TEST – Astérix & Obélix Baffez-Les Tous ! 2 – Une suite coup de poing ?

Après un premier épisode beau et sympathique (mais non sans défauts) sorti fin 2021, les français de chez Mr. Nutz Studio décident de remettre le couvert avec une nouvelle aventure de nos deux gaulois favoris. Toujours édité par Microids, Astérix & Obélix Baffez-Les Tous ! 2 est un beat’em up qui semble reprendre les grandes lignes de l’opus précédent. Mais est-il une grosse claque pour les fans d’Astérix ou un K.O pour le studio ?

Vous commencez à connaitre la chanson, le village gaulois résiste encore et toujours à l’envahisseur, et cela depuis 1961 (date du premier album) tout de même ! Mais parfois, la tranquillité du village est bouleversée par divers événements. Et voilà que cette fois-ci c’est Goudurix le neveu d’Abraracourcix (Astérix et les Normands) qui est porteur de mauvaises nouvelles. Tel Lorenzo lamas (si t’as la ref t’es un bon) il est accusé d’un crime qu’il n’a pas commis, à savoir le vol de l’Aquila de Lutèce, semble-t-il dirigé par son père Océanonix. Sans même prendre le temps de déguster un sanglier pour la route, Astérix et Obélix partent donc en direction de Lutèce afin de trouver les vrais coupables. Comme dans le premier épisode, vous contrôlez au choix l’un des deux Gaulois, et vous pouvez passer de l’un à l’autre sur la simple pression d’une touche. Et bien entendu il est toujours possible de jouer à deux en coopération local ! Grande nouveauté de cette suite, nos deux compères disposent d’une jauge d’énergie qui monte en tapant les ennemis. Si la jauge est pleine, les deux amis peuvent lancer une super attaque, à savoir une pluie de menhirs pour Obélix et un Astérix qui fonce d’un bout à l’autre de l’écran façon tornade (Pierre, on ne t’oublie pas !). Lorsque qu’un des 3 morceaux de la barre est plein, vous pouvez déclencher une furie, permettant à nos héros de se déplacer plus rapidement et de faire davantage de dégâts. Un point bien mieux pensé que dans le précédent jeu, où la jauge permettait d’utiliser des coups simples comme la projection de romains ou quelques coups plus puissants. Ici les deux gaulois peuvent courir d’un bout à l’autre de la carte et utiliser un large panel de coups sans limites. Une amélioration qui fluidifie le gameplay et rend de facto les combats plus plaisants.

On note également la possibilité de continuer la partie lorsqu’un des deux gaulois est à terre, mécanique absente du premier jeu et qui rendait la progression difficile et frustrante pour rien. La frustration est toujours présente en revanche sur d’autres points. En effet comment ne pas être agacé par ces ennemis lanceurs de pilums ou de couteaux qui peuvent nous enchainer plusieurs secondes depuis l’autre bout de l’écran ? Alors oui il y a bien une touche protection, mais cette dernière ne tient pas longtemps le choc face aux assauts répétés d’ennemis souvent très nombreux. Pour pallier à cela on court donc d’un bout à l’autre de l’écran en boucle pour renverser les ennemis. Pas très passionnant et diablement répétitif mais assez efficace. Et tant qu’à parler de nos adversaires, ne vous attendez pas à de nouvelles têtes (à deux ou trois exceptions près) car cette suite reprend l’intégralité du « bestiaire » de la première aventure, donnant l’impression d’un simple copier-coller. Même chose aussi côté animation des personnages, des patterns de ces derniers voir même de certains boss déjà aperçus dans l’épisode précédent. Et c’est bien là le principal reproche que l’on peut faire à cette aventure, qui ne prend définitivement pas le moindre risque. Le jeu est également plus court que son prédécesseur, pouvant se terminer en moins de cinq heures. Même s’il faut bien avouer qu’il y avait quelques longueurs dans Astérix & Obélix Baffez-les tous ! premier du nom.

On apprécie en revanche la variété des environnements, bien que l’on ne voyage plus autant dans le monde. Entre la forêt, les routes romaines, Lutèce et son arène, le Grand Nord ou encore un camp romain, nous n’avons jamais l’impression que les décors sont identiques. On déplore en revanche des habitants un peu clonés, comme ces voyageurs en char tous identiques sur plusieurs écrans à la suite. En revanche, visuellement, l’impression d’être dans une BD est bien là, et le travail fourni par le studio est très visible. Nous avons de plus le droit à une histoire bien plus travaillée, et surtout avec un doublage d’un niveau supérieur au précédent épisode. Guillaume Briat et Jean-Claude Donda les doubleurs de nos deux compères sont de retour et donnent désormais plus de profondeur à l’aventure puisque les dialogues entre les niveaux sont cette fois intégralement doublés. De plus les deux gaulois n’hésitent pas à faire des remarques parfois très drôles sur l’environnement autour d’eux, ou tout simplement lorsqu’ils distribuent des baffes. Alors oui il y a parfois un peu de redit notamment lors des punchlines balancées durant les combats. Mais tout de même il faut noter un réel effort de ce côté.

On aime également ces nombreuses références et clins d’œil qui feront sourire ceux qui connaissent très bien les BD d’Astérix. On retrouve d’ailleurs quelques méchants bien connus de l’univers, comme les pirates, le Devin, les athlètes romains d’Astérix aux Jeux Olympiques, ou encore des personnages apparus le temps d’une BD comme Lentix, vu dans La Serpe d’or. On est par contre plus dubitatif sur la manière de mélanger les ennemis. Que font par exemple des romains déguisés façon Astérix en Hispanie dans la forêt gauloise ou dans les rues de Lutèce ? On voit là encore le problème de la réutilisation des skins d’ennemis.

Astérix & Obélix Baffez-Les Tous ! 2 améliore le premier épisode sur bien des points. Le gameplay est en effet plus fluide et mieux pensé, les doubleurs se font davantage entendre, l’histoire est mieux travaillée, et l’impression d’être dans une BD est omniprésente. On apprécie également beaucoup les références aux différents BD qui parleront aux fans. Cependant cette suite est aussi un peu fainéante. Réutilisant les skins, patterns et boss de la plupart des ennemis aperçus dans le précédent jeu, ce nouvel épisode donne un peu l’impression d’être un gros DLC. D’autant que l’aventure est assez courte, et que la rejouabilité est pour ainsi dire inexistante. Si ce type de jeu est par nature répétitif, cette impression de copier-coller sur bien des points accentue encore plus la répétitivité du titre. Un jeu que les fans des gaulois apprécieront peut-être davantage s’ils n’ont pas déjà mis les mains sur le premier opus.

Test réalisé sur XBOX Series X à partir d’un review code fourni par l’éditeur Microids

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