TEST – Dead Cells – Quand le rogue-lite français se conjugue au plus-que-parfait !!



Si vous ne connaissez pas les français de Motion Twin, c’est peut-être parce que, comme moi, vous êtes avant tout joueur consoles. La plupart des jeux de la société étant en effet disponibles uniquement en ligne sur nos navigateurs, comme le célèbre « La Brute ». Ainsi, quand Motion Twin annonce sa volonté de créer un jeu multi-support mélangeant rogue-lite et gameplay à la Castlevania (donc un « roguevania »), de nouveaux regards se tournent vers le studio. En accès anticipé depuis plus d’un an sur Steam, le jeu débarque enfin sur nos consoles en ce mois d’août 2018. Mais notre attente est-elle récompensée ?

Dans Dead Cells, vous contrôlez un prisonnier qui revient à la vie de manière fort mystérieuse, via une substance gluante et magique. Du moins est-ce la première impression d’entrée de jeu. L’homme, qui fut décapité, ne semble pas comprendre ce qui lui arrive, ni même savoir vraiment qui il est. Pour en savoir plus, il faudra consulter des indices, cachés dans les 13 niveaux que comporte l’aventure. Ceci dit, le jeu reste assez avare en explication, et, à la manière d’un Dark Souls, ce sera au joueur de chercher à en savoir plus sur l’histoire et de faire ses propres conclusions. Et tant que l’on parle d’un jeu From Software, sachez que la difficulté de ce Dead Cells s’en rapproche beaucoup. Le moindre moment d’inattention sera en effet synonyme de mort, cela dès le début de votre périple. Même l’attaque du plus petit ennemi occasionne en effet beaucoup de dégâts. Ajoutons à cela des adversaires parfois très nombreux dans les salles et couloirs ainsi qu’une invincibilité inexistante entre deux coups et vous comprendrez alors pourquoi la faucheuse viendra régulièrement vous cueillir !

Pour vous aider dans votre quête, vous trouverez régulièrement des parchemins permettant d’augmenter le nombre de vos points de vie ou encore les DPS sur les ennemis. Des armes et des objets sont aussi à collecter, que ce soit derrière des barrières réclamant vos précieux deniers, ou tout simplement derrière des portes sur votre chemin. Un marchand est également de la partie. Ce dernier vous proposera des armes ou des outils contre plusieurs milliers de pièces d’or. L’arsenal est assez conséquent dans Dead Cells, puisque vous pourrez mettre la main sur près de 80 armes ! Au programme, sabres, double lames, fouets électriques, boucliers et autres armes secondaires de jets seront là pour vous aider à progresser. De nombreuses combinaisons sont donc possibles et il est rare d’avoir le même équipement d’une partie à l’autre. Là où le titre fait fort, c’est d’ailleurs bien sur son gameplay et sa maniabilité, irréprochable ou presque. Notre héros répond en effet aux doigts et à l’œil, et vous n’aurez donc aucun problème à enchainer une attaque plongeante après un double saut, ou encore une esquive après avoir charcuté du monstre. Ainsi, le jeu de Motion Twin se veut très accessible, cela dès les premières minutes. Nul besoin d’un didacticiel pour comprendre de quoi il retourne, les indications de touches pour les armes en bas à gauche de l’écran sont totalement suffisantes.

La rapidité du personnage et son excellente prise en main donnent un sentiment de puissance certain. Si au départ la progression semble assez aisée, on déchante vite après le premier game over. Mourir dans Dead Cells équivaut en effet à recommencer toute la partie depuis le début ! Heureusement, puisque nous sommes dans un rogue-lite et non un rogue-like, mourir ne signifie pas une remise à zéro complète. C’est-à-dire que grâce à des cellules que vous ramasserez régulièrement sur des ennemis, vous pourrez débloquer des atouts ou des armes qui seront accessibles à votre prochaine partie. Ainsi vous pourrez par exemple commencer le jeu avec un arc aléatoire plus puissant que celui de base, ou encore garder une partie de votre or après votre décès.

De plus, les compétences trouvées en route (comme s’agripper aux plantes grimpantes) restent pour de bon en votre possession. Si tout recommencer à chaque fois peut paraitre punitif lors des premiers essais, Dead Cells sait aussi motiver le joueur et le récompenser. S’attaquer à un adversaire élite pourrait en effet bien vous rapporter gros si vous survivez, de même qu’ouvrir un coffre maudit qui vous donnera souvent un très bon loot. À la condition cependant de tuer 10 ennemis sans prendre de dégâts sous peine de mourir instantanément ! Le challenge est donc bien présent et l’envie de recommencer en boucle pour s’améliorer et aller plus loin ne quitte pas le joueur, cela malgré les nombreux échecs qu’il subit.

Impossible cependant d’apprendre les niveaux par cœur, puisque genre du jeu oblige, ces derniers sont générés aléatoirement et sont donc différents d’une partie à l’autre ! Si explorer de fond en comble les environnements est un bon moyen de trouver de précieux parchemins et de nouvelles armes, Dead Cells fait aussi la part belle au rush. En effet certaines portes ne s’ouvriront que si vous arrivez à temps devant. Derrière elles, vous trouverez régulièrement un bon stock de cellules, d’or, si ce n’est des armes principales ou secondaires. Sachez que le temps imparti est souvent très court et que quelques secondes à vous attarder dans un couloir vous condamnera peut-être déjà la prochaine porte ! Le speedrunner trouvera donc aussi sans problème son plaisir dans le titre de Motion Twin.

Enfin, nous ne pouvons décemment pas nous quitter sans évoquer la superbe direction artistique du jeu. Les environnements sont absolument magnifiques et il y avait fort longtemps que le pixel art ne m’avait pas autant impressionné. Avec de plus des environnements assez variés, il va de soi que Dead Cells est d’ores et déjà une référence en la matière. Concernant les musiques, certaines collent vraiment bien à l’ambiance et resteront un bon moment en tête. Néanmoins, c’est sans doute le point le moins réussi du titre, car dans l’ensemble la bande-son manque un peu d’inspiration. On aurait bien vu quelques compositions un peu plus rock ou pêchues lors de certains boss ou passages. Rien à dire en revanche du côté des bruitages qui sont parfaitement dans le ton.


Avec son level design labyrinthique et sa difficulté plutôt élevée, Dead Cells parvient à tenir en haleine l’amateur de rogue-lite et de challenges. La précision du gameplay et la nervosité du titre donnent toutes les clés en mains au joueur qui n’aura de cesse de vouloir se dépasser, même après des dizaines d’essais infructueux. Non content de cela, le jeu de Motion Twin possède également une direction artistique à couper le souffle, et une rejouabilité importante notamment grâce à la possibilité de jouer de différentes manières. Pour peu que la mort récurrente ne vous effraie pas, Dead Cells vous transportera dans une aventure chronophage que vous n’êtes pas prêts d’oublier !


Jeu testé sur Xbox One X à partir d’un review code fourni par le développeur Motion Twin

Dead Cells

24,99€
9

Graphismes

10.0/10

Son

7.0/10

Gameplay

10.0/10

Durée de vie

10.0/10

Rapport qualité/prix

9.0/10

Interêt des succès

8.0/10

Pour

  • Un gameplay tout simplement parfait
  • Une direction artistique de génie
  • Un level design de folie
  • Le bestiaire réussi
  • Un arsenal conséquent
  • Difficile sans être injuste
  • Différentes manières de jouer

Contre

  • Une bande-son qui manque un peu d’inspiration
  • Vous risquez de ne pas voir le soleil avant longtemps !
   

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.