TEST – Roundguard – Quand Peggle croise un RPG Dungeon Crawler



TEST Roundguard XWFR

Sorti en 2009 sur Xbox 360, Peggle est vite devenu une référence du puzzle-game, inspirant bon nombre de titres jusqu’à aujourd’hui encore. Sorte de mélange entre le pachinko, le flipper ou encore le billard, le titre de PopCapGames s’inspirait aussi d’un hit de 1994 : Puzzle Bobble. Prenez le tout, mélanger, rajouter une pincée de RPG, et vous obtenez Roundguard, le premier jeu du studio Wonderbelly Games. Décrit comme un dungeon crawler incluant des éléments de rogue-lite, le titre développé par seulement trois personnes semble vouloir dépoussiérer un peu le genre. Voyons donc ce que cela donne, manette en main !

La situation est grave. En effet le château de Basrebondi est attaqué, le roi capturé, et l’or du royaume volé ! La Roundguard est donc envoyé à la rescousse. Celle-ci se compose de trois membres : un guerrier, une magicienne, et une voleuse elfe. Chaque personnage possède ses propres techniques. Ainsi le guerrier peut par exemple foncer la hache à la main à travers les objets et les ennemis, la magicienne peut tout exploser avec son attaque éclair (sans doute une cousine éloignée de Pikachu !) et la voleuse peut faire un double saut ou encore tirer des flèches.

Beaucoup d’autres techniques sont disponibles et ces dernières se débloquent au fur et à mesure de votre progression. En effet à chaque fois que vous terminez un stage, une récompense aléatoire apparait. Meilleures protections (et donc plus de points de vie), armes plus fortes (et pouvant par exemple empoisonner les ennemis) et nouvelles techniques font partie de ces récompenses. Mais attention car certaines armes ou armures puissantes peuvent aussi vous donner des malus en contrepartie !

Le gameplay se veut simple et rapide à prendre en main. Concrètement, vous lancez votre petit héros dans le niveau, en essayant de rebondir sur les ennemis pour les vaincre, le tout en ramassant le plus d’or possible au passage. Mais attention car attaquer les monstres par le haut peut vous causer aussi des dégâts puisque la plupart d’entre eux peuvent aussi vous attaquer ! Il faut donc essayer de les dégommer par derrière ou sur le côté, usant de vos capacités pour vous aider. Le joueur peut aussi subir des dégâts en tombant dans les pics en bas des stages. Mais si vous vous débrouillez bien (et avec surtout pas mal de chance !) vous parviendrez peut-être à tomber sur un tapis qui vous ramènera en haut de l’écran.

Chaque fois que vous utilisez une capacité, cela consomme du mana. Mais heureusement les stages contiennent quelques fioles de mana (et de vie) afin de ne pas rendre la progression trop difficile. Mais n’allez pas penser que Roundguard est dénué de challenge ! En effet les ennemis sont parfois très nombreux et possèdent des attaques à distance qui occasionnent beaucoup de dégâts. Des pièges sont aussi présents dans les stages, et il est courant de se faire empoisonner en rebondissant un peu partout. Enfin, sachez que lorsque vos points de vie tombent à zéro c’est le Game Over ! Impossible en effet de sauvegarder sa progression après une mort. C’est certes le principe du rogue-lite, mais cela peut s’avérer un peu frustrant tout de même, surtout pour un jeu de ce genre.

Néanmoins, vous ne repartez pas à zéro à chaque nouvel essai puisque vous gagnez de temps en temps des améliorations permanentes. Il est alors possible de commencer une partie avec plus de vie mais au détriment de ramasser moins d’or par exemple. Si vous avez de la chance, vous pouvez gagner ces bonus via un mini jeu type roue de la fortune qui intervient en entracte à la moitié d’un niveau.

Avec seulement 3 mondes à parcourir, le jeu de Wonderbelly Games peut sembler court une fois que l’on maitrise la bête. Cependant, les donjons sont générés de manière aléatoire. Ainsi les petites quêtes bonus à réaliser en cours de partie et les monstres ne sont pas placées au même endroit. Les niveaux se découpent en plusieurs stages, le long d’une route à plusieurs embranchements, cela jusqu’au gros boss de la zone. En plongeant dans le puits que l’on désire (stages bonus ou classiques, petit boss…) après avoir battu le dernier monstre à la fin d’un stage, cela détermine le chemin emprunté. Pour se repérer, des icônes à côté des puits sont présents, et une carte générale est accessible à n’importe quel moment dans les menus.

Graphiquement, Roundguard est assez simple, ressemblant à bon nombre de jeux que l’on peut trouver sur tablettes. Pour autant, les décors sont soignés (bien que finalement peu variés), les personnages mignons, et l’ambiance réussie. Le titre comporte aussi beaucoup d’humour, avec des situations comiques et des dialogues qui ne se prennent jamais au sérieux. Notons d’ailleurs que les textes sont intégralement en français à l’écran ce qui est une très bonne surprise surtout pour un « petit » jeu de ce genre ! La bande-son est de son côté simple et efficace, bien que l’on déplore une certaine redondance dans les musiques des stages.


Roundguard est un petit puzzle-game sympathique qui fait l’effort d’introduire quelques mécaniques un peu plus originales pour le genre. Le côté RPG apporte un vrai plus au jeu, augmentant la durée de vie tout en apportant un fond de stratégie. Les graphismes cartoons et l’humour omniprésent assurent également un bon divertissement. En revanche le côté rogue-lite ne plaira peut-être pas à tout le monde, la mort signifiant ici un Game Over assuré. Enfin, l’absence d’un mode multi-joueurs se fait un peu sentir, surtout au regard de la durée de vie assez faible du titre en mode histoire (3 mondes seulement). Cependant, l’envie de refaire une petite partie de temps en temps demeure. Et après tout, n’est-ce pas pour cela que ce type de jeu est pensé ?


Jeu testé sur XBOX ONE X à partir d’un review code fourni par le développeur Wonderbelly Games

Roundguard

19,99€
7.4

Graphismes

7.0/10

Son

7.0/10

Gameplay

9.0/10

Durée de vie

7.0/10

Rapport qualité/prix

7.0/10

Pour

  • Les donjons générés aléatoirement
  • Trois classes de personnages
  • Entièrement en français
  • Le style cartoon
  • Beaucoup d’humour
  • Les différentes capacités à débloquer
  • Excellente rejouabilité…

Contre

  • …Même si l’histoire est un peu courte (trois mondes)
  • Peut devenir frustrant (mourir=game over)
  • Pas de mode multi-joueurs
  • Musiques redondantes
  • Peu de variétés dans les décors de fond
   

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