TEST – Yuoni – Comment dit-on cache-cache en japonais ?



TEST Yuoni XWFR

Développé par Tricore.Inc et édité par Chorus Worldwide, Yuoni est un jeu d’horreur japonais avec une petite particularité : vous n’avez pas d’armes pour vous défendre contre les abominations qui vous attaquent ! Comme dans Maid of Sker, le joueur va donc devoir survivre en se cachant, en retenant sa respiration ou en prenant ses jambes à son cou. Prêt à avoir les chocottes ? Voici notre verdict sur ce jeu fortement déconseillé aux enfants et aux personnes sensibles !

 

Nous sommes au Japon dans les années 1990. Ai une jeune écolière se sent seule et veut se faire des ami(e)s. Pour s’intégrer elle va même jusqu’à participer à des rituels un peu idiots et dangereux en invoquant des fantômes (quelle idée !). Et malheureusement pour elle cela fonctionne ! Ai se retrouve catapultée dans un autre monde et va maintenant devoir échapper à un garçon fantôme du nom de Tsun qui semble vouloir jouer avec elle. Mais s’il n’y avait que lui ce serait trop simple ! En effet d’autres créatures rôdent dans les couloirs et si ces dernières vous repèrent ils vous tueront sans pitié ! Pour mettre fin à ce cauchemar il va donc falloir trouver des petites poupées dans tous les niveaux puis revenir à chaque fois au début du level en cours pour brûler ces poupées. Le problème c’est que votre retour devra se faire au pas de course car vous serez poursuivi par un énorme monstre avec des gros yeux ! Et il faudra également faire attention aux pièges de Tsun. Âme sensible s’abstenir donc !

 

Yuoni demande également au joueur d’avoir une bonne mémoire. En effet les lieux que l’on visite sont souvent labyrinthiques et on a vite fait de se perdre surtout que l’on franchit des portes sans arrêt. Parfois il faut trouver des clés pour ouvrir certaines portes mais dans l’ensemble cela se fait assez facilement. La véritable difficulté vient surtout de l’IA qui vous détecte sans raisons apparentes, alors que vous étiez pourtant au fond d’une pièce, les mains sur la bouche pour ne pas que l’on entende votre respiration. Il m’est en effet arrivé plusieurs fois d’être repéré par Tsun alors que j’étais assez loin de lui et immobile (le garçon est aveugle et ne se repère qu’aux bruits) ce qui est assez frustrant.

 

Il m’est aussi arrivé de me faire instantanément tué après avoir ouvert une porte car une créature rodait derrière alors qu’elle n’était pas là à l’essai d’avant. On meurt donc souvent bêtement et cela agace. Lorsque cela arrive plusieurs fois d’affilé on perd patience et on en vient à vouloir courir pour aller à la section suivante. Et le pire c’est que parfois cela fonctionne, les ennemis ne vous suivant pas toujours derrière les portes ! Autre chose qui agace, l’héroïne lorsqu’elle court est trop rapidement à bout de souffle après seulement quelques secondes de course. Sans compter que si des esprits « gris » vous sautent dessus, votre endurance chute drastiquement !

 

Bien que le jeu ne comporte que 5 niveaux il faut de nombreux essais au joueur même en mode facile pour finir cette aventure macabre. Car en plus de Tsun et des monstres rouges sangs qui rôdent, on croise régulièrement des esprits qui semblent inoffensifs à première vue mais qu’il faut éviter de frôler. Si ces esprits vous détectent ils se mettent à hurler et alors un de ces monstres rouges sort de nulle part et se met à vous poursuivre dans les couloirs ! Si une de ces abominations vous attrapent une fois il vous frappe, et s’il vous attrape une seconde fois c’est la mort assurée. Heureusement on trouve régulièrement des casiers ou encore des lits pour se cacher. Mais prenez garde de vous cacher sans que l’on vous voit sinon ces horreurs viendront vous chercher directement dans votre cachette ! Et bien entendu, il faut éviter de marcher sur du verre par exemple si vous ne voulez pas attirer l’attention de tous les fantômes du coin.

 

Outre les détections incompréhensibles, Yuoni rencontre également quelques problèmes côté technique. Quelques ralentissements sont de la partie de même qu’un peu d’aliasing. Et c’est bien dommage car sans être particulièrement beau, le jeu possède un certain charme avec ses décors inspirés de maisons japonaises traditionnelles ou ces couloirs teintés d’une lueur rouge crépusculaire. La bande-son n’est pas en reste non plus avec quelques thèmes assez angoissants et surtout des bruitages particulièrement flippants. Comme d’habitude avec ce genre de jeu, on vous conseille d’ailleurs de jouer avec un casque et dans le noir. Effet garanti ! Si la durée de vie de l’histoire principale parait un peu juste à première vue, 5 versions alternatives des niveaux de base se débloquent ensuite. Cela promet donc quelques heures supplémentaires de frissons (et d’agacements !). Dommage cependant que les environnements soient identiques durant tout le jeu et que l’objectif de chaque niveau soit toujours le même.

 

 


SI Yuoni immerge rapidement et profondément le joueur dans l’ambiance horrifique et dans le folklore japonais, certains mécanismes ternissent malheureusement le tableau. En cause quelques soucis techniques mais surtout une IA qui n’en fait un peu qu’à sa tête. Trop souvent, les ennemis nous détecte sans que l’on comprenne vraiment pourquoi, rendant l’expérience finalement plus agaçante que terrifiante. Et c’est bien dommage car Yuoni n’est pas un mauvais jeu d’horreur et peut parfois se révéler captivant. Le titre bénéficiant en plus d’une narration angoissante assez prenante, avec ses flash-back et ses textes entièrement en français. Un titre que l’on déconseillera tout de même aux impatients et aux nerfs fragiles ! La réponse à la question était : 隠れん坊 – かくれんぼ (Kaburenbo) !


Test réalisé sur XBOX Series X à partir d’un review code fourni par l’éditeur Chorus Worldwide Games (Player Two PR)

Pour

  • Une ambiance horrifique assez prenante
  • Le design des monstres et fantômes plutôt réussis
  • Textes entièrement en français
  • Une bande-son immersive
  • De la rejouabilité avec les chapitres alternatifs
  • Une histoire qui se laisse suivre…

Contre

  • … mais uniquement via des textes à l’écran
  • Quelques problèmes techniques
  • Des détections incompréhensibles et injustes
  • L’héroïne qui s’essouffle trop rapidement
  • Un peu trop labyrinthique
  • Les environnements et objectifs identiques du début à la fin
  • Agace parfois plus qu’il n’effraie

 

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