TEST – Monster Boy et le Royaume Maudit – Une nouvelle référence du genre metroidvania



TEST Monster Boy XWFR

Développé par Westone et sorti en 1986 sur Master System, le premier volet de la série Wonder Boy a su marquer toute une génération de joueurs. Cependant depuis 1994, date du dernier opus officiel (et uniquement au Japon) les fans de la série se languissaient d’un éventuel retour de la série. Et bien haut les cœurs puis qu’après le splendide remaster de l’épisode The Dragon’s Trap par Lizardcube en2017, voilà que débarque (après environ cinq années de développement) Monster Boy et le Royaume Maudit (ou The Cursed Kingdom en anglais). Cette fois, ce sont les français de Game Atelier qui sont aux commandes, aidés par Ryuichi Nishizawa le papa de la série ! Alors, pari réussi pour ce grand retour ?Développé par Westone et sorti en 1986 sur Master System, le premier volet de la série Wonder Boy a su marquer toute une génération de joueurs. Cependant depuis 1994, date du dernier opus officiel (et uniquement au Japon) les fans de la série se languissaient d’un éventuel retour de la série. Et bien haut les cœurs puisqu’après le splendide remaster de l’épisode The Dragon’s Trap par Lizardcube en 2017, voilà que débarque (après environ cinq années de développement) Monster Boy et le Royaume Maudit (ou The Cursed Kingdom en anglais). Cette fois, ce sont les français de Game Atelier qui sont aux commandes, aidés par Ryuichi Nishizawa le papa de la série ! Alors pari réussi pour ce grand retour ?

Développé par Westone et sorti en 1986 sur Master System, le premier volet de la série Wonder Boy a su marquer toute une génération de joueurs. Cependant depuis 1994, date du dernier opus officiel (et uniquement au Japon) les fans de la série se languissaient d’un éventuel retour de la série. Et bien haut les cœurs puisqu’après le splendide remaster de l’épisode The Dragon’s Trap par Lizardcube en 2017, voilà que débarque (après environ cinq années de développement) Monster Boy et le Royaume Maudit (ou The Cursed Kingdom en anglais). Cette fois, ce sont les français de Game Atelier & FDG Entertainment qui sont aux commandes, aidés par Ryuichi Nishizawa le papa de la série ! Alors pari réussi pour ce grand retour ?

Si vous avez mis les mains sur le remake de Lizardcube, il est évident que vous trouverez bien des points communs entre les deux titres. En effet, ces jeux s’appuient sur les mécaniques de The Dragon’s Trap, ne serait-ce qu’univers aux transformations du personnage principal, ou encore des covers de certaines musiques d’origines, comme le niveau de la plage ou pour le village.Mais la comparaison s’arrête là car pour le reste, Monster Boy et le Royaume Maudit est bien une toute nouvelle aventure au pays des monstres. Après une superbe introduction animée et chantée (en anglais ou en japonais au choix) rappelant l’époque de Sonic CD, le joueur prends le contrôle de Jin, petit garçon aux cheveux bleus. Ce dernier va se lancer dans une quête périlleuse :sauver le royaume et ses habitants, transformés en animaux par son oncle,affrontant au passage des monstres belliqueux et des environnements particulièrement hostiles, loin de sa petite maison perdue sur la côte.

Si le gameplay est similaire à celui d’antan, sachez que celui-ci est tout de même bien plus souple, que ce soit dans les sauts ou dans les affrontements. La présence d’une carte, comme dans tout bon Metroidvania, évite aux joueurs de nombreuses heures d’errances comme dans les anciens épisodes. Rapidement, la forme humaine laisse place à celle du cochon avec un cache-œil,comme le vendeur d’armes bien connu de Dragon’s Trap. Ce dernier est capable de trouver des objets cachés avec son flair, ou encore de déterrer des objets forts utiles à l’amélioration des pouvoirs magiques. Car oui, il est toujours possible d’utiliser de la magie en tirant des boules de feu, des éclairs, ou encore de vous essayer au lancer de boomerang ! Ces pouvoirs sont d’ailleurs indispensables si vous souhaitez ouvrir tous les coffres du jeu et viser les 100%.

L’équipement que vous achèterez et ramasserez en cours de route aura lui aussi une importance capitale dans votre progression. Entre les bottes qui permettent le double saut et l’épée qui permet de créer des plateformes de glace, le jeu s’approche bien plus du registre Metroidvania que ses aînés, en rendant certaines compétences indispensables afin d’espérer poursuivre l’aventure. Même constat pour les différentes transformations du jeu, puisque chaque forme possède son propre pouvoir, et que chacun des donjons du jeu fera appel à la maitrise d’une ou plusieurs de ces formes pour en venir à bout. Chacune de ses métamorphoses sont sélectionnables via un menu accessible avec la gâchette RT.

L’un des (nombreux) points forts de ce Monster Boy, c’est bien cette absence de redondance dans les énigmes qui jalonnent notre découverte de ce monde haut en couleur. Les mécaniques des puzzles sont en effet particulièrement variées, et on en vient que très rarement à se dire que l’on a déjà fait ça avant. Certains casse-têtes rivalisent vraiment d’ingéniosité à tel point qu’il pourrait bien vous arriver de chercher un moment la solution ! Quelques énigmes sont peut-être tout de même un poil trop corsé, et pas toujours très logique en prime.

D’autant que si le jeu parait très simple de prime abord, la difficulté monte vite d’un cran, rendant quelques passages particulièrement frustrants. Les ennemis n’hésitant pas une seconde à vous balancer des projectiles hors du champ de la caméra (passant même à travers le décor) et à réapparaitre à l’infini comme dans les productions des années 80/90 ! Si on ne crache évidemment pas sur un peu de challenge, on peut tout de même pester sur certaines sections du jeu, bêtement punitives. D’autant que si le héros est très maniable, cela n’empêche pas quelques soucis de jouabilité, avec des coups d’épées qui atteignent parfois difficilement les adversaires, ces derniers étant généralement bien plus rapides que vous.

Néanmoins,ces petits problèmes n’empêcheront pas vos yeux d’être en admiration devant les graphismes absolument magnifiques que propose le titre. Outre un level design particulièrement réussi, les animations des monstres et des nombreux PNJ sont d’une qualité rare pour un jeu du genre. En parlant des animations, sachez d’ailleurs qu’elles sont entièrement dessinées à la main, donnant de facto un cachet de qualité indéniable à la production de Game Atelier. Coloré, vivant etvarié, le monde dans lequel vous évoluerez n’aura de cesse de vous surprendre et force l’admiration. Cerise sur le gâteau, les développeurs ont même inclus des expressions d’attentes très amusantes pour l’intégralité des transformations de notre petit héros ! Ce n’est certes qu’un détail mais cela montre bien la volonté de l’équipe de proposer un titre aux finitions impeccables.

Concernant la bande-son, celle-ci est un vrai régal, reprenant des thèmes cultes des anciens Wonderboy. Si vous connaissez comme moi ces anciens hits sur le bout des doigts, votre cœur risque alors bien de s’emballer en attendant un morceau de Wonderboy premier du nom dans un ascenseur, ou encore la fameuse musique du village de l’épisode The Dragon’s Trap ! De nouvelles compositions sont également de la partie et le moins que l’on puisse dire c’est que ces dernières sont réussies, se payant même le luxe de rester en tête des heures après avoir posé la manette ! Mais jugez plutôt du casting de rêve qui a composé pour le plaisir de nos oreilles : Michiru Yamane (Castlevania), Yuzo Koshiro (Streets Of rage, Shinobi), Motoi Sakuraba (Dark Souls), ou encore Keiki Kobayashi (Ace Combat). Autant dire que l’achat d’un futur vinyle collector(que l’on espère fortement) s’impose comme une évidence ! De plus, une quête vous demandera (comme dans Shovel Knight) de retrouver les partitions d’un certain Banjo Guy Ollie, bien connue pour ses covers de jeu vidéo sur Youtube! Sachez que l’homme a repris 7 morceaux cultes de la série que l’on peut ici écouter à loisir après lui avoir rendu service !

Tout au long de votre périple, les références et easter eggs aux anciens épisodes sont extrêmement nombreux et tireront probablement quelques larmes aux plus nostalgiques d’entre nous. Que ce soit la petite maison au début du jeu (similaire à celle de Wonderboy 2 avec sa plateforme montante), les musiques dont nous venons de parler, certains ennemis (comme les champignons ou les crabes) ou encore les vitraux d’un temple (aux couleurs des anciens héros de la série), Game Atelier et Ryuichi Nishizawa ont mis les petit plats dans les grands pour rendre fou de joie le fan de la première heure ! Et encore, croyez-moi, je ne vous dis pas tout !

Au sujet de la durée de vie du titre, pas d’inquiétude à avoir là-dessus, puisque Monster Boy et le Royaume Maudit ne verse pas dans le rétro à ce niveau. Comptez bien une quinzaine d’heures pour venir à bout de l’histoire, près du double pour atteindre les 100% et décrocher tous les succès. Une durée de vie plus qu’honorable donc, surtout lorsqu’on se souvient qu’il était possible de terminer les anciens opus en moins d’une demi-journée(certes en les connaissant par cœur mais tout de même). Mais alors me direz-vous, il n’a presque pas de défaut ce Monster Boy ? Et je vous répondrai que si, mais qu’il faut vraiment bien les chercher ! Outre une difficulté qui en laissera peut-être quelques-uns sur le carreau, on notera quelques temps de chargements un peu longs en passant d’une salle à l’autre, et surtout une lenteur dans le menu, notamment lorsqu’on équipe une nouvelle pièce d’équipement. Il m’est arrivé aussi à l’occasion, que la musique se coupe d’un coup sans prévenir, ou de passer à travers certaines textures. Mais ces petits bugs n’entravent en rien la progression et le plaisir de jeu.


Plusieurs fois repoussé, et attendu comme le messie par les fans de Wonder Boy, Monster Boy et le Royaume Maudit a su se faire désirer. Mais l’attente valait son pesant d’or, car Game Atelier et FDG Entertainment signent ici un titre inoubliable, qui ne manquera pas de plaire aux connaisseurs comme aux néophytes. Véritable perle du style Metroidvania, le jeu dépasse largement le simple hommage à une licence culte des années 80/90 et se propulse aisément comme une nouvelle référence du genre. Avec sa direction artistique à couper le souffle, une bande-son inoubliable, et une solide durée de vie, il y a fort à parier que l’expérience restera inoubliable pour beaucoup d’entre nous. Il serait impensable, que dis-je criminel, d’en rester là et de ne pas envisager une suite !


Jeu testé sur XBOX One X à partir d’un review code fourni par FDG Entertainment

Monster Boy et le Royaume Maudit

39,99€
9.5

Graphismes

10.0/10

Son

10.0/10

Gameplay

8.0/10

Durée de vie

10.0/10

Rapport qualité/prix

10.0/10

Interêt des succès

9.0/10

Pour

  • Direction artistique épatante
  • Une bande-son qui restera dans les mémoires
  • Un level design quasi irréprochable
  • Les nombreux clins d’œil pour les fans de la série
  • Excellente durée de vie
  • Une chouette intro animée
  • Un bestiaire réussi et varié
  • Des puzzles intelligents qui font réfléchir…

Contre

  • …Même si parfois pas toujours logiques
  • Quelques passages bêtement punitifs
  • De légers soucis de jouabilité
   

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