TEST – GYLT – Un jeu d’horreur tout public efficace mais classique



TEST GYLT XWFR

Après nous avoir mis des baffes avec des titres comme Deadlight (2012) et surtout l’onirique Rime en 2017, Tequila Works a tenté la carte Stadia en 2019 en proposant GYLT en tant qu’exclusivité. Depuis le funeste destin de Stadia, on pouvait se demander si les anciennes exclusivités avaient une chance de débarquer sur d’autres supports. Eh bien c’est chose faite aujourd’hui car GYLT débarque enfin sur Xbox ! Baignant dans la fantaisie, l’horreur et la survie, le jeu des espagnols avait eu un accueil mitigé à l’époque. La recette a-t-elle évoluée depuis ? Voici notre avis.

TEST GYLT XWFR S1

 

L’histoire commence alors que Sally colle des affiches un peu partout. Sa cousine Emily a en effet disparue depuis un moment et les recherches semblent au point mort. Mais alors qu’elle colle une dernière affiche, des garçons viennent la harceler et vont même jusqu’à la poursuivre en vélo. La fillette fait une chute et alors qu’elle tente de s’enfuir, elle aperçoit Sally à une fenêtre. Mais le monde qui l’entoure est soudainement très étrange, les rues sont vides et des monstres semblent rôder dans l’ombre. L’histoire teintée de mystère est donc plutôt intéressante à suivre, d’autant qu’elle traite d’un sujet hélas toujours d’actualité : le harcèlement scolaire. En effet on trouve tout au long de notre périple des scènes parfois très imagées et fortes, et on ne peut que féliciter le studio d’avoir voulu traiter ce sujet particulièrement important. Une bonne idée hélas un peu gâchée par une narration qui manque un peu de profondeur et qui s’éparpille dans tous les sens. Et ce n’est malheureusement pas le gameplay qui viendra arranger cette sensation.

 

TEST GYLT XWFR S1

 

En effet le déroulement du jeu est assez classique, pas particulièrement passionnant et même assez redondant. Dans GYLT vous passerez la plupart de votre temps à éviter les différents monstres, que ce soit en les contournant ou en détournant leurs attentions (en jetant une canette de soda par exemple). Tout cela généralement dans le but de trouver une clé, des objets, ou d’activer des mécanismes afin de pouvoir ouvrir des portes et chemins bloqués. Vous pourrez aussi vous défendre avec votre lampe torche afin de pulvériser les monstres avec le faisceau lumineux de cette dernière ou encore utiliser un extincteur un peu plus tard dans le jeu qui vous servira à geler des ennemis ou encore à créer un chemin. Des puzzles qui sont d’ailleurs en majorité assez simples, vous demandant d’aller couper un interrupteur par ici, de déplacer un escabeau par là, ou encore de diriger la lumière dans le bon sens. En somme du grand classique.

 

TEST GYLT XWFR S2

 

On note tout de même un effort dans la deuxième partie du jeu qui comporte de nouveaux ennemis un peu plus « intelligents » et des mécaniques qui demandent un peu plus de réflexion bien que les puzzles soient assez identiques tout au long de l’aventure. Dans l’ensemble GYLTn’est pas un jeu très difficile et on aperçoit rapidement la fin après environ 5 à 6 heures de jeu. Enfin les fins car il y en a 3 en réalité à débloquer, ce qui augmente évidemment quelque peu la durée de vie du titre. D’autant que, comme souvent dans ce genre de jeu, il y a quelques collectibles à ramasser. Certains objets apparaissent d’ailleurs sur notre carte, qui est au passage un peu trop sommaire.

 

TEST GYLT XWFR S3

 

GYLT est en revanche plus convaincant notamment sur sa direction artistique, avec de jolis plans, des effets de lumières très réussis, et son univers assez sombre et horrifique. Si les monstres de base ne font pas très peur, certaines créatures sont assez effrayantes et parfois même surprenantes comme ce monstre dans la salle d’arcade qui vous cherche partout. Les graphismes sont dans l’ensemble plutôt jolis et les cinématiques façon dessin animé donnent un certain cachet à l’ensemble d’autant que l’aventure alterne avec brio entre phases de jeu et cutscenes. La bande-son composée par Cris Velasco est globalement réussie, avec quelques très bons thèmes, notamment lorsque l’action domine ou que vous êtes repérés et poursuivis par les monstres. À noter avant de nous quitter que les textes du jeu sont entièrement traduits en français, et que le doublage (lui aussi en français) est de bonne facture.

 

TEST GYLT XWFR S4


Lors de sa sortie en 2019 sur Stadia en exclusivité, GYLT n’avait pas emporté les foules. Presque quatre ans après, cette version Xbox ne vient pas chambouler la formule. Quelques défauts de l’époque sont en effet toujours présents (map peu précise, interface pas toujours ergonomique). Mais c’est surtout la structure du jeu en lui-même qui pose problème. En effet malgré des qualités évidentes comme sa jolie direction artistique, la volonté de traiter un sujet important (le harcèlement scolaire) et quelques passages prenants avec une bonne mise en scène, GYLT déçoit. Le scénario parfois original est assez mal exploité, les mécaniques de jeu et les énigmes vraiment très basiques et on a l’impression d’avoir déjà vu trop souvent tout cela dans bien d’autres productions. Si vous êtes néophytes dans les jeux d’horreur, GYLT pourrait en revanche être une bonne porte d’entrée, étant donné qu’il ne fait pas trop peur. En bref pas un mauvais jeu, mais un jeu qui ne restera pas dans les mémoires.


Test réalisé sur XBOX Series X à partir d’un review code fourni par l’éditeur Tequila Works (Warning Up)

Pour

  •  Un jeu vidéo qui aborde le thème du harcèlement scolaire
  • Une jolie direction artistique et de chouettes cinématiques façon dessin animé
  • De très beaux plans avec de beaux effets de lumière
  • Un jeu d’horreur soft et facile parfait pour initier les néophytes du genre
  • Une bande-son discrète mais plutôt réussie- Plusieurs fins à débloquer
  • Une ou deux créatures qui sortent du lot…
  • Entièrement doublé en français

Contre

  • … mais des monstres qui manquent d’originalité
  • Une structure générale vraiment classique et sans ambition
  • Le même type de puzzle tout au long du jeu
  • La narration qui part un peu dans tous les sens et noie le thème de base
  • Une interface pas toujours ergonomique dans les menus notamment pour les quitter

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