TEST – Inayah – Life After Gods – Un Metroidvania indé béni des dieux !



TEST INAYAH - Life after Gods XWFR

Parfois, il y a des jeux qui sortent discrètement, notamment durant l’été. Et vous le savez, chez Xbox-World, on aime bien mettre en lumière les productions indépendantes. Après l’excellent Biomorph, nous allons vous faire découvrir Inayah – Life After Gods, un nouveau Metroidvania. Développé par Exogenesis Studios et publié par Headup Games et sorti sur Steam au mois de Mars 2025, le jeu est arrivé sur Xbox mi-août 2025. Et pourtant, il y a fort à parier que vous en entendez parler pour la première fois en lisant ces lignes. Alors qu’il y a de quoi dire sur ce jeu ! Et plutôt positivement en plus comme nous allons le voir dans ce test. Oui, Il n’y a pas que Hollow Knight dans la vie !

 

Inayah n’est pas gâtée par la vie. Alors qu’elle avait déjà perdu sa mère, son père se fait tuer sous ses yeux par des soldats. Survivant miraculeusement, la jeune femme est recueillie par un homme qui deviendra son mentor, devenant ainsi son père de substitution. Des années plus tard, un événement étrange se déroule et Inayah se retrouve livrée à elle-même dans un monde dangereux plein de créatures et de soldats hostiles. Commence alors un long voyage, ou la demoiselle part à la recherche de sa tribu et d’un avenir meilleur. Avec son histoire originale, des textes intégralement en français et un doublage anglais de qualité, Inayah – Life After Gods intéresse de suite le joueur et parvient à l’immerger dans son univers si particulier. Mélangeant l’organique, les technologies de pointe et un peu de surnaturelle voir de la magie, le jeu d’Exogenesis Studios marque des points dès les premières minutes de jeu. Surtout qu’on a le droit à de jolies cinématiques en dessin-animé et de jolis graphismes en 2D avec de belles animations, notamment en arrière-plan. Pour une petite équipe indé c’est vraiment du très bon boulot et on ne peut que saluer le résultat. Nos oreilles ne sont pas non plus oubliées, puisque les musiques sont globalement réussies voir même parfois épiques comme le thème dès le menu principal du jeu.

 

 

Mais intéressons-nous au cœur même du jeu, à savoir son gameplay. Au début de l’aventure, Inayah a le choix entre trois armes : une double épée, une masse et des poings. Chacune de ces armes se manient bien évidemment différemment et possède des attaques propres, pouvant même être améliorées via un arbre de compétences. Mais ces armes donnent surtout une capacité unique à l’héroïne. Ainsi avec les épées vous pouvez « rebondir » sur des piquants, vous accrocher à des parois avec les poings, et vous servir de la masse d’arme comme grappin via des points d’accroche spécifiques. Par la suite, vous pourrez manier les 3 armes, passant de l’une à l’autre rapidement en pleine action. Switcher entre les armes sera d’ailleurs obligatoire puisqu’il faudra parfois enchainer toutes les techniques pour atteindre certaines hauteurs par exemple. Comme dans de nombreux Metroidvania, Inayah peut sauter, descendre d’un étage en passant « à travers » des parois, se soigner, mais aussi rouler pour esquiver des attaques et faire un double saut (inclus d’office en mode facile mais nous y reviendrons). Elle peut également collecter des améliorations à équiper comme des implants (par exemple dégâts augmentés ou ceux reçus diminués). Dans l’ensemble, le personnage se manie très bien, et nous n’avons pas relever de problème particulier concernant la maniabilité. Reste que les passages où il faut enchainer les plateformes avec l’enchainement des armes n’est pas toujours simples, même si le studio propose un genre « d’arrêt dans le temps » pour aider le joueur lors du changement d’armes et rendre son jeu plus accessible.

 

 

Et l’accessibilité, c’est d’ailleurs l’une des forces de ce Inayah – Life After Gods. En effet, le studio nous propose 3 modes de difficulté. En facile, les dégâts des ennemis et des pièges sont très réduits, et des plateformes supplémentaires font carrément leurs apparitions pour vous aider ! En normal, les dégâts reçus sont bien plus importants et les fameuses plateformes en plus disparaissent. Enfin le mode Hard lui est tellement difficile qu’on le conseillera plutôt aux joueurs ayant déjà fini le jeu une première fois ! Enfin, vous pourrez personnaliser votre partie en créant votre propre difficulté en mélangeant les bonus et malus à votre guise. Un excellent point. On déplore cependant une difficulté un poil trop élevé pour le mode normal, cela d’entrée de jeu ou presque. Le second boss (qui lance des piquants rouges) nous a en effet demandé pas mal d’essais pour en venir à bout en mode normal tant les dégâts reçus sont énormes par rapport à ceux qu’on parvient (tant bien que mal) à lui infliger. Heureusement, des sauvegardes façon Castlevania SOTN sont présentes assez régulièrement sur la map. À savoir des machines assez classes, tout comme les téléporteurs pour vous rendre d’une zone à l’autre. On apprécie de plus la clarté de la map, qui bénéficie même carrément d’un nom de zone en français pour chaque carré/rectangle de carte découvert et de deux couches de visualisation. Des zones qui indiquent également les quêtes en cours, même s’il n’y a pas vraiment de marqueurs de direction aussi clair que dans un Ori and The Blind Forest par exemple.

 

 

Concernant la durée de vie, comptez environ 10 à 15 heures de jeu selon la difficulté choisie. Ce qui est une bonne durée de vie pour le genre. En tout, c’est une vingtaine de boss que vous allez devoir occire pour atteindre la fin du jeu. Durant votre périple, de nombreux choix de dialogues vous seront proposés et ces derniers modifieront quelque peu le déroulement de certaines actions et discussions durant votre partie. Enfin, côté succès, la plupart de ces derniers tombent simplement en jouant, puisque beaucoup vous demandent par exemple de tuer tous les boss du jeu et d’accomplir certaines actions de la quête principale. À noter que quelques quêtes secondaires données par des PNJ sont de la partie, prolongeant ainsi agréablement la durée de vie du jeu. Surtout que ces quêtes sont parfois vraiment très intéressantes à jouer, nous en apprenant même un peu plus sur le lore et l’univers.

 


Inayah – Life After Gods est la preuve qu’un jeu dont on parle peu dans les médias peut pourtant être un très bon jeu ! Car même s’il ne bouleverse pas le genre Metroidvania, il parvient à proposer une expérience fort sympathique, notamment grâce à son univers original, son histoire intéressante à suivre et ses jolis graphismes et animations dessinés à la main. Alors oui, on pourrait lui reprocher une difficulté un poil trop élevée en normal dès le début du jeu et des enchainements d’armes pas toujours faciles à exécuter lors des phases de plateformes. Mais puisque le studio propose plusieurs types de difficulté et des réglages pour palier à cela, on a finalement très peu de choses à lui reprocher. Pour moins de 20 euros on vous conseille donc de vous laisser tenter par ce petit bijou indé !


Test réalisé sur XBOX Series X à partir d’un code review fourni par l’éditeur Headup Games

Pour

  • Très jolis graphismes et superbes direction artistique
  • Des cinématiques façon dessin animé de toute beauté
  • Une bande-son réussi avec de très bons thèmes comme celui du menu principal
  • Bonne duré de vie et quelques choix qui impactent la fin du jeu
  • Bon doublage en anglais et textes intégralement en français
  • Une héroïne charismatique et globalement bien maniable
  • Les capacités secondaires des armes
  • Une histoire qui se laisse suivre
  • Trois difficultés au choix et des options qui rendent le jeu accessible

Contre

  • Très (trop ?) grand écart de difficulté entre le mode facile et le mode normal
  • Pas de touche raccourci pour accéder à la map directement
  • Des salles parfois un peu trop chargées en ennemis
  • Les enchainements d’armes pas toujours aisés lors de certaines phases de plateformes

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