TEST – Driven Out – Un concept moderne mais à l’exigence d’une autre époque



TEST Driven Out XWFR

Avez-vous connu l’époque des jeux 16 bits d’action-aventure à défilement horizontal ? Si oui, alors félicitations, vous êtes sans doute un enfant des années 80/90 ! Inspiré par de nombreux titres du genre de cette période, voilà que débarque Driven Out, développé par les suédois de chez No Pest Productions, le studio derrière A Bastard’s Tale (finalement assez similaire au titre qui nous intéresse aujourd’hui ). Au programme, des graphismes rétro, une difficulté à l’ancienne que les moins de 20 ans n’ont jamais connu, et un gameplay qui va mettre vos réflexes à rudes épreuves. Toujours intéressé ? Alors plongeons ensemble dans cette aventure d’une autre époque.

Alors qu’elle était tranquillement en train de s’occuper de son champ, une fermière est dérangée par un chevalier qui fait tomber une épée à ses pieds. Curieuse, elle la ramasse et le chevalier s’enfuit alors, non sans la violenter au passage. Par terre, elle trouve également un étrange dispositif d’une technologie un peu en avance sur son temps. Cet appareil est capable de créer des clones parfait d’elle-même (en y transposant son esprit au passage ?) si elle vient à mourir (son ancien corps restant bel et bien mort sur le sol). Et croyez-moi, cela risque d’arriver très souvent ! Car Driven Out est un jeu particulièrement difficile, où l’approximation et l’improvisation n’existent pas. Parer parfaitement à la seconde près les adversaires pour avoir le droit de les attaquer une fraction de seconde ensuite, voilà ce qui vous attends d’un bout à l’autre de l’aventure !

Le jeu ne possède aucun temps de chargement, et les zones s’enchainent donc sans interruption. Enfin du moins si vous parvenez à progresser ! Car outre la difficulté générale du titre, les commandes ne sont pas des plus simples à prendre en main. Les attaques des adversaires résident toujours en trois variantes : soit une attaque qui vient d’en haut, soit du milieu, soit du bas. Au joueur donc de parer rapidement ces attaques pour espérer user de son épée ensuite. Seulement voilà, les attaques des ennemis sont aléatoires et il faut donc étudier au pixel près les mouvements de l’ennemi pour parer dans la bonne direction ! Et pour contrer, il faut appuyer sur RT et une autre touche (X, A ou Y) en même temps en fonction de l’attaque. Autant dire que l’on se mélange parfois les pinceaux, d’autant que la touche d’attaque fait aussi appel au bouton X. Et que dire de la lenteur de frappe de l’héroïne qui en agacera plus d’un ! De plus le jeu ne vous apprend pas comment jouer c’est à vous d’aller voir dans le menu des commandes.

Trois cœurs (enfin plutôt des ronds) de vie, voilà la maigre résistance de notre personnage, cela jusqu’au bout du jeu. En effet dans Driven Out, le joueur ne progresse pas, ne gagne pas d’XP et ne devient jamais plus fort ! Ce qui devient très vite un problème quand on a en face de nous des simples ennemis qui ont dix points de vie ou quand vous êtes pris en sandwich par deux d’entre eux ! Détail important, les adversaires ont la possibilité de détruire votre point de sauvegarde s’ils s’en approchent trop près, forçant ainsi le joueur à recommencer depuis le dernier boss vaincu !

Puisque la mort sera votre compagnon de route, vous aurez forcément le temps d’admirer les décors et d’écouter en boucle les musiques du jeu. Ces dernières sont sympathiques, bien qu’elles risquent vite de vous taper sur le système à force de recommencer des passages encore et encore (constat que l’on se fait dès la première zone du jeu) . Au niveau des bruitages ils sont peu nombreux, et vous entendrez essentiellement les cris des monstres et le bruit des épées qui s’entrechoquent.

Visuellement, Driven Out est plutôt réussi, avec des graphismes retro 16 bits de très bonne qualité et des ambiances vraiment diversifiées. La campagne, un château médiéval, un village en ruine avec une ambiance « ciel rouge fin du monde », une forêt avec des cascades, une grotte, les environnements de chaque zone dépaysent vraiment le joueur. On note bien quelques allers retours, mais ils sont dans l’ensemble logiques dans la progression et sont assez bien amenés.

Difficile d’estimer une durée de vie pour le titre des suédois, car tout dépendra bien évidemment de votre capacité à progresser (et surtout à garder votre calme). À titre d’exemple, j’ai déjà mis plus d’une heure pour atteindre la cinquième zone, et pourtant j’estime ne pas être trop mauvais dans ce type de jeu ! Même en possèdent de bons réflexes, il faudra bien comptez entre 8 et 10 heures pour terminer le jeu une premières fois. Sachez aussi qu’il y a 21 boss à pourfendre, soit donc autant de zones à parcourir. Si vous visez les 1000 G, il faut savoir que la plupart des succès se débloqueront essentiellement lorsque vous parviendrez à tuer un de ces fameux boss.


Driven Out vient se poser comme un parfait héritier des jeux 16 bit, proposant une difficulté elle aussi d’une autre époque. Cependant, pour peu que l’on adhère à son gameplay, le jeu de No Pest Productions peut se révéler prenant, ne serait-ce que grâce à son univers à la fois médiéval et fantastique. À recommander avant tout aux gamers de la vieille école, qui n’ont pas peur d’apprendre des patterns par cœur durant des heures, et qui déplorent l’absence d’une véritable difficulté dans les jeux d’aujourd’hui !


Jeu testé sur XBOX One X à partir d’un review code fourni par le développeur/éditeur No Pest Productions

Driven Out

14,99€
7

Graphismes

8.0/10

Son

6.0/10

Gameplay

7.0/10

Durée de vie

7.0/10

Rapport qualité/prix

7.0/10

Interêt des succès

7.0/10

Pour

  • L’univers médiéval fantastique
  • Le point de sauvegarde que l’on peut déployer partout
  • Des ennemis variés
  • Graphismes 16 bits de qualité
  • Aucun temps de chargement
  • Un challenge certain…

Contre

  • ….mais qui en fera fuir plus d’un !
  • La bande-son qui peut vite taper sur les nerfs
  • On se mélange un peu dans les commandes
   

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