TEST – Avatar: Frontiers of Pandora – La belle surprise de cette fin d’année 2023 ?



TEST Avatar Frontiers of pandora XWFR

Qui ne connait pas Avatar ? Les deux films de James Cameron sont en effet de véritables chefs d’œuvres qui ont marqués le monde du cinéma. Le dernier film en a d’ailleurs scotché plus d’un sur son siège, tant ce fut une claque visuelle. Côté jeu vidéo, Avatar a déjà eu le droit à une adaptation par Ubisoft en 2009, sur Xbox 360 et PS3. Plutôt sympathique, le jeu n’avait cependant pas forcément marqué les mémoires. Alors quand Ubisoft annonce Avatar : Frontiers of Pandora, autant dire que les fans trépignaient d’impatience. Il faut dire qu’avec les technologies actuelles il y a de quoi proposer quelque chose d’un tout autre niveau. Développé par Massive Entertainment, le jeu est-il à la hauteur de nos espérances ? Nous allons voir cela !

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Tout d’abord petite précision pour ne pas vous spoiler, l’action du jeu a bien un rapport avec les films, mais nous éviterons de rentrer dans les détails pour vous laisser découvrir de quoi il en retourne exactement. Quoi qu’il en soit vous êtes dans la peau d’un Na’vi de la tribu Sarantu (homme ou femme au choix) qui n’a pas eu une vie facile avec les humains. Découvrant Pandora, sa faune et sa flore, vous allez devoir vous faire une place dans ce monde verdoyant et somptueux. Car oui nous n’irons pas par quatre chemins, Avatar : Frontiers of Pandora possède une direction artistique absolument magnifique et les graphismes sont vraiment de toute beauté. Croyez-moi, vous risquez de vous arrêter sans cesse pour vous servir du mode photo ! On se sent comme immergé dans les films, tout en découvrant une toute nouvelle région encore jamais vue, la Western Frontier. Dès le départ, le jeu est donc particulièrement immersif, et on a parfois peine à croire que ce n’est pas une cinématique mais bien du gameplay ! Pandora grouille de vie, la flore est omniprésente et particulièrement variée, bref c’est magnifique ! Et ce tableau idyllique est parachevé par les excellentes musiques de Pinar Toprak (Ninety-Nine Nights, Captain Marvel, Fortnite…) qui immerge le joueur d’un cran supplémentaire.

 

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Entièrement à la première personne (sauf lors des phases où l’on monte sur des animaux) l’aventure prend donc des allures d’un FPS, où le but du héros est de rejoindre la résistance, mais aussi de retrouver ses racines et vivre en paix dans ce monde. En chemin il apprendra à devenir un véritable Na’vi, découvrant grâce à ces sens, des plantes lui permettant par exemple de fabriquer des flèches, mais aussi à se méfier de son environnement en évitant ces bulbes toxiques ou encore des créatures comme le Thanator. Et bien sûr des humains qui patrouillent un peu partout et dont il faudra détruire les bases qui polluent la planète. Car ne l’oublions pas, Avatar a un fort message sur l’écologie et sur le respect du vivant, et ça c’est vraiment chouette.

 

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En sus de la quête principale qui vous prendra environ 20 à 25 heures, de nombreux objectifs sont de la partie afin d’augmenter la durée de vie. Cependant le jeu se noie dans toutes ces activités et on finit par se sentir un peu perdu ! En effet entre les bases/tours ennemis à détruire (coucou Far Cry), les très nombreuses quêtes et requêtes de clans donnés par les habitants, les régions à explorer, les laboratoires à fouiller, les plantes et végétaux à trouver pour pouvoir s’améliorer, les mini-jeux et bien entendu les habituels collectibles (mais pas trop nombreux cependant pour une fois et assez utiles !), il y a de quoi faire. Trop même, surtout que le monde ouvert est assez vaste, avec une carte qui vous prendra facilement des dizaines d’heures si vous voulez tout découvrir. Ce nombre important d’objectifs a donc hélas tendance à casser un peu l’ambiance onirique du jeu, d’autant que de nombreuses missions sont loin d’être passionnantes, comme celles où il faut relier des indices façon Gotham Knights ou les (trop) nombreuses phases de piratage. Ajoutons à tout cela un système à la croisée entre Far Cry Primal et Horizon Forbidden West, c’est-à-dire chasse, craft, cueillette et troc avec les autres Na’vis et il y a vraiment de quoi ne plus savoir où donner de la tête ! Précision importante, il est fortement conseillé de crafter de l’équipement ou de réaliser des quêtes secondaires pour en obtenir, car sinon vous n’aurez pas le niveau requis pour la quête principale. Même dans le mode de difficulté le plus simple, les ennemis ne feront parfois qu’une bouchée de votre personnage si vous n’êtes pas au niveau. Une mécanique qui oblige là encore à faire des allers-retours et des quêtes secondaires peu captivantes.

 

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De plus il est parfois difficile de compter sur la map du jeu pour s’y retrouver même avec toutes les aides activées car très sommaire, avec très peu d’indications, et avec des icones dans le HUD un peu petit en haut de l’écran. Avec vos sens, vous pouvez certes suivre des pistes comme celle d’animaux et surtout apercevoir un halo bleu vous indiquant où vous rendre. Le problème c’est que la végétation est tellement dense, qu’il est parfois difficile de repérer un éventuel chemin ou un quelconque point d’accroche dans toute cette verdure. Résultat on passe parfois de longues minutes à chercher une liane, un passage souterrain ou même le moyen de rejoindre d’autres personnes. Et encore une fois cela altère un peu la magie du jeu en plus d’être agaçant.

 

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Et pourtant Avatar : Frontiers of Pandora regorge de bonnes idées. Respectant les œuvres de Cameron à la lettre, votre héros ne fait qu’un avec la nature et il a avec elle un lien très fort. Nous serons donc récompensés si nous abattons une créature avec respect et sans souffrances ou encore en cueillant délicatement des plantes et des fruits. D’ailleurs ces cueillettes demandent au joueur de la précision et de la douceur avec sa manette, afin d’obtenir la meilleure qualité. Ce genre d’interlude vous saoule ? Pas de problème vous pouvez aller régler tout cela dans les options afin de cueillir automatiquement. À la fois bercé par la culture humaine et celle des Na’vis, votre héros peut utiliser des armes des deux camps, confectionner des recettes, fabriquer ses propres équipements en y incorporant des mods via des plans de craft. Le jeu propose de plus la possibilité de jouer en coop en ligne avec un second joueur, rendant l’aventure un peu plus palpitante. Un mode coop plutôt bien pensé puisque le loot est identique pour chacun des joueurs, et qu’il est possible de se donner des objets et pièces d’équipements. En revanche la progression est uniquement sauvegardée pour l’hôte. Après quelques missions à deux, nous avons donc été globalement satisfait sur ce point, surtout qu’il n’y a pas le moindre problème de mise en relation.

 

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Vous êtes plutôt du genre furtif ou du style à foncer dans le tas en dégommant tout sur votre passage ? Avatar vous laisse le choix dans une bonne partie de vos missions. Cependant l’infiltration est parfois difficilement possible, notamment lorsqu’un objectif se situe à quelques centimètres de nombreux soldats dont plusieurs en exosquelettes ! Surtout que les ennemis ne sont pas aveugles et vous repèrent très facilement. Ces derniers n’hésiteront pas d’ailleurs à vous contourner pour vous prendre en sandwich. Repéré une fois à un bout d’une base par un garde ? Les ennemis parviendront automatiquement à savoir où se situe le héros et pourront lui tirer dessus dans des angles limites improbables. Heureusement le joueur a la possibilité de placer des pièges pour l’aider à défendre sa position. Mais face à des grenades ou des tirs ennemis qui font mouche presque à chaque fois à plusieurs dizaines de mètres, il arrive que l’on s’agace lors des combats.

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Pour vous soigner cela se fait tout seul, du moins tant que votre réserve de nourriture n’est pas à sec. Ce qui arrive hélas assez souvent. La jauge de faim se vide en effet assez rapidement, clignotant donc sans arrêt en bas de l’écran surtout au début du jeu. On privilégiera donc la technique de manger un casse-croute en plein milieu d’un combat ou juste avant, histoire d’être certain de voir sa barre de vie remonter à la moindre accalmie. Surtout qu’à cause de sa structure, le jeu nous fait faire de nombreux allers-retours d’un bout à l’autre de la carte, diminuant donc cette jauge de faim assez régulièrement. Même si on peut se téléporter d’un point à l’autre de la carte ou encore se déplacer en volant sur le dos des Ikrans (qu’il faut eux aussi nourrir), ces trajets finissent par rendre l’aventure plus ennuyante qu’autre chose, d’autant que plusieurs tâches sont assez similaires. Le studio a heureusement planché sérieusement sur la prise en main et on a dans l’ensemble un héros maniable, avec notamment des phases de vol particulièrement réussies et impressionnantes. Cependant tout n’est pas parfait, à l’instar du lancer de grenade ou de l’appareil de piratage qui demande d’appuyer sur deux touches en même temps. On a déjà vu plus ergonomique sur ce point !

 

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Si vous êtes fan des films de Cameron, Avatar : Frontiers of Pandora vous transportera sans le moindre doute par sa magie, sa beauté à couper le souffle, et son respect de l’univers. Pour les autres, ce sera sans doute du cas par cas. Car bien que le jeu nous subjugue par ses graphismes, sa DA et son ambiance, on finit parfois par s’ennuyer durant notre aventure, la faute à des missions pas très passionnantes et avec des objectifs souvent répétitifs, et qui obligent de plus à de nombreux allers-retours. On peste aussi contre cette map qui manque quelque peu de clarté et de précision, nous faisant parfois perdre un temps précieux à chercher notre chemin. Dans l’ensemble, on passe tout de même un bon moment et le jeu vaut clairement le coup d’œil, rien que pour sa beauté (vraiment on insiste sur ce point !). Dommage donc que l’immersion soit quelque peu cassée par ce problème de rythme inégal. En bref, une bonne expérience, maitrisée sur bien des points mais qui reste largement perfectible.


Test réalisé sur XBOX Series X à partir d’un review code fourni par l’éditeur Ubisoft
Condition de test: Histoire terminée et 30 heures

Pour

  • Absolument magnifique visuellement avec une direction artistique somptueuse
  •  La richesse de Pandora (faune et flore) parvient à créer une immersion (presque) totale
  •  Pouvoir voler sur le dos d’un Ikran et découvrir Pandora du ciel
  • La superbe bande-son de Pinar Toprak qui accentue l’immersion
  •  Le mode coop à deux joueurs en ligne
  •  Une certaine variété dans le gameplay proposé
  •  La météo qui a un vrai impact sur le terrain de jeu et sur nos cueillettes
  •  Quelques passages et moments assez marquants…
  •  Durée de vie assez longue pour l’histoire (20/25h) et un contenu assez riche…

Contre

  • …mais ça manque un peu de moments épiques et surtout de combats de boss
  •  …mais des objectifs de missions trop similaires et même parfois ennuyeux
  •  Une I.A bancale qui comble ses défaillances par son agressivité
  •  L’infiltration difficile à mettre en place quand on est un Na’vi qui fait 3 mètres !
  •  Une map qui manque de précision et des points d’intérêts parfois difficiles à trouver
  •  La VF tantôt bonne tantôt ratée notamment les intonations du héros
  •  Quelques chutes de framerate

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