TEST – Trailblazers – Le jeu de course rétrofuturiste qui combine Splatoon et F-Zero !



Développé par Supergonk et édité par Rising Star Games, Trailblazers est un jeu de course pour le moins atypique puisque ce n’est ni plus ni moins qu’un mélange de titres comme Splatoon, ou encore F-Zero ! Autant dire que sur le papier cela donne envie, d’autant que dans un cas comme dans l’autre, les jeux précédemment cités sont des références pour bien des joueurs. Mais le titre est-il vraiment fun manette en main ? Je vais tenter ici de répondre à cette question. Attachez bien votre ceinture, c’est parti pour un test qui décoiffe !

Dès l’écran titre, on comprend rapidement que Trailblazers ne se prend pas la tête. L’humour est omniprésent du début à la fin, ne serait-ce que dans les dialogues entre les différents protagonistes. Le jeu possède un mode histoire, assez long de surcroit, ou les rivalités entres coureurs s’affichent via des blagues, des moqueries et autres règlements de comptes. Sans être particulièrement originale et passionnante, l’aventure comporte certaines situations qui sont assez sympathiques et qui parviennent à faire sourire. Simplement, on regrettera l’abus des cris des personnages, irritants à la longue. Il y a bien une option pour désactiver les voix mais… cela n’a rien changé pour ma part ! Mais rassurez-vous, pour le reste, la bande-son, dans les tons disco/funk est vraiment agréable. Pour les connaisseurs, les musiques rappelleront l’ambiance d’un certain Jet set Radio. Des mélodies qui se prêtent très bien à l’ambiance à la fois rétrofuturiste et déjantée du titre donc ! De plus les graphismes (plutôt jolis de surcroît), en cell-shading donnent un côté cartoon très agréable à l’ensemble.

Niveau gameplay, le jet est fluide et plutôt maniable dans l’ensemble, bien que le concept même du jeu soit assez surprenant au départ. En effet, il ne suffit pas d’être premier pour gagner des courses. Il faut pour cela réussir des objectifs (au moins un sur les 3 affichés) comme par exemple faire le plus de points possibles, attaquer 5 fois des ennemis, ou encore terminer sous un temps limité. Si le principe est original, certains objectifs sont assez difficiles à atteindre vers la fin du mode histoire, cela notamment à cause d’une IA légèrement cheaté qui n’hésitera pas à vous mettre des grosses secondes d’avance au visage dès le premier tour. C’est assez surprenant pour le coup, surtout que cette IA se révèle très facile à battre sur la plupart des circuits en général. Souvent, vous serez amené à faire équipe avec un ou plusieurs autres coureurs, contrôlés par l’ordinateur. La plupart du temps, il conviendra de tenter de faire le plus de points possible en recouvrant la piste de peinture. C’est ici l’essence même du gameplay du jeu. Car la peinture que vous déverserez derrière vous deviendra en fait un boost pour le prochain tour, qui vous permettra donc de filer à toute allure.

Il est également possible d’attaquer avec votre peinture en la jetant sur les adversaires devant vous. Cela aura pour effet de vous octroyer un boost immédiat, du moins si vous parvenez à contrôler comme il se doit votre véhicule ! Car si dans l’ensemble comme je le disais, le jeu est assez maniable, certains véhicules sont vraiment désavantagés par rapport à d’autres. Tout au long du mode histoire vous n’aurez pas la liberté de choisir votre pilote (il changera au bout de quelques missions) et il apparait très vite comme une évidence que certains véhicules sont beaucoup moins maniables que d’autres, notamment la plupart des engins conduits par des humains. Rajoutons à cela des virages parfois extrêmement difficiles à négocier (comme dans les niveaux de villes en général) et certains passages deviendront vite très énervants. Surtout quand l’objectif le plus simple à réaliser sera de terminer une course en moins de 200 secondes par exemple ! D’autant qu’à cette vitesse, les collisions sont assez fréquentes, que ce soit avec les ennemis ou avec le décor. Des collisions souvent à la désavantage du joueur, car l’ordinateur parvient toujours à repartir plus vite que vous. De plus il est très délicat de réaliser une marche arrière dans TrailBlazers. On aurait donc bien vu une option de téléportation permettant de se remettre en route plus rapidement comme dans beaucoup de jeux de courses.


Vos adversaires ont la possibilité (tout comme vous) de recouvrir les précédents traits de peintures afin de mettre des bâtons dans les roues à votre équipe. Les tours de circuits se transformeront alors régulièrement en joute de peinture, où vous tenterez de recouvrir l’intégralité de la piste ! Un concept vraiment original pour un jeu de course et qui fonctionne vraiment bien dans le cas présent. La partie scoring tient de plus une importance capitale dans le classement. Vous marquerez des points si vous enchainez les phases de boost, ou encore si vous mettez beaucoup de peinture sur le bitume. Seulement attention, ces points ne seront comptabilisés que si vous ne subissez pas une collision, et surtout lorsque vous arrêtez de réaliser des actions qui font monter le score (comme lâcher de la peinture par exemple). Il faudra donc judicieusement jongler entre une conduite sécurisée et des prises de risques histoire de s’en sortir le mieux possible !

Avec un concept aussi bien pensé, il est dommage que le contenu du jeu soit un peu juste. Car une fois le mode histoire terminé, il y a bien quelques coupes à l’ancienne, où le principe sera de terminer à la meilleure place du podium. Mais à côté de ça, il ne reste plus que le mode multi (hélas souvent vide à l’heure où j’écris ces lignes mais ce n’est évidemment pas la faute de l’équipe aux commandes) et le mode course personnalisée. Ce dernier vous occupera peut-être un petit moment, surtout si vous avez des amis pour jouer avec vous. Personne en ligne ? Trailblazers vous donne la possibilité de jouer jusqu’à 4 joueurs en écran splitté ! Une possibilité qui devient rare et qu’on accueille donc ici à bras ouverts ! Le crossplatform est également de la partie et sachez donc que les joueurs Xbox peuvent rivaliser avec les joueurs Switch ou PC. Impossible en revanche d’affronter des possesseurs de PS4, non pas à cause d’un choix des développeurs mais bien de la politique de Sony à ce sujet. En bref si vous souhaitez une durée de vie un peu plus longue, rassemblez vos amis ! Car à plusieurs le jeu est vraiment fun et les courses s’enchainent avec grand plaisir !


Traiblazers est un jeu de course arcade plein de bonnes idées, qui séduira sans problème les amateurs de sensations fortes. Avec sa bande-son excellente, son humour sympathique et un concept original pour un jeu du genre, Supergonk apporte un vent de fraicheur bienvenu dans le domaine. Il serait néanmoins judicieux de revoir un tantinet les collisions, un peu étranges, et d’apporter pourquoi pas un petit mode de jeu supplémentaire, histoire d’étoffer le contenu du titre, un peu maigre tout de même.


Jeu testé par Ashen à partir d’un review code fourni par l’éditeur Rising Star Games

Trailblazers

29,99€
7.3

Graphismes

8.0/10

Son

8.0/10

Gameplay

8.0/10

Durée de vie

6.0/10

Rapport qualité/prix

7.0/10

Interêt des succès

7.0/10

Pour

  • Un mélange Splatoon/F-Zero impensable et réussi
  • Une direction artistique de bonne qualité
  • De bonnes sensations de vitesse
  • Des graphismes en cel-shading agréables à la rétine
  • L’humour et le ton décalé du jeu

Contre

  • Contenu un peu maigre
  • Des collisions à revoir
  • Quelques véhicules vraiment durs à contrôler
  • Les voix peuvent en énerver certains
   

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