TEST – After Us – Une aventure onirique imparfaite mais envoutante



TEST After Us XWFR

Après le sympathique Arise : A Simple Story, Piccolo Studio est de retour avec un nouveau jeu : After Us. Un titre qui vient s’inscrire dans la mode des jeux oniriques et faisant la part belle à l’exploration. Un genre popularisé par des jeux comme le célèbre Journey ou encore Abzu. Orienté plateformes, After Us vous met aux commandes de Gaïa, représentation physique de mère-nature, qui a pour mission de faire revivre notre monde, totalement détruit et pollué. Voici sans plus tarder notre avis sur cette dernière production du studio espagnol !

TEST After Us XWFR S1

 

Après une petite introduction où mère-nature nous donne son cœur, Gaïa débarque sur Terre et de suite le décor est planté. Le monde est devenu un endroit sombre et dangereux et notre héroïne doit trouver les 8 réceptacles pour redonner vie à la Terre. Ces réceptacles sont matérialisés sous la forme d’animaux (chien, ours, aigle, requin…) morts qu’il va falloir retrouver pour récupérer leurs âmes. Pourquoi ? Parce que ces animaux sont les derniers représentants de leurs espèces. Il s’agit en effet du dernier aigle en cage, de la dernière baleine harponnée ou encore du dernier cerf chassé. Seulement voilà la mission ne sera pas de tout repos car les dévoreurs (créatures ressemblant à des humains maudits) sont présents et recherchent les dernières vies restantes. En l’occurrence vous !

 

TEST After Us XWFR S2

 

Première chose qui frappe dans After Us, le joueur ne suit pas un chemin tout tracé et peut se déplacer où bon lui semble ou presque. En résulte une impression de liberté immense particulièrement agréable. Hélas le revers de la médaille à cette grande liberté, c’est qu’on l’on a vite fait de se perdre malgré la carte accessible avec le bouton Y ! SI les différents chemins menant aux « niveaux » des réceptacles sont plutôt bien indiqués, il est en revanche facile de se perdre dans ces lieux souvent immenses, avec des objets faisant office de plateformes un peu partout. Ainsi il n’est pas rare de se tromper de voie et de tenter d’accéder à un endroit qu’il est en réalité impossible d’atteindre. D’autant qu’il y a des chemins ou des portes qui ne mènent… à rien ! Alors parfois il y a des bonnes surprises car on trouve l’un des nombreux esprits cachés au détour d’un long chemin périlleux. Mais cette recherche constante du bon chemin finit par agacer. Et pour ne rien arranger, les phases de plateformes qui constituent l’essentiel du jeu sont assez difficiles. Car si Gaïa se contrôle assez facilement, les sauts et dash dans les airs à effectuer sont parfois assez millimétriques et il n’est pas rare de mourir à quelques centimètres d’une plateforme. Heureusement les points de contrôle sont très réguliers, plaçant souvent le joueur devant le passage où il venait de mourir.

 

TEST After Us XWFR S3

 

Outre le saut, le dash, ou encore la possibilité de grinder sur des lianes tout en fonçant à toute vitesse tel Sonic the Hedgehog, la jeune héroïne peut également attaquer en lançant une boule d’énergie afin d’occire les dévoreurs qu’elle rencontre. Cette arme à un effet boomerang puisque le joueur peut la rappeler à lui. Si les ennemis sont un peu impressionnants lors des premières rencontres, les combats ne sont pas des plus passionnants. Souvent très nombreux, les adversaires se tuent assez facilement. La difficulté venant surtout du grand nombre d’ennemis qui nous tombent dessus. Alors oui certains sont un peu plus difficiles à vaincre, notamment ceux qui ont une TV comme protection qui ne peuvent se tuer qu’en tirant dans leur dos. Mais dans l’ensemble les combats manquent un peu de peps et on en vient à se demander s’il était vraiment indispensable d’inclure des affrontements.

 

TEST After Us XWFR S4

 

Car After Us est un jeu onirique, avec une direction artistique somptueuse, et de très jolis graphismes qui embarquent d’emblée le joueur dans une aventure pleine de magie. Bon nombre de passages sont touchants, et sont amenés par une mise en scène impeccable avec des panoramas qui donnent envie d’abuser des captures d’écrans. Les lieux que l’on traverse sont de plus particulièrement variés et on se demande sans cesse ce qui peut bien nous attendre. Ainsi le joueur traversera une ville en ruine, le parc de Yellowstone, une décharge géante à perte de vue, des mers et des forêts, ou encore la magnifique oasis de mère-nature, dernier bastion de la vie. Vos oreilles seront aussi gâtées par la bande-son particulièrement envoutante tout au long de votre aventure. En plus d’être très jolies, les différentes compositions soulignent parfaitement l’action en cours, donnant de la profondeur et une âme aux décors souvent ravagés qui se dressent devant nous. De plus, puisque l’un des pouvoirs de l’héroïne est de pouvoir faire pousser de la végétation à tout instant (ce qui peut servir aussi à repousser les ennemis) le joueur a la possibilité constante de sublimer les lieux qu’il visite. On apprécie également le chant de la belle, permettant de localiser des esprits et de les caresser ensuite, vibrant ainsi à l’unisson. Même si cela ne donne pas la moindre récompense.

 

TEST After Us XWFR S5

 

D’une durée de vie d’environ 8 heures en ligne droite, After Us vous demandera bien quelques heures de plus si vous souhaitez obtenir les 100%. Car en plus des 100 esprits secondaires à trouver, certains ennemis donnent une fois vaincus des souvenirs à collectionner qui retracent la vie de quelques humains via de jolis dessins. Et puisque les mondes donnent une impression d’immensité et que ces collectibles sont parfois très bien cachés, ce sont de nombreuses heures de jeu supplémentaires qui vous attendent. Du moins si la complexité de certains passages de plateformes ne vient pas à bout de votre patience. Car certains lieux sont vraiment très difficiles d’accès et auront vite fait de décourager les moins patients d’entre nous ou les joueurs qui ne sont pas des champions de la plateforme.

 

TEST After Us XWFR S6


Onirique, beau, magique, After Us est un voyage de tous les instants. Dès les premières minutes de jeu, le joueur est charmé par cet univers à la fois sombre et poétique, sublimé par une bande-son absolument magnifique. Si l’immensité des lieux que l’on traverse impressionne, on finit hélas parfois par s’y perdre. On se demande alors souvent si on est sur le bon chemin, tout en rageant sur des passages de plateformes particulièrement difficiles. Enfin si le design des ennemis est plutôt réussi, les combats ne sont guère passionnants. Cependant l’ambiance du jeu, sa mise en scène et le message qu’il veut nous faire passer (nous n’avons qu’une planète alors prenons en soin avant qu’il ne soit trop tard) finissent par prendre le pas sur les défauts du titre. En bref une expérience imparfaite mais qui vaut tout de même largement le coup d’œil.


Test réalisé sur XBOX Series X à partir d’un review code fourni par l’édteur Private Division (Warning Up)

Pour

  • Une superbe direction artistique
  • De très beaux graphismes et une chouette mise en scène
  • Une aventure touchante, pleine de magie et de poésie
  • La bande-son vraiment réussie et immersive
  • Présence de nombreuses langues pour les textes et menus dont la VF
  • Les pouvoirs de Gaïa centrés sur la nature
  • Le message écologique tout au long du jeu
  • L’idée du jardin partagé lorsqu’on termine le jeu
  • Une liberté énorme dans les environnements…

Contre

  • …mais tellement grande que l’on a vite fait de se perdre !
  • Des phases de plateforme parfois difficiles à gérer
  • Des combats qui manquent un peu de peps et un manque de variété dans les ennemis
  • Les pièges à têtes chercheuses qui apparaissent quasiment sur le joueur
  • Quelques lourdes chutes de framerate et de légers petits bugs par ci par là

ACHETER SUR LE XBOX STORE

   

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.