TEST – Yars Rising – Un metroidvania entre rétro et modernité



TEST Yars Rising XWFR

Connu pour des jeux comme Shantae, River City Girls, ou encore Advance Wars 1+2 : Re-Boot Camp, les américains de chez WayForward ont quelques beaux titres à leur actif. Aujourd’hui le studio revient avec un nouveau titre : Yars Rising. Publié par le légendaire Atari, Yars Rising rappellera des souvenirs aux joueurs de Yars’ Revenge sur Atari 2600. Car si en 1981 il était question d’un shoot’em up, ce nouveau jeu est ici un Metroidvania, incluant cependant des phases de gameplay du mythique shoot. En clair, le jeu mélange le rétro et le moderne. Mais pour quel résultat ?

 

Emi est une jeune hackeuse talentueuse. Travaillant en apparence chez Qotech pour coder, la demoiselle est en réalité payée pour s’infiltrer dans l’entreprise et découvrir les secrets que cachent la firme. Narrée sous forme de bande dessinée façon River City Girls, l’histoire se révèle plutôt plaisante à suivre d’autant qu’elle comporte quelques rebondissements. Secondée par trois amis qui lui donneront des conseils à distance par radio, Emi va vite se retrouver au cœur d’une conspiration qui pourrait bien menacer le monde entier. Cependant ses talents d’hackeuse vont vite devenir insuffisants et l’héroïne va devoir s’améliorer grâce à des pouvoirs qu’elle glanera en chemin. Des capacités qui font penser tantôt à ceux de Megaman (le canon blaster) tantôt à ceux de Metroid (les missiles qui peuvent ouvrir des portes). Mais Emi pourra aussi rebondir de mur en mur, ou encore dissoudre des barrières spéciales. Et ce sont ces pouvoirs qui vous permettront de progresser et donc d’aller dans des endroits autrement inaccessibles et de vaincre des boss. L’experte en piratage peut aussi améliorer certaines de ses statistiques (plus de vie par exemple ou des armes plus puissantes) en trouvant quelques objets de bio piratages souvent cachés dans des terminaux. En bref on est ici dans du Metroidvania pur jus et les amateurs du genre ne seront donc pas dépaysés.

 

 

Le gameplay du jeu s’articule aussi autour de phases d’infiltrations où Emi devra se cacher dans le fond du décor afin de ne pas être repéré par des gardes ainsi que pour éviter certains lasers. Pas forcément des plus passionnants, ces passages n’apportent pas grand-chose et sont même parfois un peu « ridicules », avec des renfoncements posés comme par hasard à un mètre d’un garde dans une petite pièce ou un bout de couloir. Mais ils ont tout de même le mérite d’apporter un peu de variété au gameplay et ça c’est une bonne chose.

 

 

Mais parlons maintenant des phases de piratage, assez nombreuses, et qui reprennent le gameplay du fameux Yars’ Revenge de 1981 sorti sur Atari 2600. Dans ces phases, le joueur contrôle un petit vaisseau dont l’objectif est bien souvent de détruire l’engin ennemi, le Qotile. Pour cela le joueur va devoir compléter différents objectifs qui à la fin lui donneront accès au canon Zorlon. Bien entendu il va falloir éviter les attaques ennemies, tout en lorgnant sur le chronomètre qui une fois à zéro vous obligera à recommencer tout le piratage. Si l’intégration d’un jeu dans un jeu est une riche idée, ces passages sont parfois frustrants en plus d’être très nombreux et donc redondants. En effet le tir de canon pour détruire l’ennemi tient parfois plus à la chance qu’autre chose vu la vitesse à laquelle peut se déplacer le Qotile ! Heureusement pour vous aider, le studio laisse au joueur le choix d’être invincible durant ces phases en faisant un petit tour dans le menu des options.

 

 

Avec ses graphismes en 3D, Yars Rising n’est pas moche à proprement parler mais on ne peut pas non plus dire que le jeu en met plein les mirettes. SI les premiers niveaux à l’ambiance cyberpunk se ressemblent un peu, les décors évoluent ensuite pour nous proposer quelques environnements sympathiques et même parfois surprenants. Au sujet de la bande-son, cette dernière est plutôt chouette avec notamment le groupe Moe Shop feat. YUCE qui compose ici quelques pistes qui collent parfaitement à l’univers du jeu. Précisons enfin que si les voix sont en anglais, les textes sont intégralement traduits en français. Un effort bien sympathique pour mieux comprendre l’histoire du jeu qui vous occupera environ 5 à 6 heures en ligne droite. Oui c’est assez court, même s’il vous faudra peut-être un peu de temps pour obtenir les 100%. À noter que l’on débloque un mode « professionnel » une fois l’aventure terminé, qui comme son nom l’indique, rend le jeu bien plus difficile.

 


Mélangeant le concept de célèbres jeux 2D avec des graphismes en 3D, Yars Rising fait le pari de jouer à la fois la modernité et le côté old school. Au final le résultat est plutôt bon, et nous avons apprécié nos quelques (courtes) heures de cette aventure. En revanche, si les phases de piratage sont un très bel hommage à Yars’ Revenge (Atari 2600) elles sont aussi trop présentes et parfois très frustrantes. Les passages d’infiltration ne sont pas non plus des plus passionnants, même s’ils ont le mérite d’apporter un peu de variété dans le gameplay. Techniquement assez réussi, le jeu ne brille pas par la beauté de ses graphismes mais possède une chouette ambiance, ainsi qu’une narration réussie et une bande-son franchement sympathique. En bref, Yars Rising n’a rien d’extraordinaire mais il se laisse bien jouer et l’envie de progresser est vraiment présente. Un Metroidvania bien agréable donc.


Test réalisé sur XBOX Series X à partir d’un review code fourni par le développeur Wayforward (via Uberstrategist)

Pour

  • Un gameplay certes déjà vu mais diablement efficace
  • Une bande-son vraiment chouette qui colle bien à l’univers
  • Très bonne maniabilité générale
  • Les différents pouvoirs et améliorations
  • Emi, héroïne assez charismatique
  • Une histoire qui se laisse suivre (et avec textes en français)
  • Les phases de piratages qui reprennent le concept du shoot’em up Yars’ Revenge…
  • Il se dégage un certain charme visuel dans quelques décors…

Contre

  • …mais qui sont trop nombreuses, redondantes et parfois frustrantes
  • …mais le jeu n’impressionne clairement pas par ses graphisme
  • Une difficulté un poil en dent de scie
  • Un début d’aventure pas très engageant
  • Des chargements courts mais assez fréquents entre différentes petites sections

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