TEST – Heidelberg 1693 – Cape, épée… et zombies?!



TEST Heidelberg 1693 XWFR

Après les très bons Sturmfront et 1917 – Alien Invasion DX, le studio Andrade Games est de retour avec un nouveau jeu. J’ai nommé : Heidelberg 1693. Défini comme « rétro-sanglant » par ses concepteurs, le jeu tout en pixel-art nous met aux commandes d’un mousquetaire qui va devoir occire une armée démoniaque qui ravage l’Allemagne. Publié par Red Art Games, le jeu est-il aussi bon que les dernières productions du petit studio (qui est rappelons le, composé de seulement deux personnes) ? Notre verdict ici et maintenant !

 

L’action prend donc place en 1693 et le mousquetaire que nous contrôlons est aux ordres de Louis XIV. Sa mission ? Mettre fin aux agissements du fils illégitime du roi qui se fait appeler le Roi Lune (oui bon il ne s’est pas cassé la tête !). Ce dernier réveille les morts et a envoyé son armée de créatures dans le but de plonger le pays (si ce n’est le monde) dans le Chaos. Autant dire que notre mousquetaire va avoir fort à faire puisqu’il est envoyé seul pour cette lourde tâche ! Surtout que, époque oblige, le héros n’a pas de mitrailleuse lourde, de lance-roquettes ou de lance-flammes pour parvenir à ses fins. L’homme va donc devoir compter sur sa rapière et sur son mousquet pour faire le ménage. Problème : un mousquet ça ne se recharge pas vite et il faut donc faire attention aux ennemis lorsque l’on recharge ! Car en plus des morts-vivants, des soldats essayeront aussi de vous tirer dessus et il est impossible d’arrêter le rechargement de notre arme une fois commencé. Votre mousquet est de plus la seule arme capable de tuer pour de bon certains zombies qui peuvent être ressuscité par d’autres ! Et évidemment, les munitions sont limitées. Un côté tactique particulièrement bien pensé donc, qui s’il parait frustrant lors des premières minutes de jeu, finit par se maitriser avec un peu d’entrainement… et à force de mourir de nos erreurs ! Car oui Heidelberg 1693 est un jeu assez difficile, où il vous faudra faire attention à l’environnement, user parfois de stratégie et ne pas foncer tête baissée sous peine de mourir en boucle. D’autant que si des checkpoints sont bien présents dans les niveaux (des espèces de pierres tombales avec une croix), ils ne vous font réapparaitre qu’avec un seul cœur de vie !

 

 

Rien d’insurmontable cependant rassurez-vous car en fouillant un peu il est possible d’augmenter son nombre de réceptacle de vie, d’obtenir de nombreuses armes secondaires assez efficaces, et même des boucliers temporaires à déployer devant nous. De temps en temps notre mousquet sera même remplacé par des armes un peu plus efficaces comme un tromblon. Et ce ne sera pas de trop pour dégommer les hordes de morts-vivants, particulièrement nombreuses par niveaux. D’ailleurs le bestiaire est particulièrement varié. Zombies, crânes qui débarquent d’on ne sait où (comme les têtes de méduses dans Castlevania), lancier, fantassin, villageoise qui jette des haches, il y a de quoi faire. Et encore c’est sans compter sur les ennemis bien plus originaux comme ces hommes qui vous vomissent dessus aux fenêtres, les bourreaux qui vous jettent des corps pourris dessus et bien d’autres joyeusetés ! Mention spéciale aux quelques boss que l’on rencontre dans le jeu qui sont assez mémorables de par leur chara design.

 

 

À noter que les ennemis s’attaquent parfois entre eux et que là encore il y a un côté tactique à exploiter qui pourrait bien vous sauver les miches plus d’une fois ! En plus des combats, le jeu possède un petit côté plateforme, car notre héros doit parfois s’accrocher à des murs ou sauter au-dessus de précipices. Mais rien de bien compliqué car même si notre héros est un peu lourd voir lent dans ses déplacements, il y a peu de difficultés dans ces passages. On déplore tout de même une difficulté parfois mal réglée, avec des niveaux que l’on traverse tantôt comme une balade de santé, et d’autres ou le jeu se transforme quasiment en un die and retry. L’occasion d’admirer un peu plus les décors, souvent composés de ruines et de flammes, avec quelques jolies animations parfois en arrière-plan. À noter que certaines bâtisses que l’on croise dans le jeu existent vraiment dans la réalité.

 

 

En plus d’être particulièrement gore (avec un petit côté grotesque), Heidelberg 1693 est un jeu particulièrement sombre. Que ce soit dans sa narration (avec des textes entièrement en français !) dans son pixel-art à la fois joli et sombre, le sang et la mort omniprésents, les hurlements des damnés ou encore dans sa bande-son. Les musiques sont en effet souvent oppressantes, et instaurent une ambiance lourde et ténébreuse. D’ailleurs, la musique du menu principal pose tout de suite le ton, de même que celle qui se fait entendre sur la map de sélection de niveaux. Car pour reprendre sa progression il faut passer par une jolie carte, qui nous permet aussi de rejouer un niveau déjà terminé histoire de trouver les secrets que le jeu renferme. Zones cachées, fins secrètes (au nombre de deux), le jeu vous occupera un moment avant de livrer tous ses secrets. Et si vous êtes du genre complétionniste, les succès risquent fort de vous donner du fil à retordre ! En effet pour obtenir les 1000G il faudra par exemple terminer le jeu en mode difficile sans mourir une seule fois ! On vous souhaite donc bon courage !

 


Heidelberg 1693 est un très bon jeu d’action en 2D mais à ne pas mettre entre toutes les mains. En effet son côté gore, sombre, voir malsain et sa difficulté assez élevée risquent bien d’en faire fuir certains. Mais si vous êtes adepte du genre et que vous aimez le rétro, alors Heidelberg 1693 parviendra à vous charmer avec son joli pixel-art, sa superbe direction artistique, sa bande-son sombre et envoutante, et son bestiaire varié comportant des monstres pour le moins originaux. On apprécie également les textes en français, et sa narration simple mais efficace grâce à ses « cinématiques » facon vieux films qui nous plongent dans cette ambiance si particulière. On lui reprochera tout de même sa difficulté parfois mal dosée (niveau très facile suivi d’un extrêmement dur) et une durée de vie un peu courte si vous comptez juste terminer l’histoire (Un peu plus de 2h de notre côté en mode normal). En bref, une expérience particulière mais intense que l’on vous recommande fortement !


Test réalisé sur XBOX Series X à partir d’un review code fourni par l’éditeur Red Art Games

Pour

  • Joli pixel-art et direction artistique
  • Une bande-son immersive de qualité
  • Un bestiaire assez varié et des monstres parfois originaux
  • Le côté tactique avec le mousquet
  • Texte intégralement en français
  • De nombreux secrets (zones et chemins cachés, fins secrètes) …

Contre

  • …mais une campagne principale un peu courte
  • Une difficulté parfois mal dosée
  • Le côté ultra gore et grotesque qui en rebutera surement plus d’un

 

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