TEST – Primal Survivors – Aussi bon qu’un Vampire Survivors ?

À sa sortie, Vampire Survivors a cartonné. Il faut dire que le jeu de survie, teinté d’éléments de Roguelite, a su attirer les joueurs avec sa durée de vie quasi infinie, son gameplay simple mais efficace, ou encore sa bande-son prenante. Alors forcément, le jeu a fait des émules et d’autres jeux du genre ont voulu se faire une place au soleil. Ainsi, après un excellent Brotato et un sympathique Spirit Hunters, voici Primal Survivors. Développé par Old School Vibes et publié par Afil Games, le jeu reprend le même principe, en plaçant le joueur dans des arènes où le but est de survivre face à des hordes de créatures infinies. Aussi bon que le hit dont il s’inspire ? C’est ce que nous allons voir.

Petite déception en arrivant sur le menu principal, le jeu propose plusieurs langues mais… pas le français ! Du coup pour comprendre les quelques textes du jeu (essentiellement dans les menus et sur les cartes) il faudra avoir quelques notions d’anglais ou utiliser un traducteur. Quoi qu’il en soit au début le joueur peut choisir un seul mode de jeu, le mode Primal Spirits. Car pour le mode Cursed Spirits il faudra acheter la possibilité de jouer à ces variantes avec la monnaie que l’on gagne en jouant, à savoir des os. Vous avez ensuite le choix entre deux catégories de personnages, deux « super pouvoirs » et aussi deux sous modes de jeux. Un qui dure 10 minutes plus facile et un plus difficile qui dure 15 minutes et avec des ennemis plus forts. Les parties peuvent donc s’enchainer ou se faire même lorsqu’on a peu de temps et ça c’est chouette ! le but est simple : survivre durant un temps donné aux vagues d’ennemis et collecter l’expérience sur le sol pour monter de niveaux. Lorsque vous prenez un niveau vous pouvez alors choisir une carte parmi 3, vous donnant par exemple plus d’attaques, de défense ou encore de chances d’augmenter les coups critiques. En tout ce sont 50 ensembles de compétences que vous pourrez porter et donc varier les decks d’une partie à l’autre. Et si vous n’y arrivez pas alors vous pourrez là aussi grâce à l’argent du jeu, acheter des améliorations permanentes dans le menu Upgrade.

Mais on ne va pas se mentir, le jeu est assez facile, peut-être même trop. Pour espérer un peu de difficulté il faudra débloquer d’autres modes de jeu plus difficiles. De l’argent qui vous servira également à débloquer les 10 autres classes de personnages pour un total de 12 à la fin. Seulement voilà pour débloquer tout cela il va donc falloir farmer à fond. Et comme au début nous ne pouvons jouer que sur une seule carte, autant dire que la lassitude gagne vite du terrain. Surtout que l’on affronte à chaque fois les mêmes ennemis et les mêmes boss. Alors après avoir fracassé plusieurs fois des abeilles et des buissons (le plus gros des ennemis) et un énorme mammouth en boucle, on a vite envie de changer de mode. Le problème c’est qu’il faut 100 000, 250 000 et même parfois 500 000 os pour déverrouiller les modes et classes ! Alors qu’on en gagne moins de 10000 par parties ! Sans compter qu’il faut aussi augmenter son personnage à côté de cela de manière durable. Il aurait donc été plus judicieux de pouvoir choisir dès le départ d’autres classes de personnages et surtout d’autres cartes afin de donner envie aux joueurs de relancer des parties. Et ce ne sont pas les succès qui vous motiveront à jouer non plus puisque 1650 sur les 2000 G que comptent le jeu tombent au bout de quelques minutes. Le reste étant certes dans des modes à débloquer mais encore faut-il avoir envie de farmer très longtemps pour cela. Et c’est bien dommage car vu le nombre de modes de jeux, de classes et de cartes, la durée de vie est très bonne si on a le courage de tout débloquer.

Comparé à Vampire Survivors, les graphismes sont un peu plus « beaux » mais le jeu est assez « terne » et la map du départ donne une impression de vide. Pas d’objets dans le décor à trouver, pas de coffres ou d’événements aléatoires. On se contente donc juste de vaincre les ennemis en boucle durant un temps fixé d’avance. Car en effet à l’inverse du jeu de Poncle, il ne faut pas rester en vie le plus longtemps possible mais tenir bon jusqu’à la fin du compteur. Pour cela 3 cœurs de vie et pas un de plus. Car oui on ne collecte pas non plus d’objets de soins régulièrement ou d’autres items. En revanche on peut posséder un familier assez puissant et utiliser des attaques magiques qui se rechargent rapidement. On tape avec RT ou LT (que l’on peut laisser enfoncer) et on dirige nos tirs grâce à un des deux joysticks. Sur ce point rien à dire donc le jeu est plutôt maniable. S’il y a moins de variétés d’ennemis que dans d’autres jeux de ce style, le design de ces derniers passe bien, même si l’ensemble est assez simpliste. Les boss, parfois énormes sont eux sont plutôt réussis et ont un certain charme. Par contre les musiques ne sont guère passionnantes et ont tendance à boucler parfois assez rapidement comme la musique du menu principal.

Comparé à d’autres jeux du genre, Vampire Survivors en tête, Primal Survivors est hélas loin d’être dans le haut du panier. Et pourtant sur le papier, avec ses 12 classes de personnages, ses combinaisons de cartes assez variées et ses nombreux modes de jeux, cela semble alléchant. Mais le problème principal vient du fait qu’il faut farmer durant des heures pour espérer débloquer quoi que ce soit, le tout sur une seule et unique map avec les mêmes ennemis en boucle. Résultat on finit par vite se lasser et mettre le jeu de côté. Un souci qui pourrait être réglé en abaissant la somme d’argent nécessaire pour débloquer du contenu afin de pouvoir varier plus rapidement les plaisirs. Un jeu qui en revanche fera de l’appel du pied aux chasseurs de succès avec plus de 1600 G facilement déblocable en quelques minutes seulement.

Test réalisé sur XBOX Series X à partir d’un review code fourni par l’éditeur Afil Games

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