TEST – FROGUE – Un gameplay malin avec trop répétitif sur la longueur

FROGUE est un jeu indépendant développé par QUBYTE Interactive sur consoles, qui tente de combiner des éléments de roguelike et de jeu d’action avec un concept original centré sur une grenouille. Ce mélange inhabituel d’inspirations donne naissance à une expérience qui, bien que prometteuse sur le papier, divise dans son exécution. Voici un test détaillé pour comprendre les forces et faiblesses de ce titre.

Dans Frogue, vous incarnez une grenouille cybernétique dans un univers dystopique. Le concept est déjà singulier : une créature amphibienne transformée en arme dans un monde procédural regorgeant de dangers. L’objectif du jeu est clair : survivre, évoluer et progresser à travers des niveaux générés aléatoirement, tout en combattant des ennemis variés. Avec des mécaniques de roguelike, une esthétique rétro et une bande-son synthwave, le jeu semble vouloir séduire à la fois les amateurs de défis et de pixel art.

Le cœur de Frogue repose sur des mécaniques simples mais efficaces. Le joueur contrôle une grenouille dotée de capacités spéciales, comme sa langue extensible qui peut être utilisée pour attaquer, interagir avec l’environnement ou se déplacer rapidement. Cette mécanique, à la fois intuitive et stratégique, est l’un des points forts du jeu. Elle apporte une dynamique unique qui pousse à réfléchir à chaque mouvement.

Les niveaux sont générés de manière procédurale, comme c’est souvent le cas dans les rogue-likes. Cela garantit une rejouabilité, mais au prix d’un design parfois incohérent ou répétitif. Certains niveaux offrent des configurations intéressantes qui encouragent une exploration minutieuse, tandis que d’autres semblent vides ou mal équilibrés.

La progression repose sur la collecte de ressources, l’amélioration de la grenouille, et l’acquisition de nouvelles capacités. Ces éléments sont bien intégrés et permettent de ressentir un sentiment de montée en puissance, mais le rythme est parfois brisé par des phases de grind frustrantes.

Le système de combat est basé sur des attaques au corps à corps (via la langue) et des projectiles, avec une gestion d’endurance et de points de vie. Si l’idée est séduisante, l’exécution manque de finesse. La maniabilité de la grenouille est parfois imprécise, ce qui rend certains combats inutiles ou injustes. De plus, la diversité des ennemis, bien qu’intéressante, ne compense pas une IA assez basique qui se contente souvent de charger ou de tirer sans réelle stratégie.

L’un des aspects les plus réussis de Frogue est son style visuel. Le jeu adopte un pixel art précis et vibrant qui capture parfaitement l’essence rétro tout en ajoutant une touche moderne. Les environnements, bien que parfois génériques, offrent des couleurs et des détails agréables à l’œil. Les animations de la grenouille et des ennemis sont fluides, renforçant l’identité visuelle du jeu.

La bande-son synthwave complète l’expérience, créant une ambiance immersive et dynamique. Chaque niveau est accompagné de mélodies électroniques qui s’accordent bien avec l’atmosphère cyberpunk. Cependant, l’absence de diversité musicale peut rendre certaines sessions de jeu monotones à long terme.

Frogue est un jeu ambitieux qui brille par son originalité et son esthétique, mais qui peine à tenir ses promesses en termes de gameplay et de cohérence. Les fans de roguelikes et de pixel art apprécieront sans doute l’effort créatif et l’ambiance, mais d’autres pourraient être rebutés par les défauts d’équilibrage et la répétitivité. En somme, Frogue est un titre qui séduira les curieux et les amateurs du genre, mais qui aurait gagné à peaufiner ses mécaniques pour devenir un incontournable. Si vous cherchez une expérience rétro avec une touche d’originalité, cela vaut le coup d’œil, mais soyez prêt à faire face à quelques frustrations en chemin.

Test réalisé sur XBOX Series X à partir d’un code review fourni par l’éditeur QUByte Interactive (PressEngine)

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