TEST – Oxide Room 208 – Une suite horriblement réussie ?



TEST Oxide Room 208 XWFR

Sorti en Juin 2022 sur consoles, Oxide Room 104 ne nous avait pas laissé indifférent malgré quelques défauts qui rendaient le jeu assez frustrant. Mais voilà que le studio espagnol Wildsphere revient avec une suite inattendue : Oxide Room 208. Et cette fois, on ne dirige pas un seul mais huit personnages qui sont enfermés et vont devoir survivre à des horreurs inimaginables façon SAW et pire encore. Mais cette suite corrige-t-elle les défauts du premier jeu ? C’est ce que nous allons voir dans ce test !

 

Le grand méchant déjà aperçu dans Oxide Room 104 est de retour. En effet « Doc » comme on le surnomme, est un genre de scientifique dérangé qui aime kidnapper des gens et leur faire subir des épreuves horribles façon Jigsaw dans Saw. La différence, c’est que lui le fait uniquement parce qu’il est sadique, sans chercher à ce que ses « patients » deviennent de meilleures personnes. Ainsi, vous commencerez par exemple nue enfermé dans un frigo (comment on peut enfermer quelqu’un de l’intérieur avec un cadenas ça on ne nous le dit pas !) et une fois en dehors nous voilà dans une étrange bâtisse… avec des monstres et autres créatures humanoïdes dégoutantes ! Mais « Doc » pense à vous ! En effet il vous laisse des kits de soin, des armes, voir même des indices pour vous donner une chance de vous en sortir. À noter que le destin de ces 8 personnages appartient en fait déjà au passé puisque vous suivez en réalité leurs descentes aux enfers via des vidéos laissés sur un PC pour un enquêteur. Une mise en scène sympathique et réussie donc surtout que le jeu rentre directement dans le vif du sujet, avec une porte inquiétante à ouvrir dès le menu, le tout saupoudré d’une bande son bien stressante ! D’ailleurs, avant d’aller plus loin, sachez qu’Oxide Room 208 est un jeu très gore dans le genre body-horror, comportant des scènes de nudité et de violence, ainsi que beaucoup de sang. En bref, âmes sensibles s’abstenir !

 

 

Concernant le gameplay, celui-ci évolue quelque peu depuis le précédent jeu. Exit les QTE à foison pour tuer certains monstres ou encore le côté infiltration/discrétion d’Oxide Room 104. Ici le jeu ne fait pas dans la dentelle et le but est d’avancer, armes à la main en massacrant tout ce qui bouge afin d’arriver à la fameuse porte 208 pour quitter cet enfer. Batte, hache, couteau, vos propres poings ou encore une poêle, une machette, une faux, un flingue, ou même une guitare électrique, les armes sont assez variées et parfois fun à utiliser. Cependant les combats ne sont pas particulièrement passionnants, consistant à taper dans le tas parfois sur plein de monstres (identiques) à la suite, le tout avec des angles de caméra discutables et des héros qui ne peuvent locker les ennemis. Résultat on tape parfois à côté, mais heureusement, les monstres sont assez idiots, peinant même souvent à vous suivre. À noter que les armes peuvent se casser, mais comme on en trouve assez souvent ce n’est pas un problème. La grosse difficulté du jeu viendra essentiellement de ces monstres quasi invincibles où il sera alors plus prudent de fuir devant eux.

 

 

Entre ces phases de massacre, le joueur sera confronté à quelques énigmes, qui sont, il faut bien le dire, assez redondantes et peu passionnantes là aussi. Trouver un code pour une porte ou un cadenas, reconstituer un motif (ou une image) dans le bon sens, voilà le genre de puzzles que vous trouverez pour chacun des personnages assez régulièrement. Mais rien de très difficile étant donné que les codes sont souvent indiqués à proximité des cadenas par exemple. Ensuite, lorsqu’on choisit son personnage, on constate que ces derniers ont des barres de compétences diverses, donnant l’impression que cela va changer quelque chose en jeu. Il n’en est rien (ou alors ça ne ressent pas du tout !) car le gameplay est franchement identique d’un personnage à l’autre. On note en revanche une petite mécanique sympathique permettant de combiner des éléments entre eux pour fabriquer des objets même si cela reste finalement assez anecdotique.

 

 

Développé sous Unreal Engine 5, les graphismes du jeu sont plutôt jolis, quoi qu’assez sombre mais c’est le genre qui veut ça bien évidemment. Sans être particulièrement variés, les environnements sont intéressants à explorer et on se demande bien ce que l’on va trouver au détour du prochain couloir !  Numérisés via des techniques de capture de mouvement, les personnages que l’on contrôle sont tous bien différents les uns des autres, avec une histoire, une raison d’être là personnelle et parfois avec un look assez particulier comme Josh, crane rasé avec un énorme tatouage dans le dos. Pour plus d’immersion, le jeu qui est de base en vue extérieur vous donne la possibilité d’être en vue intérieure. Pour accompagner notre plongée dans l’horreur, nous avons le droit à une bande-son tantôt rock, tantôt juste stressante et même angoissante avec des sons glauques et des cris de monstres qui rôdent autour de nous. Sans doute un des points les plus réussis du jeu. Enfin, concernant la durée de vie, celle-ci est plutôt bonne, puisqu’il faudra terminer le jeu avec les 8 personnages (avec deux difficultés au choix) avec quelques choix narratifs à la clé. À cela s’ajoute la recherche de documents sur ordinateur, afin de comprendre davantage l’histoire. Même si cela est parfois difficile, entre une histoire tout de même un peu farfelue et des documents qu’on ne trouve pas toujours dans le bon ordre, donnant ainsi des difficultés à la compréhension générale.

 


Mieux travaillé que le précédent jeu, Oxide Room 208 est un jeu d’horreur/action qui a des arguments pour lui. Si vous aimez le body-horror, le gore, les ambiances malsaines avec des bruitages stressants dans tous les sens, alors le jeu de Wildsphere peut vous plaire. Cependant on regrette que les combats soient assez mous, avec de plus des angles de caméras perfectibles. De même, malgré les barres de compétences mises en avant, les personnages se jouent tous de la même manière, et les énigmes sont hélas redondantes en plus d’être trop simplistes. Si l’histoire est un peu confuse, on apprécie en revanche la durée de vie plus qu’honnête, le fait de pouvoir jouer avec huit personnages bien différents, les choix narratifs, et les graphismes assez réussis. En bref, pas le meilleur jeu d’horreur au monde mais on passe tout de même un sympathique moment dessus malgré ses défauts.


Test réalisé sur XBOX Series X à partir d’un code review fourni par le développeur Wildsphere

Pour

  • Une ambiance horrifique centré sur le body-horror qui fonctionne bien
  • Une bande-son plutôt convaincante et assez angoissante
  • 8 personnages à jouer avec quelques choix narratifs
  • Jolis graphismes surtout pour une petite production
  • Bonne durée de vie et deux mods de difficulté au choix
  • La variété des armes (pistolet, guitare, batte, hache, poêle…)
  • Bon doublage en anglais et la présence de textes en français

Contre

  • Les combats au corps à corps un peu mous
  • Angles de caméra parfois gênants en combat
  • Une histoire un peu sans queue ni tête dont il est difficile de recoller les morceaux
  • Les statistiques des personnages qui ne servent à rien

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