TEST – Beast Quest – Xbox One
Avant d’être un jeu vidéo, Beast Quest est une série de roman jeunesse qui reprend le principe des livres « Le livre dont vous êtes le héros ». Cette fois pas besoin de crayon à papier, d’une feuille et d’un dés. Ces ouvrages à partir de 6-8 ans proposent aux lecteurs de simplement choisir leur destinées en se rendant à la page suivant le choix de réponse. Elle existe depuis 2007 et elle est encore actif aujourd’hui avec actuellement plus de 110 tomes en plusieurs cycles. Encore avant sa sortie sur la Xbox One et les autres supports plus récents, Beast Quest a eu une version sur le célèbre site de jeux flash « Miniclip » et aussi une sortie datant déjà de 2005 sur mobiles. Et on peut constater que la version console reprends énormément les bases de la version IOS et Android. Et cette dernière étonne plus que la nouvelle version. Nous allons y revenir plus tard.
L’histoire se veut simple et basique. Un magicien va changer la vie d’un jeune garçon innocent qui a en sa possession un bouclier et une épée en bois. Sauf qu’avec l’apparition du magicien un peu comique et maladroit sur les bords, sa vie va se transformer en un conte plus vrai que nature. Le monde est en danger. Il transforme l’épée du garçonnet, au prénom de Tom, en fer et son objectif est de vaincre de redoutables monstres qui menacent le monde. Pour cela, il faut voyager dans les contrées lointaines et défaire un collier avec une clé qui ensorcelle les créatures. D’un simple petit bonhomme sans histoire, il va devenir le héros que la population attendait.
Le style du jeu rappelle énormément les Zelda. C’est entièrement voulu de la part des développeurs. On dirige Tom dans un univers semi-ouvert avec différentes zones et des temps de chargements qui limitent les zones. Le plaisir de jouer est présent. On se ballade, on visite des villages, on parle avec les habitants, on nous donne un grand nombre de quêtes secondaires plus ou moins intéressantes à accomplir, on trouve des clefs en or, argent, fer, bronze et avec celles-là on ouvre beaucoup de coffres qui contiennent des pièces et d’autres choses. Les différentes régions sont la forêt et les plaines, la montagne, le désert, les volcans…Un cheminement façon très Zelda, il faut le dire. Mais ça ne dérange pas. Il faut aussi voir Beast Quest comme un jeu pour les plus jeunes. Bien sûr tout le monde peut y jouer mais on sent bien que c’est une production plus accès pour les jeunes. Comme les romans. Et si on se mets ça dans la tête, oui il est bien. Les jeunes y trouveront leur comptes, ils verront moins les défaut que les plus grands et encore plus si ce sont des lecteurs assidus de la série. Mais le jeu souffre de nombreux soucis.
Le gameplay est rigide. Les sauts sont ratés. Combien de fois il est possible de tomber dans le vide après un saut totalement raté avec les déplacements du jeune héros ? Beaucoup de fois. il faut en fait appuyer sur le bouton de saut plusieurs secondes avant que notre héros saute sinon il va faire une chute fatale. Si encore ça ne serait que ça, ça passerait. Mais les combats sont aussi moyens. Et pourtant c’est quand même le cœur du jeu avec l’aventure mais l’aventure, le périple de Tom est bon. Les combats se passent comme dans un RPG. On voit les ennemis et dès qu’on s’approchent trop près d’eux, ça enclenche le combat. On ne peut pas bouger librement. Par contre on peut se déplacer de gauche à droite en appuyant sur les boutons LB et RB de façon à éviter les coups ou bien d’essayer d’être derrière eux. Jusque là tout va bien. Ce qui gâche la fête ce sont les coups à donner sur les mobs. Il suffit de bourriner le bouton pour attaquer et réussir à éviter les coups au bon moment à la seconde près. Il faut avoir de bon réflexe. Mais c’est mal fait. On se trouve régulièrement éloigné d’eux et pourtant on arrive à donner des coups d’épée alors qu’il y a plusieurs mètres d’écarts entre eux. Il y a un boulevard entre Tom et le ou les ennemis. des rochers peuvent servir de temps de repos pour récupérer de l’énergie au lieu d’utiliser des potions. Mais au bout d’un moment ils se cassent alors faut faire attention. Le système de combat aurait pu être meilleure en tour par tour. Ceux qui méritent le plus d’attention c’est les boss. Il faudra les affronter en plusieurs fois jusqu’à réussir à leur ôter le collier maléfique à leur coups à base de QTE. On peut se servir du bouclier pour parer les coups.
Heureusement, il est possible de débloquer des améliorations et des compétences de magies et d’attaques dans un arbre de compétences. Ça varie un peu plus le système d’affrontements. Pouvoir de glace, de feu, utiliser son épée à la vitesse de la lumière pendant un temps limité, c’est sympathique. Ces aptitudes on peut les utiliser une fois que la barre soit remplie. Une autre plus petite jauge mais plus longue à faire progresser sert à faire appel à nos compagnons de route pour faire une attaque beaucoup plus dévastatrice. Car durant le voyage on fera plusieurs connaissances dont une fille avec son loup. Elle sera là pour envoyer une armée de flèches en plein sur les méchants. Il y a un grand intérêt de réussir un combat sans se faire toucher une seule fois. On y gagne plus de pièces et plus de points pour améliorer l’arbre des compétences. Le monde de Beasty Quest est grand avec ses différents biomes et il est possible de se téléporter aux différents coins de feu qu’on aura débloquer sur notre chemin grâce à la carte. Ce n’est pas non plus un terrain de jeu gigantesque mais c’est de taille raisonnable.
Ce qui est drôle et triste à la fois c’est de se dire que la version mobile est plus variée et limite même un poil plus belle que la version console. On y retrouve les mêmes personnages, les mêmes biomes mais pourtant elle est dotée d’un système de combat meilleur et des séquences plus réussies. C’est étonnant.
Il est curieux de voir Beast Quest car il a tout pour être un jeu parfait et pourtant il lui manque beaucoup de choses pour en valoir clairement le coup. À commencer par une réalisation technique ratée et datée. Il a plusieurs années en retard et ça se voit. Il ressemble à une production de jeu Xbox 360. Pour les plus jeunes ça peut être une belle aventure. Pour les plus grands, il ne sera pas possible d’y jouer sans y voir ses nombreux défauts qui sautent aux yeux. Évidemment il est à des années lumières d’autres titres de ce genre mais ça reste quand même un bon jeu qui avait tout pour lui sur le papier pour être un incontournable des jeux jeunesse voir même de « Zelda-like pour enfants » et vendu à un prix bien trop élevé pour ce qu’il en est. Néanmoins, les lecteurs de la série de romans y trouveront leur comptes et seront contents de voir cet univers porté en jeu vidéo. Ce qu’il faudrait c’est d’avoir un deuxième épisode avec une nouvelle histoire avec tous les défauts de celui-ci en moins et plus surprenant et on tiendra là un jeu idéal. Pourtant la base était déjà faite avec le jeu mobile. Et ils n’ont pas réussis à faire une adaptation plus marquante.
Test réalisé par Snake135 à partir d’un review code Xbox One fourni par l’éditeur du jeu
Beast Quest
39,99€Pour
- Une progression à la « Zelda »
- Une aventure riche en rencontres et en découvertes
- Des biomes classiques mais dans le ton de la licence
- De nombreuses quêtes annexes (plus de 100)
- L'évolution du personnage avec les améliorations
- Une bonne durée de vie
Contre
- En VOSTFR mais pas pratique pour les plus jeunes
- Un système de combat ennuyeux et mal fait
- Un gameplay trop rigide
- Une réalisation qui manque de pêche.
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