TEST – Fur Squadron – Un shoot’em up au poil sur les bons rails!
Sorti il y a déjà quelques mois sur Steam et Nintendo Switch, Fur Squadron débarque sur nos consoles Xbox. Développé par les espagnols de chez Raptor Claw et édité par Dolores Entertainment, le jeu est un shoot’em up qui, sur le papier, ressemble fortement à StarWing/StarFox dans son concept (sur Super Nintendo et qui a d’ailleurs fêté récemment ses 30 ans !). Si des jeux comme Ex-Zodiac ont su s’inspirer avec brio de la recette, Fur Squadron y parvient-il lui aussi ?
Le système Bist est en paix. Mais cette paix est fragile car l’accord entre la Fédération Chimère et l’Empire Skal est sur le point de partir en fumée. Redoutant une guerre proche, l’escadron renégat FUR se prépare au conflit contre l’Empire Skal grâce à un centre d’entrainement VR High-Tech. Cet escadron est composé d’un trio d’animaux anthropomorphes, à savoir Blaze Mustela, Kiro Nax et Axel Mex, la tête pensante du groupe. Seulement voilà un événement inattendu va venir perturber la simulation. Et c’est à vous pilote d’arranger la situation. Que ce soit dans la composition même de l’équipe ou dans la manière de jouer, les joueurs de Star Fox retrouveront de suite quelques similitudes !
Si les graphismes façon fils de fer font d’ailleurs aussi penser au titre de Nintendo, les graphismes sont ici davantage portés sur l’ambiance des années 80, avec par exemple un gros soleil en arrière-plan et des couleurs très néons et dans les tons violets. Si ce parti pris va comme un gant à un jeu de ce genre, il faut tout de même bien avouer que le jeu n’est pas particulièrement beau, et que l’ensemble est assez simpliste, avec des environnements qui plus est pas toujours bien lisibles. Tirer avec vos lasers, faire feu avec des missiles, ou encore faire un tonneau (« Do a barrel roll ! ») sont les seules actions possibles tout au long de l’aventure. Au moins on ne risque pas de s’emmêler les pinceaux ! Il faut dire aussi que la durée de vie est extrêmement courte car le jeu peut se terminer… en moins de 30 minutes ! Et c’est bien là le gros point noir de ce Fur Squadron. Car malgré trois modes de difficulté, on fait trop vite le tour du propriétaire et l’impression d’avoir parcouru une simple démo ou une introduction est assez présente. La menace est aussi vite anéantie qu’elle est apparue, laissant le joueur face à une fin quelque peu ouverte. De plus, à part pour les succès (qui tombent très facilement) qui demandent de refaire le jeu dans les autres difficultés et avec un certain score, il n’y a pas d’autres modes de jeu à se mettre sous la dent.
Pour ne rien arranger, le jeu a un manque évident de finition. Par exemple, si nous avons le droit à des sous-titres en français, ces derniers n’apparaissent parfois tout simplement pas dans les cases de dialogue, et cela au même endroit sur plusieurs parties. De plus la traduction est parfois un peu bancale. Plus étrange, lorsqu’on arrive à la fin du jeu, un écran bleu reste comme figé sur l’écran, ne laissant pas d’autres choix que de quitter le jeu comme un barbare avec la touche Xbox. On suppose qu’en toute logique, les crédits auraient dû s’afficher ici, avec ensuite la possibilité pour le joueur de revenir au menu ! Tout cela est hélas difficilement excusable, surtout pour un jeu aussi court.
Fur Squadron est particulièrement alléchant sur le papier, notamment pour les fans de StarWing/StarFox sur SNES. Hélas avec sa durée de vie minuscule, son manque de finition et quelques problèmes de lisibilité, Fur Squadron donne le sentiment de jouer à une démo d’un jeu qui aurait pu être prometteur. Et c’est dommage car tout n’est pas à jeter. En effet le jeu peut compter sur une maniabilité simple mais efficace, des personnages charismatiques, des boss assez réussis, ou encore des retournements de situations sympathiques dans son scénario. En bref on a un peu l’impression de jouer à la première partie d’un jeu ou à une « grosse » introduction et on en attendait clairement davantage.
Test réalisé sur XBOX Series X à partir d’un review code fourni par l’éditeur Dolores Enternainment
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