TEST – WRATH : Aeon of Ruin – Un FPS nerveux qui sent bon les années 90!



TEST WARTH Aeon of Ruin XWFR

3D Realms ça vous parle ? Oui on parle bien du studio fondé en 1994 par Scott Miller, très connu pour la série Duke Nukem et plus récemment Phantom Fury ou encore Twisted Tower. Spécialisé essentiellement dans le « Fast FPS », le studio a su marquer toute une génération de joueurs avec des classiques qu’on ne présente plus. Alors, quand le studio s’associe à KillPixel Games pour nous sortir un nouveau jeu du genre en 2024, forcément on est assez curieux du résultat. Un jeu au parfum d’antan pour le meilleur… et pour le pire ?

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Comme souvent dans ce type de productions, on ne se s’embarrasse pas trop avec l’histoire. Vous êtes un personnage sobrement nommé « l’étranger », et vous êtes à la dérive sur une mer mystérieuse dans un frêle esquif. Un étrange personnage, « le Pâtre » vous accueille et vous charge d’une mission : traquer les gardiens de l’Ancien monde. Ni une ni deux, sans même prendre le temps de boire, de manger ou de vous reposer, vous voici armée d’une épée qui a aussi la capacité de vous projeter en avant sur une courte distance. Commence alors la difficile prise en main du jeu, avec un personnage très rapide dans ses déplacements, trop même. En effet la vitesse de course du héros pourrait sans doute égaler celle de Sonic tellement l’homme court vite ! Blague à part si cela est particulièrement utile étant donné la rapidité de certains ennemis (tête de démon notamment) qui se jettent sur vous, cela rend les nombreux passages de plateformes souvent imbuvables tant ils sont parfois millimétriques. Si on trouvait bien de la plateforme dans des jeux comme Turok dans les années 90, le personnage se déplaçait bien plus lentement, rendant ces passages plus accessibles. D’autant qu’ici il faudra souvent utiliser la propulsion en avant uniquement utilisable grâce à l’épée, obligeant d’ailleurs le joueur à changé d’arme exprès pour réaliser certains sauts, même s’il est sous le feu de l’ennemi. Une capacité qu’on aurait aimé pouvoir utiliser à part des armes équipées sur le moment.

 

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Les puristes l’auront tout de suite remarqué, le moteur utilisé est bien l’id Tech 2, le célèbre moteur de John Carmack et Michael Abrash utilisé pour Quake premier du nom en 1996. Si le moteur fait encore des merveilles autant d’années après, en proposant notamment des éclairages dynamiques et une fluidité à toute épreuve, le tout n’émerveille jamais vraiment, stagnant dans un certain classicisme. Inspiré de titres comme Doom, Quake, Duke Nukem ou encore Hexen, le jeu fera tout de même de l’œil aux fans hardcore de ce type de productions qui ont bercés leurs jeunesses. Cependant on aurait tout de même aimé un peu plus d’originalité, voir un peu plus de folie dans les environnements que l’on traverse qui sont ici très classiques pour le genre, à savoir les éternels catacombes, grottes, temples, châteaux en ruines et autres paysages mornes et sombres. Rien de surprenant non plus côté level design même si on retrouve avec plaisir les nombreux secrets et salles cachées que l’on prend plaisir à chercher. Et bien entendu, les sempiternels clés rouges, bleues et jaunes pour ouvrir des portes.

 

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Mais le point fort du jeu, c’est bien évidemment ses combats, bourrins à souhait. Si au début le joueur commence avec une simple épée, l’arsenal compte bien vite un flingue, un fusil à pompe et des armes originales comme le lance-crocs ou encore le « dégeuloir » qui crache des boules vertes très puissantes. Au total ce sont 9 armes que notre héros pourra transporter sur lui, accessible grâce à une roulette des armes via la gâchette RB. La plupart de ces armes disposent de plus d’un mode de tir secondaire En plus de ces armes, le héros peut utiliser des artefacts (à trouver dans le décor) qui rappellent les pouvoirs temporaires de jeux comme Quake et Doom. Champ de force, ennemis qui s’entretuent, respiration aquatique plus longue, récupération de vie après avoir tué des monstres, ces artefacts sont particulièrement utiles et funs à utiliser sur nos amis les monstres. Bestiaire qui hélas manque cruellement de diversité, avec seulement une quinzaine d’ennemis à exploser tout au long de l’aventure.

 

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Et puisque le level design à l’ancienne n’est pas des plus imaginatifs et surtout varié, le joueur a souvent cette sensation de se retrouver dans le même type de salle avec le même type d’ennemis. Après quelques heures de jeu la lassitude gagne donc du terrain. Et ce n’est pas la bande-son qui hélas viendra animer un peu plus nos sessions de jeu puisque les compositions d’Andrew Hulshult (Quake Champions) sont certes sympathiques mais loin d’être inoubliables durant la dizaine d’heures environ qu’il vous faudra pour venir à bout de la campagne (qui compte 15 niveaux). Comptez bien plus en revanche si vous êtes déterminé à trouver l’ensemble des secrets et des succès du jeu.

 

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Wrath : Aeon of Ruin est un FPS que l’on croirait tout droit sorti de l’époque de la Nintendo 64. Sans surprises, le jeu s’adresse évidemment davantage aux amateurs de jeux comme Doom, Quake ou encore Hexen. Reprenant les codes de ses ancêtres jusque dans son moteur (l’id Tech2), le jeu de KillPixel et 3D Realms manque hélas un peu de folie et d’originalité pour parvenir à se démarquer. On déplore aussi que le héros du jeu soit bien trop rapide, rendant les phases de plateforme vraiment très difficiles. Cependant Wrath : Aeon of Ruin peut compter sur un gameplay dynamique, des combats bourrins, un arsenal assez varié avec des armes parfois très originales et une solide durée de vie. À réserver aux fans du genre les plus hardcore qui y trouveront sans doute leurs comptes.


Test réalisé sur XBOX Series X à partir d’un review code fourni par l’éditeur Fulqrum Publishing (StridePR)

Pour

  • L’id Tech2 fait toujours des merveilles, avec un jeu fluide et « beau »
  • Un bel hommage aux références du genre comme Doom et Quake
  • Un arsenal conséquent et particulièrement varié avec des armes originales
  • Les différents artefacts sympathiques à utiliser
  • Très bonne durée de vie (15 niveaux, 15 heures pour la campagne)
  • Des combats bourrins, sanglants et funs à l’ancienne
  • Les aides comme la possibilité de sauvegarder à l’infini et les ancres

Contre

  • Un héros trop rapide, rendant les phases de plateforme difficiles
  • Manque globalement un peu d’identité
  • Un bestiaire assez limité et une IA parfois bancale
  • Une bande-son qui manque de peps et de thèmes marquants
  • Un mode facile qui n’en a que le nom

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