TEST – Skautfold: Shrouded in Sanity – Un bon Souls-like en pixel-art ?



TEST Skautfold : Shrouded in Sanity XWFR

Depuis quelques années, les jeux inspirés de la série Dark Souls envahissent nos écrans. Surnommés les « Souls-like », certains de ces jeux ont en réalité parfois peu de rapports avec la série si ce n’est une certaine difficulté. Skautfold: Shrouded in Sanity lui, s’inspire selon son unique développeur (Steve Gal du studio Pugware) de Resident Evil 1, de Dark Souls et d’Eternal Darkness (un survival horror sur Game Cube). À la base sorti en 2016 sur Steam, le jeu débarque enfin sur Xbox grâce à Red Art Games. Voici notre verdict sur cette version console !

 

L’action prend place en 1897 en Grande-Bretagne, dans le comté du Dorset. De mystérieuses personnes ressuscitent une femme après l’avoir déterré de sa tombe. À peine consciente, un contrat lui est proposé : la vie en échange d’un service pour le moins particulier. En effet un brouillard surnaturel a envahi la région et enveloppe le manoir de Berelai. De plus, à l’intérieur de la bâtisse, des créatures rôdent un peu partout. Vous l’avez deviné, le but du jeu est donc de résoudre le mystère qui entoure le manoir et de venir à bout des monstruosités qui occupent les lieux. Et qui sont donc ces mystérieux chevaliers qui semblent vouloir vous défier ? À noter que le joueur n’est pas obligé d’accepter le contrat et donc dans ce cas… on vous laisse découvrir ce qu’il se passe ! Tout au long de votre progression vous tomberez très régulièrement sur des indices ou des descriptions des lieux, qui viennent apporter un peu de lore supplémentaire. Si l’ensemble est traduit en français, la traduction est malheureusement parfois un peu bancale et on ne comprend pas toujours bien de quoi il retourne. En tous cas l’effort est louable surtout quand on sait que le jeu est développé par un seul homme.

 

 

Si l’exploration du manoir fait en effet un peu penser (de loin quand même) à celle d’un Resident Evil 1, le jeu possède surtout de nombreux points communs avec les Dark Souls et encore plus avec un certain Bloodborne (Playstation 4). Que ce soit le look de l’héroïne, l’arme à feu en plus de l’arme blanche, les roulades que l’on peut faire pour esquiver les coups et les pièges, et surtout les seringues de sang pour se soigner ainsi que celui que l’on collecte sur les ennemis qui sert de monnaie (ou encore à augmenter certaines capacités), les ressemblances sont frappantes ! L’univers très sombre du jeu n’y est bien entendu pas non plus étranger. Un univers qui inclut aussi des références aux œuvres de Lovecraft, que ce soit en faisant référence à Nyarlathotep ou l’apparence même de quelques créatures. Sans être angoissante, l’ambiance du jeu est donc plutôt réussie et se révèle même assez prenante. Le joueur se demandant sans cesse ce qui l’attend derrière la prochaine porte. Et d’ailleurs en parlant de portes, Skautfold: Shrouded in Sanity n’en manque pas ! En effet le jeu est particulièrement labyrinthique et la plupart des couloirs possèdent tous plusieurs portes ou escaliers. Résultat, on finit vite par se perdre, d’autant qu’il n’y a pas la moindre carte pour se repérer ! En bref, il va falloir faire jouer sa mémoire tout au long de l’aventure et être très concentré. Un point qui peut vite devenir source de frustrations pour certains joueurs.

 

 

Sans être aussi difficile qu’un Dark Souls, Skautfold: Shrouded in Sanity propose tout de même une expérience assez corsée. Votre personnage peut mourir en seulement quelques coups bien placés, et il convient d’être très réactif, notamment dès que l’on passe une ouverture. En effet les ennemis prennent parfois un malin plaisir à vous sauter dessus à peine arrivé dans la pièce ! Heureusement la maniabilité est bonne et l’on prend rapidement le jeu en main. Et si une touche ne vous convient pas, il est possible de remaper à tout moment les commandes. Ainsi, en plus du coup rapide (mais plus faible) et du coup chargé puissant avec votre arme blanche, vous possédez aussi une arme à feu (avec peu de balles cependant) et aussi la possibilité de parer ou encore de rouler pour esquiver les attaques. Notre héroïne peut aussi courir mais attention car la plupart de ces actions consomment de l’endurance ! On peut donc vite se retrouver dans l’incapacité de frapper après avoir esquivé plusieurs fois un ennemi par exemple. Comme dans un Dark Souls, aller sauvegarder recharge votre barre de vie (ainsi qu’en fiole de soin et en balles) mais cela a pour effet de faire réapparaitre les monstres. Ne vous attendez pas en revanche à trouver des points de sauvegardes un peu partout, le jeu ne permettant de sauvegarder qu’à l’horloge à l’entrée du manoir ! Si le joueur garde les objets ramassés en cas de mort (comme les pierres d’Yth servant à augmenter la vie ou encore l’endurance) il perd hélas son stock de vitae (la « monnaie » du jeu). Seul façon de récupérer votre butin ? Retourner sur les lieux de votre mort, là encore comme dans un Dark Souls. Autant dire que cela peut s’avérer compliqué si c’est à l’autre bout de la map ou encore dans la pièce d’un boss !

 

 

Sur ses graphismes Skautfold: Shrouded in Sanity propose un pixel-art plus que correct, avec de nombreux détails dans le décor qui donne une profondeur certaine à l’aventure. Quelques salles possèdent même une ambiance toute particulière et franchement réussie. Sans jamais être vraiment stressant, le jeu a tout de même une ambiance assez malsaine, sanglante et sombre. Car oui l’hémoglobine coule à flot et le jeu est parfois angoissant, notamment dans ces couloirs où seule l’utilisation de la lampe torche vous empêchera (peut-être !) de tomber dans les nombreux pièges, comme ces piques dans le sol. D’autant que l’utilisation de cette lampe est limitée, puisqu’il faudra trouver de l’énergie pour le recharger sous peine de vous déplacer à l’aveuglette !

 

Concernant la bande-son, il y a finalement peu de choses à dire car le jeu a en réalité peu de musiques. Pas de fausses notes cependant dans les quelques airs que l’on peut entendre parfois, ces derniers collant bien à l’ambiance et à l’action en cours. Même chose pour les bruitages, peu nombreux mais réussis dans l’ensemble. Enfin au sujet de la durée de vie, sachez que terminer l’aventure principale ne vous demandera pas plus de 4 à 5h (farm compris si vous galérez un peu). Par contre le jeu possède 4 fins différentes. Des fins évidemment déterminés par vos actions en cours de partie. De quoi vous occuper quelques heures donc, surtout si vous souhaitez obtenir la meilleure fin ! Et si cela ne vous suffit pas alors sachez qu’une nouvelle partie + est disponible ainsi que des arènes de combats (très difficiles !) accessible via des tableaux dans le manoir.

 


Skautfold: Shrouded in Sanity est en définitif un bon petit « Souls-like ». Avec sa difficulté bien dosée, le jeu se veut assez accessible pour qui n’est pas habitué à ce type d’expérience. Bien sûr, la mort viendra souvent vous cueillir, mais la possibilité de farmer assez facilement et rapidement pour s’améliorer facilite un peu les choses. Jouissant d’un joli pixel-art, le jeu peut également compter sur une durée de vie assez importante avec la présence d’une nouvelle partie + et 4 fins différentes. En dehors de l’absence d’une carte pour se repérer, et d’un bestiaire tout de même assez limité, nous avons finalement peu de choses à reprocher à Skautfold: Shrouded in Sanity. Surtout que rappelons le, le titre est développé par une seule personne ! Espérons maintenant que les autres jeux de la série Skautfold débarquent sur nos Xbox !


Test réalisé sur XBOX Series X à partir d’un review code fourni par l’éditeur Red Art Games

 

ACHETER SUR LE XBOX STORE

Pour

  • Très bonne durée de vie (new game +, 4 fins, personnages jouables bonus…)
  • Un pixel-art simple mais réussi dans l’ensemble
  • L’ambiance sombre assez prenante et chouette direction artistique
  • Une bande-son discrète mais convaincante
  • Bonne maniabilité et possibilité de remaper les touches
  • Plus accessible qu’un Dark Souls
  • Une histoire qui se laisse suivre avec des textes entièrement en français…

Contre

  • – …Même si la traduction est parfois un peu bancale
  • L’absence d’une carte pour se repérer dans le manoir
  • Un bestiaire finalement assez limité

 

   

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