TEST – Tails of Iron – Un action-RPG aussi exigeant qu’enivrant !



TEST Tails of Iron XWFR

Connaissez-vous les anglais de chez Odd Bug Studio ? Si non ce n’est pas étonnant, le studio est en effet encore bien jeune car leur premier jeu est sorti en 2017 (Lost Bear sur PlayStation VR). Aujourd’hui l’équipe est de retour avec Tails of Iron, un jeu d’action/RPG qui est d’ailleurs leur tout premier jeu à sortir sur plusieurs consoles ainsi que sur PC. Édité par United Label, Tails of Iron nous met dans la peau d’un rat qui va devoir reconquérir son royaume, mis à sac par le clan des grenouilles. Mais cette aventure vaut-elle le détour ?


Tout au long de cette quête, nous allons donc contrôler Redgi, qui est pressenti pour être l’héritier du trône des rats. Seulement voilà, le clan des grenouilles est de retour, et la patrie des rats est envahie par les batraciens qui ne laissent que le chaos et la mort partout où ils mettent leurs pattes. Si les grenouilles sont autant en colère c’est qu’elles veulent se venger de la défaite que leur a infligé il y a des années de cela le roi des rats actuel. Pour reconquérir son royaume, notre héros va donc devoir occire moult monstres et grenouilles avec comme objectif principal de tuer Green Wart, le chef du clan des batraciens.

Avec ses graphismes 2D dessinés à la main, Tails of Iron nous en met plein les yeux et le style des graphismes fait immédiatement penser à Hollow Knight. Et d’ailleurs ce n’est pas le seul point commun avec le titre de la Team Cherry puisque pour sauvegarder, le petit rat doit s’assoir sur des bancs ou encore des fauteuils qui sont éclairés par une lumière bleue. Les développeurs ont apportés un soin tout particulier à l’ambiance des régions que l’on traverse, avec des atmosphères, et des décors vraiment différents d’une région à l’autre. On apprécie la variété dans les dessins et les arrière-plans particulièrement vivants, donnant au jeu un subtil mélange entre mignon, sombre mais aussi violent. Car oui la mort est très présente dans Tails of Iron et il n’est pas rare de voir vos compagnons ou des habitants se faire massacrer devant vos yeux. Ainsi l’ambiance qui se dégage du jeu est finalement assez unique et l’on s’émerveille tout autant que l’on frissonne lors de cette odyssée. Autre point réussi : la bande-son. Les musiques sont en effet toujours dans le ton, accompagnant les évènements et lieux visités avec justesse. Soulignons aussi la narration particulièrement efficace, avec un narrateur (en anglais mais sous titrés fr) investi qui immerge avec brio le joueur dans l’aventure. Pour faire simple, on a l’impression que l’histoire est contée comme dans un livre.

Mais ne vous laissez pas tromper par le côté parfois mignon du jeu, car le titre de OddBugStudio est tout sauf une balade de santé ! Si l’ensemble du jeu n’a pas grand-chose à voir avec un Dark Souls, la difficulté durant les combats en revanche peut y faire penser. Car il faut souvent faire des roulades durant les affrontements pour éviter les coups et ne jamais être trop gourmand lorsque c’est à vous d’attaquer. Les ennemis frappent en effet très souvent et rapidement, et la fenêtre de temps pour leur causer des dégâts est souvent courte. De plus les adversaires sont parfois très résistants surtout en comparaison de notre personnage. Il n’est en effet pas rare que certains coups vous enlèvent la moitié de votre barre de vie ! Heureusement vous pouvez reprendre de la vie même en plein combat en buvant une potion (à remplir dans les tonneaux que l’on croise régulièrement ou en éventrant des larves) mais les ennemis en profiteront alors souvent pour vous attaquer ! Heureusement il est possible de parer certaines attaques (celles de couleur jaune) avec un bouclier si vous appuyez sur les gâchettes LT et RT au moment opportun histoire de mettre K.O votre opposant. Vous l’aurez compris, les combats sont exigeants et la mort viendra souvent vous cueillir. Cependant, hormis les sauts parfois un peu lourds, pas d’inquiétude question gameplay puisque notre héros réponds aux doigts et à l’œil.

 

Histoire d’aider un peu le joueur, Tails of Iron est assez généreux question point de sauvegarde et loot. On trouve régulièrement de nouvelles armures ou armes que l’on peut soit directement équipé sur son personnage, soit stocker dans son inventaire. Un inventaire qui est d’ailleurs accessible via des coffres que l’on trouve fréquemment près des sauvegardes. Certaines pièces d’armures vous protégeront mieux (notamment contre un type de créatures au choix) et certaines armes seront parfois plus puissantes mais aussi souvent plus lourdes ce qui aura pour résultat de ralentir le héros lors de ses déplacements et de ses roulades. À noter que le rat peut aussi équiper différents types de boucliers, ou encore des arcs et arbalètes et que tout cela est bien visible sur Redgi, modifiant alors son apparence en jeu. De plus l’ensemble des menus, y compris celui de l’équipement sont en français afin de mieux s’y retrouver. À noter que l’on peut fabriquer de l’équipement grâce au forgeron et aux plans que l’on peut acheter dans une boutique (échangeable contre des lingots de fer et des morceaux de créatures) ou que l’on trouve en cours de route. Il est aussi possible grâce au cuisinier du château de faire des recettes avec à des ingrédients assez originaux. Ces plats, si vous les consommez, augmenteront définitivement votre barre de vie !

D’une durée de vie de 6 heures environ (un peu plus pour les 100%), l’aventure n’est pas bien longue à terminer mais comporte tout de même quelques secrets à trouver. On déplore en revanche quelques redondances dans les quêtes et dans les lieux que l’on traverse. Aller dans les égouts pour tuer des larves, retourner dans ces mêmes égouts pour tuer des espèces de mouches, y revenir encore pour explorer des zones qui n’étaient pas accessibles au début… À la longue cela lasse un peu. Autre point qui peut diviser : les dialogues entre les personnages. Ces derniers sont en fait sous la forme de bulles comme dans une bande dessinée. À l’intérieur de ces bulles apparaissent des dessins nous expliquant ce que nous devons faire. Si cela est original, les différents protagonistes s’expriment en revanche par des borborygmes rappelant un peu ce que l’on trouve dans un Banjo-Kazooie. Un parti pris qui en amusera certains mais en agacera d’autres !


Tails of Iron est clairement la bonne surprise indé de la rentrée. Avec ses magnifiques graphismes 2D, sa belle direction artistique, sa narration réussie, et sa très bonne bande-son, le jeu de OddBugStudio impressionne. Attention tout de même aux combats qui bien que prenants, sont aussi très exigeants, faisant de ce titre une expérience pas forcément accessible à tous. Hormis les quêtes secondaires peu passionnantes et répétitives, Tails of Iron est souvent captivant, et on aurait aimé que l’aventure dure un peu plus longtemps tant l’ensemble est vraiment plein de charmes. Un jeu qui vaut clairement son prix tant le titre est bien réalisé et plaisant à parcourir. Bref c’est un énorme oui pour nous !


Jeu testé sur Xbox Series X à partir d’un review code fourni par l’éditeur United Label (via Just For Games)

 

Pour

  • De superbes graphismes et une très belle direction artistique
  • Une ambiance unique captivante
  • Bande-son au top
  • Les menus en français et l’excellente narration (par Doug Cockle) sous-titrée en VF
  • L’équipement qui apparait sur le personnage
  • Le système de sauvegarde à la Hollow Knight
  • Quelques secrets bien cachés qui poussent à explorer
  • Les succès tombent bien et sont globalement accessibles
  • Les références et clins d’œil à des œuvres et personnages connus
  • Des combats stimulants et exigeants…

Contre

  • – …Mais pas forcément accessibles à tous ?
  • Les quêtes secondaires ennuyeuses et redondantes
  • Un peu trop d’allers-retours
  • Les bruitages des dialogues peuvent agacer

 

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