TEST – Neon Inferno – Un Run & Gun qui rempli son contra(t) ?

S’il existe depuis 1980, avec des titres précurseurs comme Berzerk sorti sur Arcade (et Atari 2600), le genre run and gun a vu sa côte de popularité monter en flèche avec des titres comme Contra (1987), Turrican (1990) ou encore Gunstar Heroes (1993). Récemment revenu à la mode et en force avec des jeux comme Blazing Chrome ou encore Huntdown, le genre n’a semble-t-il pas fini de faire parler de lui. En effet, voilà que Zenovia Interactive (et publié par Retroware) nous propose Neon Inferno, un mélange de run and gun et de « gallery shooter » (tirer sur des ennemis en arrière-plan), le tout dans un univers Cyberpunk en 2D. Un jeu que l’on suivait depuis déjà un moment et dont voici le test sans plus attendre !

Dans Neon Inferno, l’action se déroule en 2055 et le joueur incarne Angela Morano ou Mariana Vitti, deux assassins de la Famille, un syndicat du crime qui a en tête d’éliminer ses rivaux afin de prendre le contrôle d’un New York futuriste et dystopique. Jouable en solo ou en coop local, le jeu propose un mode Arcade à l’ancienne très difficile, ou un mode campagne plus adapté à notre époque. Vous pouvez faire cette campagne en novice (plus de points de vie, pattern d’ennemis plus simples et nombreux checkpoints) en normal (moins de points de vie et de checkpoints et ennemis plus forts) et enfin en difficile, avec seulement 4 points de vie et des ennemis supplémentaires. Neon Inferno reste donc accessible sur le papier, même si le challenge est tout de même bien présent, y compris en mode novice. Pas d’inquiétude cependant, un court tuto est là pour vous apprendre les bases du jeu, à savoir comment tirer. Cela peut paraitre comique à lire, mais oui il vous faudra apprendre à tirer dans Neon Inferno ! En effet, si on peut faire feu à droite et à gauche comme dans tout bon run and gun, la particularité du soft de Zenovia, c’est qu’il va aussi falloir éliminer les ennemis en arrière-plan, un peu comme si vous étiez en train de jouer à Wild Guns sur Super Nintendo ! Un mélange original, qui parlera de suite aux joueurs des années 90 !

Votre personnage peut également faire un double saut, esquiver en faisant une roulade, mais aussi se battre au corps à corps. Il est de plus possible de renvoyer les tirs ennemis (sauf ceux qui clignotent) avec l’attaque au corps à corps, donnant même la possibilité d’enclencher un mode Bullet Time afin de diriger les tirs vers d’autres ennemis ! En bref, tout cela est impressionnant et plutôt simple à prendre en main, même si le fait de jongler entre les ennemis sur les côtés et ceux en arrière-plan demande un petit peu d’entrainement. Car les soldats, Yakuza, et même des robots arrivent sans cesse d’un côté et de l’autre de l’écran, demandant donc au joueur de bons réflexes et une attention constante.

On vous conseille donc vraiment de commencer par le mode novice, histoire de ne pas balancer la manette dans votre TV au bout de quelques minutes de jeu ! Pour vous aider entre chaque niveau, il est possible d’obtenir de nouvelles armes ou encore d’obtenir un bouclier et d’améliorer ses attaques au corps à corps, contre de l’argent que l’on gagne en jeu. Le montant de vos gains dépendra cependant de la « note » que vous obtiendrez en terminant le niveau. Il y a de fortes chances pour que cela soit souvent passable voir lamentable au début ! Pour autant, les sommes gagnées permettent souvent d’acheter au moins un objet.

Avec son esthétique rétro et ses jolis graphismes, Neon Inferno donne l’impression de venir tout droit d’une console 32-bit comme la Saturn ou la Playstation première du nom. Car oui, le jeu est très beau, le pixel-art détaillé, et les décors et animations sont bien au-delà de ce qu’on pouvait trouver sur les consoles 16-bit de l’époque. Du Bronx à Manhattan, les environnements sont assez variés, surtout qu’on a parfois le droit à de chouettes phases à bord de véhicules comme la moto et le jet ski où l’on peut même passer d’un plan à l’autre ! Pas le temps d’admirer le décor cependant étant donné que l’action est quasi non-stop ou presque. Si le jeu est maniable, on s’agace un peu sur les personnages parfois un poil trop lents par rapport aux déplacements et tirs des ennemis, et surtout envers la nécessité de devoir s’arrêter pour viser en arrière-plan.

Si tout cela est fait exprès pour rajouter un peu de difficulté, on aurait tout de même aimé un peu plus de rapidité de déplacement surtout pour les roulades. Petit reproche également du côté de la difficulté novice qui sera peut-être déjà trop hard pour qui n’est pas habitué à ce type de jeu. En effet, certains checkpoints sont parfois éloignés (par exemple le niveau dans l’avion où on doit enchainer de nombreux ennemis et boss avant d’avoir une sauvegarde) et il faudra donc apprendre des sections de jeu par cœur et les patterns des boss comme à l’ancienne. Un mot enfin sur la bande-son composée par Gonzalo Varela (et aidé par Qwesta et bien d’autres) évidemment orienté Cyberpunk avec des sonorités mélangeant l’électro et le métal, voir même parfois des morceaux plus doux comme à l’opéra où la musique classique se fait entendre. Un excellent cocktail qui rend les missions encore plus trépidantes !

Neon Inferno s’inspire avec brio de grands classiques des années 90 comme Contra et Wild Guns, tout en modernisant un peu la formule. Avec ses jolis graphismes 32-bit, son pixel-art détaillé, sa bande-son entrainante et son ambiance cyberpunk, le jeu de Zenovia attirera à coup sûr les joueurs bercés avec ces jeux dans leur enfance ! Attention cependant, car bien que court, Neon Inferno est un run and gun assez difficile qui vous demandera de solides réflexes pour en voir le bout, même en novice. Mais puisque le jeu est jouable autant en solo qu’en coop local, vous pourrez compter sur un ami pour venir vous épauler. Alors pas d’excuse et foncez sur le store Xbox pour l’acheter !

Test réalisé sur XBOX Series X à partir d’un code review fourni par l’éditeur Retroware

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