TEST – Waking – Une expérience originale et introspective qui vaut le détour ?



TEST Waking XWFR

Développé par l’Américain Jason Oda et édité par TinyBuild (Hello Neighbor), Waking est un jeu d’action/aventure qui met le joueur dans la peau d’un personnage dans le coma. Exclusif à la Xbox et aux PC, le jeu nous invite à la réflexion, à la méditation et à l’introspection, le tout à la troisième personne dans des paysages situés à l’intérieur de votre esprit. Tout un programme ! Le but du jeu ? Tenter de sortir du coma en rassemblant vos souvenirs et vos émotions tout en combattant les démons du passé. Un concept plutôt attirant sur le papier. Voyons ensemble ce qu’il en est, manette en main !


Dès le départ, Jason Oda nous invite à ne faire qu’un avec son jeu. En effet Waking nous conseille de mettre notre vrai prénom ou encore notre taille, histoire que l’on se sente davantage concerné par les événements. Par la suite, le jeu nous demande même votre plus grande peur, notre pays, notre ville et même le prénom de votre compagnon à 4 pattes dans la vraie vie (enfin si vous en avez un) et sa morphologie afin de l’inclure à vos côtés ! De vraies bonnes idées qui ont le mérite d’immerger le joueur dans l’aventure.

Sans être particulièrement beaux, les graphismes sont plaisants, notamment grâce à une direction artistique assez originale et travaillée. L’ambiance générale est sombre, pesante, teinté de folie, et on ne sait jamais sur quoi on va tomber lorsqu’on franchit un portail. Car la progression de Waking se fait en effet grâce à des hubs, dont les portails nous emmènent dans des zones d’énigmes ou de combats. La plupart du temps, il suffit d’activer des mécanismes et de vaincre des ennemis pour parvenir à progresser. À la longue, les objectifs sont un peu redondants, mais le jeu propose heureusement des environnements générés aléatoirement, cassant ainsi un peu la monotonie.

Mais s’il y a bien un sujet qui va diviser les joueurs, c’est sûrement le gameplay. Car entre le personnage qui fait des doubles sauts lunaires, les combats à base de télékinésie assez difficiles à prendre en main et le menu d’attaque pas particulièrement ergonomique et clair, Waking demande un petit temps d’adaptation avant d’être (plus ou moins) maitrisé. En clair il est possible de jeter des objets par télékinésie, de bloquer et de dévier des attaques avec ces objets mais aussi « d’ingérer » certains items afin d’en extraire des pouvoirs. Ces pouvoirs portent le nom d’émotions ou de sentiments (comme l’espoir) et il est possible de les affilier à une touche dans le menu. Vous le voyez, même quand on essaye de résumer simplement, ce n’est pas si évident !

Si le jeu nous invite à l’introspection, notamment avec ces passages qui nous demandent de fermer les yeux durant certains discours profonds, on regrette que l’intégralité du jeu soit en anglais. Surtout que bon nombre de passages n’ont pas de sous-titres comme ceux avec « l’ange ». Difficile donc de profiter pleinement de l’expérience dans ces conditions. Dommage, car on sent vraiment une volonté forte de l’auteur de nous amener à réfléchir sur notre vie, notre parcours. L’envie d’aller plus loin est tout de même bien présente car plus on avance dans le jeu et on plus on se sent concerné par les événements, cela grâce à l’ajout en jeu de personnes, d’événements ou d’émotions venant directement de notre vie IRL (certes avec un peu d’imagination).

L’un des points forts de Waking, c’est bien sa bande-son, avec de très belles musiques toujours en parfaites adéquations avec les situations. Souvent calmes et relaxants, ces thèmes participent grandement à l’immersion du joueur. Question bruitages en revanche c’est un peu le chaud et le froid, car si certains sont globalement réussis, d’autres sont nettement moins qualitatifs, à l’instar des objets métalliques et de certains sons venant de notre personnage.

Il vous faudra au moins 8 à 10 heures pour terminer l’histoire, bien plus si vous voulez trouver l’intégralité des objets et secrets cachés que renferment le jeu. Beaucoup de portes ou de coffres ne se déverrouillent qu’avec des clés parfois bien cachés ou encore si vous possédez assez d’espoir ou de points de vie. Quelques missions secondaires sont aussi de la partie. Si les succès vous intéressent, sachez qu’il est quasiment possible de terminer le jeu sans en débloquer un seul car ces derniers reposent essentiellement sur le nombre de collectibles obtenus ! De quoi sacrément augmenter la durée de vie si vous cherchez à obtenir les 100% donc. Surtout que contrairement à ce que l’on voit de plus en plus de nos jours, les objets que l’on ramasse dans le jeu ont soit une véritable utilité, soit une raison logique d’être présents.


Un peu faible techniquement parlant, souffrant d’une maniabilité perfectible et d’un menu d’attaque difficile à prendre en main, Waking ne parait pas forcément engageant à première vue. Néanmoins, il ne faut pas oublier que le titre n’est développé que par un seul homme et que les moyens ne sont donc pas forcément les même que ceux d’un grand studio. S’arrêter à la technique, ce serait passer à côté d’une expérience à la fois originale, mais aussi parfois envoutante et prenante, et surtout totalement inclassable ! Car si les premiers pas sont un peu hasardeux, on finit par se sentir directement concerné et lié au personnage, cela grâce au système de progression qui fait directement appel à nos souvenirs, à nos émotions ou encore à nos proches. En bref, Waking mérite qu’on lui donne sa chance, ne serait-ce que pour son originalité et le message qu’il veut faire passer.


Jeu testé sur XBOX ONE X à partir d’un review code fourni par l’éditeur TinyBuild

Waking

19,99€
7.5

Graphismes

7.5/10

Son

8.0/10

Gameplay

7.0/10

Durée de vie

8.0/10

Rapport qualité/prix

7.0/10

Pour

  • Un jeu qui sort de l’ordinaire !
  • Une expérience qui invite à la réflexion, à l’introspection
  • Le système de progression qui nous lie directement au jeu
  • De très belles musiques qui collent bien aux événements
  • De nombreuses attaques variées…

Contre

  • …Mais un menu d’attaque et un personnage un peu difficiles à maitriser
  • Un peu bancal techniquement parlant
  • Entièrement en anglais et parfois sans sous-titres
  • Quelques bruitages assez moyens
   

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