TEST – Biomorph – La nouvelle pépite du genre Metroidvania !

En plus d’être l’un des genres favoris de votre testeur adoré, les Metroidvania ont le vent en poupe depuis quelques années. Représenté par des pépites comme Hollow Knight, Guacamalee! Blasphemous, ou encore la série des Ori, il devient cependant difficile de se faire une place au soleil. Qu’à cela ne tienne, car voici Biomorph, décrit comme un « Metroidvania sombre » par ses créateurs, le tout jeune Lucid Dream Studios (Legends of Ethernal). Une nouvelle référence du genre ? En tout cas nous on a aimé et on vous explique pourquoi dans ces lignes !
Dès les premiers instants du jeu, le joueur se retrouve dans une situation explosive au côté de Harlo. Une créature assez étrange qui a pour compagnon Zeki et Eny, créatures vivantes qui sont en fait… les bras de Harlo ! Quoi qu’il en soit l’aventure commence dans un laboratoire et vous ne savez pas pourquoi vous êtes ici. Fruit d’une expérience ? On ne peut faire que des suppositions. Parvenant à s’échapper du laboratoire en alerte, Harlo parvient à rejoindre la petite ville de Blightmoor. Et maintenant, il est temps de faire la lumière sur votre passé et votre personnalité, tout en aidant autant que possible les habitants de la bourgade. Avec ses textes entièrement en français, l’histoire de Biomorph est de suite intéressante, compréhensible, et teintée de mystères. Certains personnages sont de plus attachants (comme la mémé avec ses Scargato tout mignons !) et l’univers du jeu, bien que sombre, est vraiment intriguant et plaisant à parcourir. La bande-son composée par William Gough est de plus franchement réussie, avec des musiques tantôt dynamiques et prenantes (les combats de boss notamment) tantôt douces et immersives avec de très jolis morceaux qui restent en tête comme celui de la ville de Blightmoor. Nos yeux ne sont pas non plus oubliés puisque les graphismes du jeu (en 2D) sont vraiment superbes, avec de chouettes animations en arrière-plans parfois. En bref dès le départ, Biomorph marque beaucoup de points et parvient à se créer une identité.
Et d’ailleurs, en parlant d’identité, le gameplay du jeu n’oublie pas d’en avoir une. Au début, Harlo glanera de simples pouvoirs, comme le fait de taper à bout portant ou à distance avec une arme à énergie. La bestiole pourra aussi glisser sous des passages étroits en se « liquéfiant » et sauter de plateforme en plateforme. Mais là où le jeu fait preuve d’originalité, c’est que notre héros peut se métamorphoser en copiant le corps et les pouvoirs des monstres vaincus. Comment peut-on passer ce passage plein de pics ? En se métamorphosant dans le corps d’un ennemi qui peut marcher dessus pardi ! Une barrière trop puissante pour Harlo ? N’y avait-il pas un monstre capable de détruire cet obstacle dans une des salles précédentes ? Vous l’avez compris, Biomorph sort un peu de l’ordinaire, rappelant les pouvoirs des âmes dans Castlevania Aria/Dawn of Sorrow que pouvait emprunter Soma Cruz. Plus vous absorberez le même type de créature, et plus vous copierez son code génétique, vous donnant la possibilité de vous transformer ensuite à volonté (en les équipant tout de même, trois au maximum en même temps) sans avoir besoin d’un cadavre de l’un de ces monstres. Mais attention car les ennemis apprennent aussi de vous et deviennent plus forts (débloquant même de nouvelles attaques) dans les zones déjà visitées. Une mécanique astucieuse qui demande au joueur de rester sur ses gardes et qui ne rend jamais le jeu trop facile. On reprochera par contre quelques allers-retours un peu pénibles qui obligent le joueur à revenir plusieurs salles en arrière afin de trouver le bon monstre pour singer son pouvoir si vous ne l’avez pas équipé.
Concernant sa difficulté, Biomorph est un jeu qui reste accessible, malgré quelques passages un peu hard notamment les boss. Ces derniers, parfois impressionnants visuellement, sont en effet assez difficiles même si les patterns sont finalement plutôt classiques pour qui est un habitué du genre. Heureusement, les développeurs ont eu la bonne idée d’inclure des réserves de vie, comme dans Super Metroid. Harlo peut en effet se soigner en utilisant des petits conteneurs de santé qu’il remplit en tapant les ennemis. Limité à deux conteneurs au début, notre héros pourra en transporter cinq à la fin de son aventure. Vous pourrez également vous soigner aux stations S.A.F.E (on apprécie le jeu de mot !) et y sauvegarder votre progression mais aussi les utiliser pour vous téléporter comme dans de nombreux jeux du genre. Si vous mourrez, vous revenez à la vie à ces stations. À noter que le jeu inclut ici une mécanique à la Dark Souls puisqu’en cas de décès votre argent reste à l’endroit de votre mort. Mais si vous échouez une nouvelle fois, il disparaitra pour de bon ! Si vous trouvez le jeu trop difficile, allez faire un tour dans les options d’accessibilité. Ici vous y trouverez la possibilité de garder votre argent lors d’un décès et même d’augmenter votre défense et votre attaque de 50%. Une bonne chose pour les néophytes du genre surtout qu’activer ces aides ne bloquent pas les succès !
Les stations S.A.F.E servent aussi à changer vos puces, vos mémentos et vos métamorphoses. Quésako me direz-vous ? Eh bien c’est tout simple. Vos puces sont en fait vos attaques, réparties sur 3 boutons de votre manette (X,Y,B) et sont au nombre de 15 en tout. Vous pourrez les améliorer en trouvant des pièces et avec un peu d’argent auprès de marchands en ville. Les mémentos eux sont un peu comme les badges dans Hollow Knight. Ce sont des compétences passives qui permettent par exemple d’infliger plus de dégâts aux petits ennemis, d’augmenter votre barre de vie, ou encore d’infliger plus de dégâts aux boss uniquement. Il y en a 18 en tout et chacun de ces mémentos vous coutera 1 à 4 emplacements dans votre inventaire. En sachant qu’on augmente le nombre d’emplacements en progressant.
Comme dans tout bon Metroidvania qui se respecte, Biomorph demande au joueur de trouver des capacités afin de pouvoir progresser. Comme le saut mural ou la nage par exemple. Il possède aussi une carte qui se dévoile au fur et à mesure de votre progression. Le studio a d’ailleurs eu plusieurs bonnes idées avec cette dernière. Tout d’abord vous pouvez placer des marqueurs de différentes couleurs afin de marquer des objectifs. Ensuite, le joueur va parfois trouver des scanners qui permettent d’indiquer l’intégralité des salles dans la zone en cours. Ces salles resteront noires tant que vous ne les aurez pas explorées. Enfin, les salles entièrement complétées seront entourées d’une bordure jaune, évitant des allers-retours inutiles au joueur.
Malgré ces aides, Biomorph vous demandera bien une vingtaine d’heures de votre temps pour le compléter à 100%, ce qui est une très bonne durée de vie pour le genre. Pour l’histoire, comptez environ 12 à 15 heures de jeu pour en voir le bout. Une durée de vie qui dépendra aussi de votre capacité à progresser (et surtout à trouver votre chemin) et si vous n’êtes pas distrait par les nombreuses quêtes secondaires qui feront leurs apparitions sur votre route ! Enfin, le jeu propose un système de construction de bâtiments, grâce à des plans que l’on obtient durant notre aventure. Avec eux, vous pourrez rénover la ville et attirer de nouveaux marchands, commerces, habitants et même construire votre propre maison et la décorer ! Un système bien sympathique qui pousse à l’exploration dans le but de faire évoluer la ville.
Biomorph est une réussite. Nouvelle pépite du genre Metroidvania, le jeu de Lucid Dream Studios parvient à garder le joueur rivé à la manette grâce à une histoire intéressante, une bande-son au top et de très beaux graphismes. Si quelques passages sont un peu hard, le jeu reste particulièrement accessible, notamment grâce à des options d’accessibilité qui raviront les néophytes. Mais son plus gros point fort reste indéniablement son gameplay astucieux et original, reposant sur la métamorphose, permettant d’emprunter les corps et les pouvoirs des adversaires. Si vous êtes un adepte des Metroidvania, il ne faut surtout pas passer à côté !
Test réalisé sur XBOX Series X à partir d’un code review fourni par le développeur Lucid Dream Studios
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