TEST – Cynthia : Hidden in the Moonshadow – L’ombre d’un bon jeu d’aventure ?
Chez Xbox-World vous le savez, on aime bien mettre en lumière les jeux indépendants. Il faut dire que parfois, de belles pépites dont on parle peu passent à côté des radars. Et puis, il arrive aussi que des jeux soient développés par une seule personne et sortent donc assez discrètement, faute de publicités. C’est le cas du jeu dont nous allons parler aujourd’hui, à savoir Cynthia : Hidden in the Moonshadow. Développé par le studio Polonais Catthia Games (alias Tomasz Hałajko) et aidé par Adam Jedynak (Artiste 3D), le jeu mélange l’action/aventure, la narration et l’infiltration à la troisième personne avec une touche de puzzles dans un univers coloré. Déjà sorti sur Steam, le jeu débarque en ce mois de Janvier 2024 sur Switch et Xbox, faisant pour le moment l’impasse sur Playstation. Mais trêve de bavardages et place au test !
Cynthia Stranborg la chasseuse d’Ombrelune est toute joyeuse à l’idée de revenir dans son village natal pour revoir ses proches. Mais cela ne va pas se passer comme elle le souhaitait. En effet son village paisible a subi une attaque par des prêtres mystérieux et très puissants. La jeune adepte va donc parcourir la Vallée de Tesana afin de détruire la source du pouvoir obscur, tout en cherchant deux morceaux d’une amulette utile pour sa quête. En chemin la guerrière de choc et de charme va devoir améliorer son arc, gagnant de nouvelles flèches magiques au passage afin d’avoir une chance contre le grand méchant Isidor (non rien à voir avec la série Les Entrechats des années 80 !). La belle va d’ailleurs pouvoir crafter 3 types de flèches différentes, lui donnant diverses capacités comme celle de figer les ennemis un moment. Agile, Cynthia peut également sauter, s’accrocher à des cordes, pousser des objets, courir, et même faire une glissade pendant la course afin de passer sous des rochers. Par la suite elle va même pouvoir appeler un compagnon qui l’aidera à distraire les ennemis. Rien de sensationnel donc pour un jeu du genre, mais la demoiselle se prend rapidement en main, et c’est bien là le principal.
Pas bien long, le jeu comporte 5 chapitres qui peuvent se terminer en environ 3 ou 4 heures. La progression se fait en quelque sorte en ligne droite car il y a finalement peu d’embranchements, hormis de rares coffres cachés qui renferment des tenues supplémentaires pour l’héroïne et du lore sous forme de livres. Ce qui ralentira le joueur ce sont donc ces prêtres qui sont capable de vous changer en pierre et donc de vous tuer instantanément s’ils vous repèrent. Le problème c’est que ces ennemis sont tantôt aveugles, tantôt capables de vous voir derrière un morceau de palissade ! Il faut aussi veiller à ne pas faire de bruit et donc se déplacer en rampant, sous peine d’être entendu et de courir à une mort certaine. Car il est très difficile de semer ses opposants une fois repéré. De plus une fois l’attaque de l’ennemi déclenché, vous serez transformé en statue même si vous êtes très loin d’eux. Certains passages deviennent donc particulièrement frustrants d’autant qu’en cas de décès il arrive de recommencer assez loin en arrière. Surtout qu’il n’est pas possible de sauvegarder manuellement et qu’il faut donc compter sur des sauvegardes automatiques parfois assez éloignées. Pour surmonter ces passages il faudra donc s’infiltrer, faire diversion ou tirer des flèches sur des objets situés « comme par hasard » au-dessus de la tête des ennemis. Autant dire que l’on finit vite par s’agacer lors de ces phases qui ne sont guère passionnantes.
Heureusement le jeu peut compter sur des environnements très colorés et plutôt jolis surtout pour un jeu indépendant développé à l’origine par une seule personne. S’il y a parfois de la redondance dans les environnements, la Vallée de Tesana est assez agréable à parcourir, offrant parfois de jolis points de vue que l’on peut immortaliser grâce à un mode photo. On est de temps en temps confronté à des puzzles, toujours le même type et pas bien difficiles, qui consistent à marcher sur les bonnes dalles pour ouvrir un passage. Parfois il faudra aussi pousser des caisses ou tirer sur des leviers pour se frayer un chemin. Bon par contre on est un peu plus dubitatif sur ces petites portes qui « bloquent » le chemin alors qu’il suffirait à l’héroïne de l’enjamber ou de sauter par au-dessus ! Voilà donc ce qui composera votre aventure, qui offre finalement peu de rejouabilité hormis pour les quelques succès qui ne seraient pas tombés en cours de route. Un petit mot enfin sur la bande-son qui est assez discrète mais avec de jolies musiques pour égayer notre périple. En revanche si le doublage est plutôt de bonne qualité, les onomatopées des ennemis et même de l’héroïne lorsqu’elle saute ou s’accroche sont un peu ridicules !
Développé à la base par une seule personne, Cynthia : Hidden in the Moonshadow est un petit jeu indé sympathique qui vous occupera agréablement le temps de 3 ou 4 heures à condition de ne pas être trop exigeant. Plutôt joli, avec une histoire qui se laisse suivre, des jolies musiques et une héroïne globalement maniable, le jeu de Tomasz Hałajko a des arguments en sa faveur. En revanche l’IA n’est franchement pas terrible, rendant les phases d’infiltration parfois inutilement difficiles et frustrantes. Il y a de plus un peu de redondance dans les phases de jeu et dans les énigmes proposées durant cette courte aventure. Cependant pour un premier jeu, il faut bien avouer que tout cela est très prometteur ! Du coup on attend avec impatience la prochaine production de Catthia Games !
Condition de test: Testé sur Xbox Series X, jeu terminé en un peu moins de 4 heures, succès compris
Test réalisé à partir d’un review code fourni par le développeur Catthia Games
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