[TEST] UnEpic sur Xbox One



Développé par un seul homme Francisco Téllez de Meneses. UnEpic est un jeu indépendant qui n’est pas sorti sans douleur. Remontons un peu aux origines du jeu pour nous permettre de comprendre l’amour du créateur pour son bébé.Il y a une quinzaine d’années Francisco (On utilisera juste son prénom) et quelques amis décident de créer un jeu très inspiré de The Maze of Galious, sorti en 1987 sur la MSX. Malheureusement le projet n’aboutira jamais, mais resta un bon moment dans le coin de sa tête. En 2009 et sur son temps libre, il décida de se lancer seul dans un projet titanesque, qui en temps normal demanderait une équipe. Tous les graphismes, le scénario, les dialogues, la musique, le moteur, tout dans UnEpic  provient d’une seule et même personne, Francisco se fera aider sur la fin par Carol Sánchez Quiñones, en charge du design des boss, et Ricardo Peregrina Muñoz, responsable des portraits de dialogues. Pourtant, en 2011 le calvaire ne faisait que de commencer. Steam refusa de mettre en vente son jeu sans donner de véritable raison. Francisco doit attendre juillet 2014 pour pouvoir passer entre les mailles de Steam grâce au système Greenlight qui permet aux utilisateurs, par un système de vote de pouvoir valider les jeux indépendants qui passeront sur le marché. Pour finir, il faut attendre Janvier 2016 pour voir débarquer UnEpic sur Xbox One grâce à la collaboration de l’éditeur de jeux indépendants espagnol EnjoyUp.

Alors UnEpic étant passé par tellement de hauts et de bas méritait-t-il autant d’attente?


 

UnEpic: De la bière, des potes et un lugubre château

Notre « héros » Daniel, un « adolescent » geek participe à une soirée jeu de rôle avec trois de ses amis, le personnage principal ayant une envie pressante s’absente pour le petit coin, une destination qui changera le cours de sa vie. Il se retrouve téléporté dans un couloir lugubre, qu’il est obligé d’éclairer au briquet. Daniel se retrouvera très rapidement abordé par une ombre maléfique, qui  échoue en voulant prendre possession du corps de notre héros.L’ombre peut communiquer avec Daniel mais ne peut contrôler ses mouvements. L’ombre n’ayant qu’une envie, celle de sortir de ce corps fera tous pour tuer notre héros, qui lui pas super convaincu par l’idée va se mettre en quête de tuer le maître du château : Harnakon.

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UnEpic: Des couloirs, du loot et des monstres

Metroidvania, voila le mot qui décrit UnEpic, jeu d’aventure 2D et RPG. Les décors sont sobres, le plan artistique est une réussite, même si on ressent un sentiment de déjà-vu, les couloirs se ressemblent et la lisibilité sur grand écran est difficile par moment, d’ailleurs un zoom avec suivi du personnage est possible est vous allez l’utiliser croyez-moi!!! L’interface quand à elle permet d’avoir tout à porter de vue, classique et rétro. UnEpic n’est pas moche, non il est minimaliste, on ne lui en demande pas plus en sachant qu’on va s’attaquer à son gameplay est un indice, il est irréprochable.

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UnEpic: Des potions, Des serpents et des torches

Notre héros commence sans rien dans le même style qu’un Super Metroid, Castelvania Symphony of the Night. Au fil du temps vous commencerez à amasser des items dans votre sac limité, d’ailleurs en parlant de l’inventaire, il est réussi, intuitif et fonctionne très bien à la manette mais le jeu ne se met pas en pause quand nous sommes dedans, attention à vous. Pour éviter de fouiller dans son sac pendant un combat, UnEpic fournit un excellent système de raccourci d’une simplicité enfantine, les boutons LB et RB associé a A,X,Y,B permet le changement d’arme ou de n’importe quel item en un rien de temps, et si je vous dis que ça marche aussi en appuyant en même temps sur LB et RB sa fournis en tous 12 raccourcis, l’idée est parfaite et devrait inspirer d’autres jeux avec autant de simplicité et d’ingéniosité.

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UnEpic: Des portails, des recettes et des échelles

Le jeu est très facile à prendre en main, une touche pour sauter, une autre pour attaquer, etc… Mais attention le jeu est difficile d’ailleurs c’est dans cette difficulté que les développeurs ont pensé le jeu. Chaque monstre pour être tué nécessite une arme de prédilection, les créatures de sang/humanoïde avec une épée, les fourmis avec une matraque etc, et il respawn pour pouvoir farmer, comme tous bon RPG qui se respecte vous allez pouvoir utiliser des points de compétence pour augmenter les stats d’armes,  de vitalité, d’armure … de notre cher Daniel.

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UnEpic: Des mines, Des livres et des Boss

Sa carte est immense contient plus de 200 salles, certaines salles ne seront disponibles qu’après l’obtention d’une clef, pour faciliter les allez-retours, il existe un système de portail qui permet de se téléporter dans n’importe quel coin du château en un rien de temps. Pour parler des textes ils sont remplis de clin d’œil à l’univers geek et d’un humour assez spécial qui ne plaira pas à tout le monde. Le jeu est traduit en français mais subsiste des bribes de mots d’anglais, pas dérangeant mais ça fait toujours un peu tache.

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UnEpic: Des heures et des heures de jeu

Environ une quinzaine d’heures pour finir votre première partie, pas de new game plus, mais plusieurs fins et surtout des défis dans le jeu qui permet de gagner des points et de débloquer des objets « épiques » cumulables entre vos différentes parties, ce qui fait qu’à votre troisième, quatrième partie vous pourrez toujours avoir de nouveaux items, une façon intelligente de nous pousser à rejouer a UnEpic.Malheureusement cette version Xbox One ne contient pas de multijoueur.

 


UnEpic: Par un seul homme, un génie du jeux vidéo

Oui, UnEpic est une réussite.Le travail d’un seul homme est parvenu à égaler, voire dépasser certains métroidvania. Le jeu transpire l’amour du jeu vidéo par tous les murs du château. Un jeu fait par passion qui arrive à conjuguer parfaitement son gameplay et sa simplicité de prise en main. Essayer,acheter, aimer UnEpic, car un jeu avec autant d’attention à notre égard mérite tellement qu’on s’y attarde.

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Les plus

+Gameplay irréprochable

+L’inventaire

+L’humour

+Les voix et les dialogues

Les Moins

-Quelques coquilles dans la traduction

-Pas de mode multijoueur

-Répétitivité des décors

9/10

Jeu fourni par l’éditeur pour le test

   

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