TEST – Soulstice – À la hauteur d’un Devil May Cry ?



TEST Soulstice XWFR

Devil May Cry. Qui ne connait pas cette série de Beat them up développée par Capcom et créée par Hideki Kamiya ? Amateur de ce style de jeu ? Eh bien c’est votre jour de chance car en ce 20 Septembre, voilà que déboule un Devil May Cry like répondant au nom de Soulstice. Développé par les Italiens de chez Reply Game Studios (Theseus, Joe Dever’s Lone Wolf) et édité par Modus Games, le jeu nous avait dès la fin du mois d’Aout, proposé une démo jouable sur Steam. Alors aussi bon qu’un Devil May Cry ? Le soft parvient-il à nous tenir en haleine du début à la fin ? Notre verdict ici !

 

L’action se déroule dans les Royaumes sacrés de Keidas, qui sont actuellement ravagés par des créatures corrompues nommées Spectres. Le joueur dirige Briar et Lute, deux femmes réincarnées sous la forme d’une Chimère. Via un rite magique, Briar a acquis un grand pouvoir et peut manier tout un tas d’armes et entrer dans des états de rage, multipliant sa force. Sa sœur Lute a en revanche été sacrifiée dans le but d’acquérir des pouvoirs mystiques et surtout pour lier son âme à celle de sa sœur. Les deux sœurs obéissent désormais à un Ordre mystérieux et sont envoyées en mission à Ilden, une cité sacrée aujourd’hui à moitié détruite car envahie par ces créatures. Le but de la mission : Faire le ménage bien entendu mais surtout comprendre l’origine de la déchirure qui est apparue dans le ciel et tenter de la refermer pour de bon. Car il semble que ce soit cette faille qui est responsable de la corruption des âmes. Et d’ailleurs n’est-ce pas elle qui tente régulièrement de corrompre Briar ? Si l’histoire est particulièrement développée et intrigante, il n’est pas toujours aisé de comprendre en détails les événements qui se déroule et le contexte en lui-même. Heureusement quelques scènes avec Lute viennent parfois expliquer les événements du passé. On finit donc par s’attacher aux sœurs et l’envie de progresser afin d’en savoir plus est bien présente.

 

 

Mais la première chose qui frappe, voir même surprends dans Soulstice, c’est le soin apporté à l’ambiance et aux graphismes. Car pour un AA, le jeu parvient à flatter la rétine, notamment en proposant de superbes panoramas, où le joueur se sent parfois tout petit face aux immenses structures de la cité. Un travail conséquent a aussi été apporté à la gestion de la lumière, que ce soit dans ces souterrains éclairés aux flambeaux ou tout simplement durant les combats qui sont parfois de véritables feux d’artifices. À la manière d’un Ikaruga, certains ennemis ne sont sensibles que si Lute déclenche le dôme de lumière adéquat, à savoir bleu ou rouge. Si l’on rajoute à tout cela des effets de particules qui volent dans tous les sens au moindre coup donné, le joueur en prend véritablement plein les mirettes. Peut-être même un peu trop d’ailleurs, puisque cela a parfois tendance à rendre les combats brouillons, faute de visibilité suffisante. Surtout qu’il faut être particulièrement réactif, car les ennemis vous jettent souvent des projectiles à distance voir n’hésite pas à vous foncer dessus ! Et malheureusement, quelques problèmes de caméra sont à signaler, malgré la possibilité de bouger cette dernière durant les combats. La faute aussi à quelques plans de vues qui privilégient parfois le spectacle au détriment de la lisibilité.

 

 

Et les combats parlons en justement. Sans atteindre l’excellence de ceux d’un Devil May Cry ou d’un Bayonetta, Soulstice parvient à tirer son épingle du jeu grâce à son système de combat particulièrement riche et généreux. Briar et Lute forment un tandem efficace et complémentaire, utilisant des pouvoirs et des armes agréables à manier. Il est possible d’acquérir de nouvelles aptitudes et combos pour nos armes contre des cristaux rouges (Briar) ou de nouveaux pouvoirs via un arbre de compétences contre des cristaux bleus (Lute) que l’on glane en tuant des ennemis, en cassant des caisses ou en détruisant des amas de cristaux dans les niveaux. De plus, si le joueur parvient à combiner efficacement les attaques des deux sœurs, cela fait monter une jauge de parité, qui une fois pleine permet de déclencher l’état de ravissement, rendant les deux sœurs plus puissantes. Et si vous êtes rapide, vous pouvez même déclencher à la toute fin de cet état une super attaque dévastatrice contre quelques points de vie.

 

 

Les combats sont donc funs, rythmés et prenants, avec un système d’esquive rappelant celui de l’Ombre du Mordor où il faut appuyer sur la bonne touche au bon moment afin de parer efficacement les attaques ennemies. Frustrant cependant que Briar soit un peu lente à se relever une fois mise à terre ou dans ses déplacements, notamment lorsqu’elle marque un temps d’arrêt après avoir dashé, la rendant particulièrement vulnérable à des attaques adverses parfois très rapides. Heureusement, on peut se soigner en plein combat avec des pierres vertes ou encore utiliser un objet pour revenir à la vie en cas de mort.

 

 

Toujours comme dans la série de chez Capcom, de nombreux secrets sont cachés au détour de couloirs ou d’alcôves que la caméra ne montre pas. De même on retrouve des défis souvent bien planqués et assez difficiles, qui si réussis donnent des bonus forts utiles au joueur comme des améliorations de vie. En plus d’un NG+, plusieurs modes de difficulté sont de la partie, bien qu’il faille d’abord terminer le jeu pour débloquer les modes les plus difficiles. Dans tous les cas même en normal, Soulstice vous demandera de bons réflexes, puisqu’il faut constamment surveiller si des ennemis vous attaquent dans le dos ou encore passer d’une couleur à l’autre pour tuer certaines créatures sensibles uniquement à l’aura bleu ou rouge. Ajoutons à cela des boss possédant des attaques dévastatrices, la nécessité de jouer le mieux possible afin d’obtenir de bonnes notes/médailles dans les combats (là aussi comme dans DMC) et vous l’aurez compris, Soulstice n’est pas forcément un jeu tout public. Comptez entre 15 et 20 heures pour terminer l’aventure, et bien plus si vous voulez trouver tous les secrets et bien sûr tenter l’aventure dans une difficulté supérieure. Une durée de vie plus qu’honorable donc, même si l’on regrette que la plupart des environnements traversés finissent par se ressembler (égouts, ruelles, divers souterrains, espaces enneigés…) et que le jeu soit finalement assez couloir, entrainant une certaine lassitude.

 

 

Tout au long du jeu les deux sœurs rencontreront différents protagonistes, avec qui elles peuvent parler et en apprendre plus sur l’histoire ou faire du commerce comme avec le professeur Layton, personnage mystérieux qui semble vous surveiller. Le design des personnages, avec son côté manga voir proche du cel-shading, risque d’ailleurs de ne pas plaire à tout le monde, tant il tranche avec le réalisme des décors. Même chose pour le design des monstres, notamment certains boss qui ont un look vraiment… particulier ! Il y a en revanche peu de chances que la bande-son divise, puisque cette dernière est de qualité. Les musiques, parfois avec des chœurs, sont vraiment entrainantes et immergent le joueur dans les combats. Rien à redire non plus question bruitages, avec des sons d’armes, d’explosions, de rafales de vents globalement réussis. Sachez aussi que les deux sœurs communiquent parfois dans les combats, notamment Lute qui vous prévient lorsque le dôme de lumière est actif depuis trop longtemps, risquant de rendre celui-ci inutilisable un moment. Dans l’ensemble le doublage anglais est convaincant, et la traduction française ainsi que les différents textes en français sans coquilles. On apprécie l’effort. Un mot enfin sur les succès, qui risquent de vous donner du fil à retordre ! En plus d’accomplir certaines actions précises durant l’aventure, il faudra terminer le jeu dans toutes les difficultés et parfois avec une note générale assez élevée dans les combats. Bref de quoi passer de nombreuses heures à suer sur votre manette si vous souhaitez obtenir les 1000G !

 


Vous aimez des jeux comme Bayonetta et Devil May Cry ? Alors Soulstice pourrait bien vous plaire ! Cultivant de nombreux points communs avec la série de chez Capcom, le jeu de Reply Game Studios, parvient à proposer une expérience assez solide, avec un système de combat riche et bien pensé qui rend ses combats prenants et immersifs. Soulstice peut aussi compter sur une bonne durée de vie et sur ses jolis graphismes qui en mettent plein la vue (pour un AA) avec de superbes panoramas. Le titre est aussi un plaisir pour les oreilles grâce à sa bande son bien pêchue. Quel dommage que les combats soient parfois brouillons, la faute à une caméra pas toujours précise et à des effets lumineux un tantinet excessif qui nuisent à la visibilité. On aurait aimé aussi un peu plus de diversité dans les lieux traversés, et un level design un peu moins couloir. Récitant un peu trop ses classiques, Soulstice est un bon beat them up que l’on prend plaisir à jouer mais auquel il manque un petit grain de folie pour en faire une expérience vraiment mémorable.


Test réalisé sur XBOX Series X à partir d’un review code fourni par l’éditeur Modus Games

Pour

  • Un système de combat généreux et des affrontements prenants et rythmés
  • Des musiques entrainantes qui collent parfaitement à l’action
  • De jolis graphismes et de superbes panoramas
  • Solide durée de vie et bonne rejouabilité (plusieurs difficultés)
  • Traduction et sous-titres français de qualité
  • L’effort de proposer de nouvelles mécaniques jusqu’à la fin du jeu
  • Briar et Lute forment un bon tandem
  • Les nombreux secrets cachés au détour des couloirs…
  • Une histoire sympathique qui se laisse suivre…

Contre

  • …mais un level design très linéaire et peu de diversités d’un niveau à l’autre
  • …mais qui manque d’un petit quelque chose pour vraiment embarquer le joueur
  • Quelques problèmes de caméra durant les combats et phases de plateforme
  • Les effets visuels excessifs qui nuisent à la visibilité
  • On finit par se perdre un peu dans la multitude de combo et l’arbre de compétences

ACHETER SUR LE XBOX STORE

   

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.