues sont un peu ennuyeuses en mode facile, ces dernières gagnent en intérêt dans les modes de difficulté supérieure puisqu’il est presque impossible d’atterrir en première place avant le dernier tour.


Formula Retro Racing reprend la formule de Virtua Racing en ajoutant une touche de modernité qui n’est pas pour nous déplaire. Proposant davantage de circuits et de voitures que le titre de Sega, le jeu manque malheureusement (à l’heure où j’écris ces lignes) d’un mode en ligne et surtout d’un mode en écran partagé. Malgré la simplicité de ses graphismes, le jeu de Repixel8 est plutôt joli, et les courses, sont fluides et agréables à parcourir. Pour moins de 12 euros, l’expérience vaut vraiment le coup d’œil, d’autant que cet hommage aux jeux de course arcade n’est développé que par un seul homme !


Jeu testé sur XBOX ONE X à partir d’un review code fourni par Andrew Jeffreys (Repixel8)

Formula Retro Racing

11,99€
7.2

Graphismes

7.0/10

Son

7.0/10

Gameplay

8.0/10

Durée de vie

6.0/10

Rapport qualité/prix

8.0/10

Pour

  • Un chouette hommage à Virtua Racing
  • 8 circuits assez variés
  • 20 véhicules
  • Des graphismes simples mais séduisants
  • Fun à jouer
  • 3 vues différentes dont une vue intérieure
  • La bande-son rétro plutôt sympathique…

Contre

  • …Mais peu de musiques et qui reviennent en boucle
  • Pas de mode multi en ligne
  • Pas de mode en écran splitté (mais devrait arriver bientôt)
  • Un manque de réalisme dans les collisions
  • L’IA a parfois des comportements étranges
  • Les points ne servent vite plus à grand chose
   

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