TEST – Strike Force Heroes – Le retour en force d’un jeu Flash ?

Êtes-vous assez vieux (ou plutôt avez-vous assez d’expérience !) pour avoir connu les jeux en Flash jouables sur navigateurs web ? Si Adobe a mis fin à la prise en charge de Flash Player en 2020, des petits malins ont trouvé le moyen de continuer à jouer à ces jeux Flash, notamment avec le plugin d’émulation Ruffle. Cependant, il faut bien admettre que certains jeux ont pris un coup de vieux. C’est peut-être ce qui a motivé Sky9 Games (Alias Justin et Mike, les deux développeurs du jeu d’origine) à ressortir une nouvelle version du célèbre Strike Force Heroes, sorti à l’origine en 2012. Un jeu qui a bercé l’enfance et l’adolescence de joueurs et qui revient avec une foule de nouveautés comme nous allons le voir dans ce test.

L’histoire suit les membres de Strike Force Heroes : Toad, Bull, Shadow, Riggs (non, rien à voir avec le boss de XboxOrNot !) et leur commandant, qui s’écrasent sur une île après une mission de sauvetage. Problème, l’île pullule de soldats infectés par une neurotoxine. Une l’organisation criminelle militaire du nom de GlobeX semble derrière tout cela. La mission de l’équipe est donc de faire le ménage tout en aidant et en protégeant le scientifique qui développe un remède pour éradiquer cette infection. Un scénario qui ne vole pas plus haut que celui d’un Metal Slug mais qui est amplement suffisant comme prétexte pour mitrailler à tout va ! Que vous ayez connu ou non le jeu d’origine, sachez que l’histoire est bien plus développée dans cette version remaster. D’une part, les dialogues sont plus nombreux, et nous avons le droit à de jolies cinématiques animées ainsi qu’à de nouveaux doublages. Et cerise sur le gâteau, ces dialogues sont traduits en français via des textes qui s’affichent à l’écran. Côté graphismes, c’est le jour et la nuit entre la version d’origine et celle-ci. Le jeu n’a en effet rien à envier à certaines productions indépendantes actuelles, avec ses beaux effets de lumières, ses couleurs bien plus intenses, et même les fonds des décors totalement retravaillés et détaillés. Même constat au niveau de la bande-son qui a été remastérisée pour l’occasion, sublimant ainsi certaines musiques déjà réussies et entrainantes à l’époque.

Question modes de jeux, le joueur à le choix entre le mode Campagne et le mode défi quotidien. En effet, le studio a eu la bonne idée d’inclure des défis se renouvelant tous les jours, afin d’augmenter la durée de vie du titre. Cependant, rien qu’en mode Campagne il y a déjà fort à faire, avec une vingtaine de missions principales plus de nombreuses missions secondaires, le tout avec 4 difficultés au choix. Au début du jeu, vous ne pourrez cependant jouer qu’en mode normal. Les autres difficultés étant à débloquer. Mais la grande nouveauté, c’est la présence d’un mode multijoueur en ligne ! Il est donc désormais possible de parcourir la campagne en coop, ou encore de s’affronter jusqu’à 12 joueurs en ligne. Et autant dire que cela ajoute beaucoup d’intérêts et de rejouabilité au jeu, qui ne proposait que des affrontements contre l’IA à la base. IA qui vous donnera d’ailleurs parfois du fil à retordre, même en normal, vous tuant très rapidement et capturant des objectifs en quelques secondes sur certaines missions.

Au fur et à mesure que vous progresserez, vous débloquerez de nouvelles armures et armes, que l’on peut équiper sur nos personnages. Un peu comme dans un Destiny, les armes sont de différentes couleurs selon leur rareté et de différents niveaux de puissance. Selon votre note à la fin d’une mission (une, deux ou trois étoiles) vous pourrez gagner de l’équipement en plus comme des armes. On remarque également la présence d’une boutique permettant d’acheter là aussi à des armes, mais aussi des armures et même des skins pour changer la couleur de nos personnages. Le tout avec l’argent que l’on gagne dans le jeu (pas de microtransaction). Notons que vous pouvez aussi revendre de l’équipement, ou encore utiliser de l’argent pour tenter de gagner des récompenses à un jeu de hasard. Gros point positif côté arsenal, avec de nombreuses armes très variées, comme un Nunchaku, un sabre, un pistolet, des mitraillettes, mitrailleuses, fusils snipers ou encore un lance-roquettes.

Le joueur a de plus le choix entre 5 classes, ayant chacune des capacités passives. Ainsi, vous pourrez jouer avec un médecin, un assassin, un commando, un perso de classe tank, et un ninja. Avec eux, vous pourrez affronter des IA ou d’autres joueurs sur du Matchmaking classique (l’équipe qui a le plus de frags gagne) Domination, ou encore du Capture the Flag, où le but est de récupérer une valise contenant des renseignements à rapporter à sa base. En bref, il y a de quoi faire, surtout si vous voulez avoir toutes les étoiles, terminer le jeu dans toutes les difficultés, ou tout simplement débloquer l’intégralité de l’équipement ou réaliser tous les exploits donnant accès à de nombreuses récompenses.

Figurant parmi les hits des jeux Flash en 2012, Strike Force Heroes opère un retour en force remarquable. Graphismes revus à la hausse, bande-son remastérisée, cinématiques animées et doublées en français, jeu en ligne jusqu’à 12 joueurs, mode coop en écran partagé, nouveau système de butin, le jeu a clairement de quoi attirer les anciens comme les nouveaux joueurs. Si les missions en mode histoire sont rapidement répétitives, avec une difficulté parfois en dent de scie, on s’amuse tout de même beaucoup sur Strike Force Heroes, surtout à plusieurs entre amis.

Test réalisé sur XBOX Series X à partir d’un code review fourni par l’éditeur IndieArk (JF GamesPR)

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