TEST – Transient: Extended Edition – Un jeu narratif providence-tiel ?



TEST Transient Extended Edition XWFR

Après Conarium, qui se voulait une suite du roman « Les Montagnes hallucinées » de l’écrivain Howard Phillips Lovecraft, Stormling Studios revient avec un nouveau jeu lui aussi très Lovecraftien : Transient. Édité par Iceberg Interactive, le jeu est décrit par ses créateurs comme étant la rencontre de Lovecraft avec l’univers Cyberpunk ! Comme il est toujours très difficile de retranscrire ce que le natif de Providence nomme si bien « l’indicible » dans ses romans, il faut bien admettre que le pari du studio de mélanger ainsi ces univers parait à première vue assez fou. Si Conarium avait brillé par sa narration et son atmosphère, sa faible durée de vie avait hélas un peu plombé le titre, de même que ses énigmes trop simples. Voyons donc si la petite équipe a su faire mieux avec leur dernier né. Nous nous attarderons également sur les ajouts de cette Extended Edition par rapport à la version d’origine sortie sur PC fin 2020.

 

Rien ne va plus pour l’humanité ! Les derniers humains se sont retranchés dans une citadelle close du nom de Providence pour les protéger d’un environnement devenu hostile. Le joueur incarne Randolph Carter (oui comme le héros de quelques romans de Lovecraft !), un homme augmenté par divers implants qui va devoir mener l’enquête pour comprendre ce qui lui arrive. En effet, Carter est sujet depuis quelques temps à des rêves particulièrement étranges qui semblent très réels. Ainsi le jeu alterne entre des phases où la réalité se mêle à l’étrange mais aussi au monde virtuel auquel les humains sont désormais reliés en quasi permanence. Une alternance particulièrement réussi puisque le joueur au cours de son aventure vient à se demander régulièrement quelle est la réalité et où il se peut bien se trouver ! Il faut dire que l’ambiance sombre et l’atmosphère assez pesante font leurs petits effets. De plus les lieux que l’on visite ne manquent pas d’originalité, mélangeant souvent avec brio le Cyberpunk et l’univers cosmique de Lovecraft. La direction artistique et les jolis graphismes du jeu en mettent aussi plein la vue surtout que cette version Extend apporte le HDR et la résolution 4K.

 

 

En plus de ces ajouts, la version Extend inclut une toute nouvelle fin et quelques phases de gameplay retouchés, ainsi que de nouveaux succès, la possibilité d’avoir plusieurs sauvegardes, et quelques améliorations diverses de confort très appréciables. Concernant le gameplay il est identique à la version de 2020 et il se rapproche de celui d’un Walking Simulator. C’est-à-dire que le jeu se joue en vue à la première personne et que le gros du gameplay consiste à explorer le monde qui vous entoure. Les développeurs ont d’ailleurs vraiment misés sur la découverte de lieux parfois assez impressionnants, allant de l’onirique à l’horrifique. De plus il y a finalement peu d’interactions possibles puisque la plupart consistent à analyser l’environnement, des scènes de crime ou encore à lire des documents ou activer des mécanismes.

 

 

Parfois le joueur doit aussi pirater des ordinateurs afin de trouver des fichiers. Malheureusement ces piratages sont un peu ennuyeux voir agaçants. Car quand le joueur est détecté (et c’est parfois une obligation pour tout ramasser) il doit rentrer un code avec des lettres qui s’affichent alors à l’écran. Le problème c’est que ces codes sont souvent les mêmes et qu’il faut appuyer précisément sur les lettres au moment où elles défilent. Un système pas très passionnant et même un peu frustrant car si vous faites la moindre erreur en n’appuyant pas à la seconde près vous serez déconnecté du système. Heureusement ces phases sont peu nombreuses. À contrario les scènes de crime à analyser sont souvent prenantes et réussies.

 

 

On apprécie également les phases d’enquêtes qui sont souvent l’occasion d’en apprendre davantage sur l’histoire qui est particulièrement travaillée. Les puzzles sont de plus mieux réussis que dans Conarium et demandent un peu plus de réflexion bien qu’ils restent globalement assez simples. Les mini-jeux de Akeley sont eux plutôt sympathiques, avec une esthétique rétro et un gameplay à l’ancienne comprenant notamment un jeu qui fait penser au premier Resident Evil. Bon point aussi pour l’ambiance sonore, avec des musiques souvent angoissantes qui soulignent parfaitement le ton grave ou l’urgence de la situation. Le studio fait de plus l’effort de nous proposer des sous-titres français de très bonne qualité, nous permettant de ce fait de mieux comprendre l’histoire qui est assez complexe. Si l’aventure est un peu courte malgré les deux fins possibles (environ 4h de jeu pour un premier run en explorant bien) elle est en revanche prenante du début à la fin. Les amateurs de l’écrivain seront de plus ravis de retrouver des personnages et des lieux qui sont au centre de ses romans. Et si vous cherchez à obtenir les 1000G sachez que les succès tombent assez facilement, hormis celui de terminer le jeu en moins de 90 minutes qui vous demandera sans doute un peu d’entrainement !

 


On ne l’attendait pas forcément mais pourtant Transient est ce qu’on appelle une bonne surprise. Bien que l’on retrouve hélas quelques défauts déjà présents dans Conarium, comme la faible durée de vie et quelques puzzles moins réussis, Stormling Studios fait ici mieux à tous les niveaux. Que vous soyez fan de Lovecraft, amateur de l’univers Cyberpunk ou simplement de jeux narratifs, Transient pourrait bien vous plaire. Car avec son atmosphère sombre et pesante, ses environnements insolites de toutes beautés, son ambiance sonore prenante et ses multiples références aux œuvres de l’écrivain, l’aventure parvient sans problèmes à mettre le joueur en transe. On ne peut donc que vous le conseiller chaudement !


Test réalisé sur XBOX Series X à partir d’un review code fourni par l’éditeur l’éditeur Iceberg Interactive

 

Pour

  • Une fusion réussie entre Lovecraft et l’univers Cyberpunk
  • Les nombreuses références aux romans de l’écrivain
  • Une direction artistique belle et originale
  • L’ambiance sombre et pesante présente tout au long de l’aventure
  • De jolis graphismes et de beaux effets de lumière
  • Des musiques immersives et une VO de qualité
  • Intégralement sous-titrés en français et avec peu de coquilles
  • Les différents ajouts de l’Extended version (sauvegardes multiples, HDR, 4K…)
  • La possibilité de pouvoir choisir et relancer les chapitres pour les 100%

Contre

  • Faible durée de vie et peu de rejouabilité hormis pour les collectibles
  • L’animation assez moyenne dans les cinématiques, surtout les visages
  • Les scènes de piratage peu passionnantes
  • Quelques puzzles moins réussis
  • Le jeu qui plante souvent lorsqu’on appuie sur la touche Xbox de la manette

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