TEST – Blasphemous 2 – Une suite miraculeuse !

Sorti en septembre 2019, Blasphemous a reçu des critiques très favorables à sa sortie. Il faut dire que ce Metroidvania à la sauce Souls-like développé par le studio espagnol The Game Kitchen est vraiment très réussi. D’ailleurs on vous invite à aller lire notre test de l’époque si ce n’est pas déjà fait ! Après trois DLC gratuits pour le premier opus, voici que débarque Blasphemous 2 quatre ans plus tard. Toujours développé par le même studio et édité par Team17, cette suite reprend la même formule pour notre plus grand plaisir. Alors prêt à retourner dans cet univers si particulier ? Nous oui en tous cas alors voici notre test !

Suite direct du premier jeu et de son DLC Wounds of Eventide, l’action de Blasphemous 2 se déroule 1000 ans après les événements du premier épisode. En effet le cœur apparu dans le ciel annonçant le retour du miracle (qui présidait la naissance d’un nouvel enfant miraculé) est toujours là et la prophétie est sur le point d’être réalisée. Le Pénitent (notre héros qui transpire la classe) se réveille alors dans une nouvelle contrée et va devoir faire face à cette menace. L’homme va donc devoir affronter de nombreux monstres horribles et des boss parfois impressionnants afin de purger et sauver le monde. À peine sorti du cercueil, vous avez le choix entre trois armes : une arme lourde puissante mais lente, une double épée aux coups rapides mais faibles, et une arme à mi-chemin entre les deux. À vous donc de choisir ce qui vous convient le mieux. Quoi qu’il en soit pas le temps de respirer car déjà un boss vous attends quelques salles plus loin ! On comprend alors très rapidement que cette suite ne ménagera pas le joueur, et que l’on reste ici dans le pur souls-like en 2D avec une difficulté assez élevée. Comme son prédécesseur, Blasphemous 2 est un Metroidvania, et propose donc l’exploration de nombreuses zones (clairement indiquées sur notre carte par différentes couleurs), un héros qui gagne en capacités afin de pouvoir accéder à d’autres lieux et de nombreuses améliorations et pouvoirs pour le personnage ainsi que pour ses armes.

Comme par le passé, le Pénitent peut acquérir des Larmes d’expiation en tuant des adversaires. Ces larmes sont en quelque sorte la monnaie du jeu et lui permettent donc d’acheter de nouvelles capacités et des objets dans les boutiques. En chemin il récolte aussi des Marques du Martyr et des perles de rosaire, lui permettant cette fois d’améliorer certaines caractéristiques. Mais la grande nouveauté de cet épisode c’est l’apparition du Retable des Faveurs disponible à l’atelier du sculpteur. Le joueur peut y combiner différentes effigies en bois, lui conférant divers avantages, comme par exemple des attaques plus puissantes ou encore une esquive qui se recharge plus rapidement. Quel que soit votre style de jeu, le Pénitent est maniable et le jeu se prend ainsi facilement en main. Le héros peut sauter, taper dans différentes directions, parer, glisser (l’équivalent de la roulade dans un Dark Souls) et même exécuter les ennemis étourdis à l’aide de finish assez classe. Tuer un ennemi de cette manière rapporte d’ailleurs davantage de larmes de Larmes d’expiation et remplit rapidement la jauge de ferveur (la « magie » du jeu). Une fois pleine, cette jauge permet d’effectuer des prières variées de différentes puissances. En somme, le héros ne manque pas d’atouts pour se défendre et on s’approprie rapidement et agréablement le personnage.

Par rapport au premier jeu on constate des améliorations qui font plaisir. En effet il est cette fois possible de placer des marqueurs sur sa carte, ce qui n’était pas possible à la sortie de Blasphemous. Davantage de salles de téléportations sont présentes, et les hitbox sont aussi mieux travaillées et surtout moins injustes. Les musiques sont moins répétitives et sont aussi davantage mises en avant, nous permettant de mieux apprécier le travail de Carlos Viola (et des musiciens qui l’accompagnent) qui rempile au poste de compositeur. Le level design est aussi réussi que dans le premier épisode et on prend un grand plaisir à explorer ces zones à l’ambiance souvent surprenantes et regorgeant de secrets.

Le pixel art semble encore plus beau et maitrisé que dans le premier épisode, avec des décors fourmillant de détails et de belles animations notamment en arrière-plan qui donnent vie au décor. Mention spéciale pour ces gigantesques PNJ et boss particulièrement impressionnants que l’on a parfois plutôt envie d’admirer que de combattre ! À noter d’ailleurs que le bestiaire est toujours très varié et que l’on se demande bien souvent quelles horreurs nous attendent dans l’écran suivant !

Car comme son prédécesseur, Blasphemous 2 est un jeu violent et même parfois gore. Le joueur évolue dans un univers sombre et mature avec une direction artistique aussi superbe qu’étrange et qui peut déplaire aux âmes sensibles. Même constat pour la difficulté assez élevée (quoi que peut-être un peu moins que dans le premier opus) qui destine davantage le jeu à un public adepte des Souls-like qui n’ont pas peur de mourir souvent pour terminer l’aventure. Comme dans un Dark Souls, les ennemis réappairassent après avoir utilisé un point de sauvegarde (qui recharge aussi vos fioles de soins) et le jeu vous laisse une chance de récupérer vos biens (ici le « fragment de culpabilité ») après une mort. Chaque mort entraine de plus une accumulation de la jauge de culpabilité, réduisant votre barre bleue de « magie » et votre défense. Il est heureusement possible d’alléger ce fardeau contre un peu de Larmes d’expiation. Enfin sachez que votre personnage n’a pas de courtes périodes d’invincibilité entre les coups reçus et qu’on peut donc se faire enchainer rapidement jusqu’à ce que mort s’ensuive ! Bref, vous l’aurez compris, Blasphemous 2 est un titre à ne pas mettre entre toutes les mains. Si l’aventure vous tente, sachez alors qu’il vous faudra environ 10 heures pour terminer l’histoire (tout dépend aussi de votre skill !) et entre 15 et 20 heures pour tout débloquer. Une durée de vie globalement équivalente au premier Blasphemous, notamment si vous visez les 100% et si vous souhaitez débloquer les deux fins différentes.

Améliorant le concept sur de nombreux points (carte et hitbox en tête) Blasphemous 2 fait mieux en tous points que le précédent opus sorti en 2019. La bande-son toujours composée par Carlos Viola est un plaisir pour nos oreilles et la direction artistique est de haute volée. Le pixel art est ici à l’apogée de son art, et on ne peut qu’être ébahis par les magnifiques décors ressemblant parfois à des peintures. Impressionnants aussi sont ces boss et PNJ gigantesques, ainsi que le travail réalisé sur l’animation. Mélangeant habilement le Souls-like avec le Metroidvania, Blasphemous 2 est une réussite totale et on espère que des DLC (gratuits comme pour le premier épisode ?) débarqueront afin de prolonger notre plaisir.

Test réalisé sur XBOX Series X à partir d’un review code fourni par l’éditeur Team17

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