TEST – Furwind – Courageux et rusé comme un renard



TEST Furwind XWFR

Depuis un moment les productions indépendantes ayant pour héros des renards semblent se multiplier. Après Fox n Forests, The First Tree, Stories: The Path of Destinies, ou encore Seasons After Fall, voilà que débarque Furwind sur nos consoles de salon. Développé et édité par Boomfire Games, le joueur contrôle donc un renard qui va devoir sauver son village d’une armée de monstres dirigée par le méchant Darhûn. Oui, il ne faut pas chercher l’originalité dans l’histoire, mais après tout la volonté du studio n’était-elle pas de concevoir un jeu inspiré des vieux Rayman et Mario Bros ? Voyons donc ce que vaut ce jeu d’action/plateforme manette en main !


Vous l’aurez compris dès l’écran titre, Furwind verse dans le pixel art, un style très représenté de nos jours. Si des dizaines de jeux sortent en effet chaque année avec une esthétique similaire, force est de constater que le titre de Boomfire Games parvient à tirer son épingle du jeu. Les niveaux dans lesquels évolue notre petit héros sont plutôt jolis, colorés, fourmillant même de petits détails comme de la végétation sur des pierres ou des insectes au second plan par exemple. Sans être exceptionnel, l’ensemble est donc agréable à la rétine, du moins pour qui aime les graphismes rétro bien évidemment.

Le petit héros est particulièrement maniable, que ce soit dans les phases de saut ou dans l’utilisation des différents pouvoirs mis à disposition du joueur. L’animal peut donner des coups de queue pour se débarrasser de ses ennemis et aussi leur rebondir dessus jusqu’à ce que mort s’ensuive façon Caste of Illusion sur Master System. S’il n’y a rien à reprocher au double saut (disponible dès le début du jeu), les combats sont en revanche perfectibles, à cause d’une hitbox pas toujours très précise. Le renard fatigue aussi lorsqu’il donne des coups, ce qui oblige le joueur à les ajuster précisément sous peine de ne plus pouvoir se défendre avant un court laps de temps.

Question durée de vie il ne faudra pas s’attendre à ce que le jeu vous occupe des journées entières. En effet, Furwind ne comporte que… 3 mondes ! Ces mondes sont répartis en 15 niveaux au total. Le problème c’est que la progression est assez identique d’un monde à l’autre. Ainsi il y aura toujours un niveau avec de la lave, un dans les souterrains, d’autres à l’extérieur, etc. On aurait aimé quelques environnements supplémentaires afin d’apporter un peu plus de variétés à l’ensemble. C’est bien simple j’ai à peine mis 6 heures pour terminer l’intégralité du jeu, succès compris !

Si vous trouvez les parchemins cachés dans les niveaux (toujours au nombre de 2) alors vous débloquerez des défis. Souvent courts, ces derniers vous demanderont de trouver et de détruire un artéfact rouge pour ouvrir la barrière qui bloque le chemin. Ces défis apportent donc un peu d’originalité et viennent agrandir un tout petit peu la durée de vie assez maigre du jeu. Parfois, vous devrez aussi sauver des villageois dans des stages dédiés. Pour cela rien de plus simple il suffira simplement d’anéantir l’intégralité des monstres dans la salle du captif ! Enfin, les trois niveaux de courses-poursuites apportent un peu de vent frais à l’aventure. Mais attention car ces derniers sont assez difficiles et vous demanderont une maitrise impeccable de la plateforme !

Pour terminer un niveau d’histoire, il faudra systématiquement ramasser deux pièces dorées d’une amulette, afin d’ouvrir un portail magique. Bien souvent, ce sont des mini-boss qui en gardent les morceaux. Parfois, ce sont des puzzles (très simples) qui sont les gardiens des amulettes. Malheureusement, à l’instar des niveaux, les mini-boss sont souvent similaires d’un monde à l’autre, mis à part leurs attaques légèrement différentes. Ainsi le monde souterrain aura toujours pour gardien un guerrier monté sur un escargot, de même que le niveau de lave comportera toujours son puzzle et ainsi de suite.

Furwind, sous ses airs de titre tout mignon, cache en réalité un challenge assez relevé. Certains niveaux sont effectivement difficiles, notamment ceux dans les souterrains. Dans ces niveaux, le joueur va devoir constamment surveiller sa « jauge » de lumière et la recharger régulièrement s’il ne veut pas se faire tuer par des créatures aux yeux rouges tapis dans l’ombre ! Heureusement, des points de contrôle, que l’on peut activer avec l’argent que l’on ramasse dans le jeu, sont présents, bien que parfois assez éloignés les uns des autres. De plus, un marchand est présent au village. Dans sa boutique, il est possible d’acheter des améliorations pour vos différentes capacités.


On remarque tout au long de l’aventure que le bestiaire du jeu est assez pauvre, car on retrouve le même type de monstres avec pour seuls changements une résistance accrue et des couleurs différentes. Là encore, le titre des espagnols aurait pu gagner des points avec davantage de diversité sur le sujet. Même chose pour les musiques, qui sont agréables mais qui sont identiques selon le stage visité. Mention spéciale tout de même pour la musique des crédits de fin, dont le chant est particulièrement réussi !


Se rapprochant parfois d’un Shovel Knight pour le challenge que certains de ses niveaux proposent, Furwind est un bon petit jeu d’action/plateforme qui tiendra en haleine les amateurs du genre. Boomfire Games aurait pu taper bien plus fort encore, avec des environnements et un bestiaire un peu plus diversifiés. Malgré sa faible durée de vie pour qui est habitué à ce style de jeu, Furwind nous fait passer un bon petit moment, parvenant à nous rappeler avec nostalgie la grande époque des jeux 2D pixelisés. Et rien que pour ça on ne peut que l’en remercier !


Jeu testé sur XBOX One X à partir d’un review code fourni par l’éditeur JanduSoft

Furwind

25/07/2019 - 9,99€
7.4

Graphismes

8.0/10

Son

7.5/10

Gameplay

8.0/10

Durée de vie

6.5/10

Rapport qualité/prix

7.0/10

Interêt des succès

7.5/10

Pour

  • Graphismes rétro de qualité
  • Un certain challenge
  • Les différents pouvoirs
  • Les défis
  • Les niveaux de courses-poursuites
  • Jouable à la croix directionnelle
  • Quelques musiques sympathiques…

Contre

  • …mais qui reviennent trop souvent
  • Le manque de variétés dans les niveaux proposés
  • Bestiaire pauvre
  • Faible durée de vie
  • De légers soucis de hitbox
  • Pas de langue française
   

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