TEST – Amber Alert – Noir c’est noir, Il n’y a plus d’espoir!



TEST Amber Alert XWFR

Des jeux d’horreur indépendants il en sort pas mal chaque année et on a vite fait de louper l’arrivée de nombreux titres. Sorti il y a un an sur Steam, Amber Alert est de ceux-là. Débarquant enfin sur nos consoles de salon, le jeu développé par MeatBread et publié par Dolores Entertainment nous met dans la peau d’un policier qui va devoir sauver une jeune femme enlevée par une secte. Décrit comme difficile par le studio, nous allons voir que le jeu est en réalité plutôt frustrant, reposant malgré tout sur un concept bien pensé.

 

Le début du jeu pose l’ambiance : un homme masqué se gare devant une maison, vient frapper à une porte et enlève une femme dans son lit. Une personne tente de prévenir les secours mais se fait tuer. La police est appelée et vous voilà alors aux commandes d’un policier qui va devoir faire la lumière sur cette affaire. À croire qu’ils ont peu de moyen dans la police car l’homme va devoir affronter à lui seul une secte de kidnappeur meurtrier comprenant des dizaines de membres ! Si la zone de recherche est minuscule (quelques maisons et une petite rue) il vous faudra tout de même explorer toutes les bâtisses pour parvenir à sauver la demoiselle en détresse. Et comme par hasard, la clé de chacune des maisons se situe dans une autre. Qu’ils sont vicieux ces kidnappeurs ! Si la crédibilité du scénario est discutable, l’ambiance est par contre, accrocheuse dès les premières secondes de jeu. On se sent en effet oppressé et en danger constamment, d’autant qu’on avance dans la pénombre. Et c’est justement là l’un des gros problèmes du jeu.

 

 

En effet, le studio a choisi de nous faire évoluer dans des lieux très sombres, au point où on ne voit absolument rien ou presque même avec la luminosité à fond. La lampe torche que trimballe le flic ne sert d’ailleurs pas à grand-chose, car elle éclaire vraiment très peu (sur notre capture plus bas, un cheat est activé afin de mieux voir). Résultat, dès le prologue, on peine même à trouver la porte d’entrée de la maison ! Au final, on a donc beaucoup de mal à trouver son chemin, d’autant que les ennemis spawn littéralement sur nous voir dans notre dos (on a pu les voir apparaitre à plusieurs reprises !). Résultat, la progression est donc très frustrante. Surtout qu’en cas de mort, vous recommencez le jeu depuis le début (le prologue en moins tout de même heureusement). Et des morts, vous allez en connaitre beaucoup, puisque les kidnappeurs apparaissent souvent à quelques centimètres de notre personnage, donnant le droit à des QTE bateaux (où il faut appuyer vite sur la touche B) et continuent d’avancer vers vous, même en prenant plusieurs balles ! On remarque de plus que notre arme de service a peu d’impact et ressemble plus à un pistolet à bille qu’autre chose. Si les munitions sont limitées, on peut cependant refaire le plein à la voiture de police.

 

 

Pouvant se terminer en moins de 30 minutes une fois que l’on maitrise le jeu, Amber Alert risque cependant de vous faire lâcher la manette assez rapidement. Et ce ne sont pas les maisons semi-aléatoires (même si finalement peu de variantes) avec des ennemis pas toujours placés au même endroit qui vous donneront envie d’y revenir une fois le jeu terminé. Alors oui, il y a bien la présence d’un mode Hardcore (si vous avez encore plus envie de vous énerver !) et quelques codes de cheats à trouver tout au long du jeu. Mais hormis le cheat qui permet d’avoir une meilleure lampe torche, les autres ne servent pas à grand-chose. De plus, la difficulté est déjà tellement élevée en mode Normal que l’envie de tâter le mode Hardcore n’est vraiment pas présente. Enfin, question bande-son, c’est bien simple il n’y a presque pas de musiques, et les bruitages sont inégaux. Si entendre une porte claquer ou une vitre se briser nous met la pression, l’origine des bruits semblent douteuses (même au casque comme recommandé par le studio) et ne nous aident absolument pas à repérer les membres de la secte.

 


Si l’idée de base était intéressante, Amber Alert échoue hélas à nous donner ce qu’on attend d’un jeu vidéo : l’amusement. Si l’ambiance sombre et pesante nous met dans le bain, la très mauvaise visibilité et les ennemis qui apparaissent comme par magie nous refroidissent complétement. Devoir tout recommencer en cas de mort n’aide en rien, et on a donc rapidement envie de poser la manette tant la progression devient vite frustrante. Le gameplay est de plus perfectible, notamment à cause de notre arme peu efficace digne d’un pistolet de foire. Et c’est bien dommage car l’idée de traquer une secte de kidnappeurs meurtriers dans les rues sombres d’un quartier avait vraiment la classe sur le papier.


Test réalisé sur XBOX Series X à partir d’un code review fourni par l’éditeur Dolores Entertainment

Pour

  • Une ambiance sombre et pesante immersive
  • L’histoire, avec cette secte de tarés meurtriers kidnappeurs
  • On sursaute quand même de temps en temps
  • La possibilité de censurer ou non les cadavres et la violence dans le jeu

Contre

  • Beaucoup trop sombre (même avec la luminosité du jeu au max)
  • Le côté permadeath qui rend le jeu ultra frustrant (zéro sauvegarde)
  • Des ennemis qui apparaissent devant nous comme par magie
  • Des QTE inintéressants
  • Le manque de peps et d’efficacité de notre arme de service
  • Les cheats codes peu utiles en dehors de celui qui améliore la lampe torche
  • Trop cher pour ce qu’il propose (encore plus comparé au prix sur Steam)

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