TEST – Madness Beverage – Hommage réussi aux FPS des années 90 ?



TEST Madness Beverage XWFR

Avez-vous connu le temps des Hexen, Quake et surtout le premier Doom dans les années 90 ? Si je vous pose cette question, c’est que le jeu dont nous allons parler aujourd’hui semble sorti tout droit de cette époque. Développé par Console Labs et édité par PlayWay, Madness Beverage semble en effet venir d’une console comme la Nintendo 64, que ce soit dans ses graphismes, ses mécaniques et même son « scénario ». Voyons donc si ce projet qui semble prometteur sur le papier, se révèle plaisant à jouer.


Tout d’abord nous passerons rapidement sur l’histoire (qui est d’ailleurs uniquement en anglais oral sans sous-titre) tant elle est classique et peu développée. Vous êtes un genre de pirate de l’espace qui va devoir vaincre les démons libérés par Manos puis vaincre Manos lui-même. Dans les faits, cela consiste à choisir une destination depuis votre vaisseau et faire le ménage en tuant des dizaines si ce n’est des centaines de démons par niveaux. À tel point que l’on se demande parfois s’il y a une fin aux vagues de démons ! Entre deux niveaux vous pouvez vous rendre sur un marché spatial et demander à votre ami sur place de vous préparer quelques potions qui vous offriront diverses aides tout au long de vos missions. Entre chaque mission (et même pendant de temps en temps), le joueur peut aussi changer d’armes en faisant un petit tour dans le vaisseau du héros. Avec moins d’une dizaine de niveaux à parcourir (contenant chacun quelques collectibles à trouver), Madness Beverage se termine très rapidement. Enfin du moins si vous arrivez à tenir jusque la fin de l’aventure.

Car assez rapidement, on se rend compte que le jeu ne va pas envoyer du lourd et ce n’est rien de le dire ! Pourtant ça ne commence pas si mal avec une musique rock/metal assez badass dès l’écran titre qui promet un jeu bourrin et gore. Seulement voilà, entre le peu de variété dans les ennemis, le son des armes vraiment pas terrible (il faut entendre le son du fusil à pompe ou du lance-roquettes pour comprendre), des grognements de monstres intempestifs tout au long des niveaux, et notre héros qui répète la même insulte en boucle durant tout le jeu il y a déjà de quoi déchanté. Ensuite, si la bande-son n’est pas si mauvaise, les thèmes sont malheureusement assez répétitifs. Et côté graphismes, même si le but recherché est sans doute de replonger les joueurs dans la nostalgie des FPS 3D des années 90, il faut bien admettre que l’ensemble est assez laid pour un jeu qui sort en 2021. D’autant que pour ne rien arranger certaines parties du décor semble comme inachevées à quelques endroits quand on regarde d’un peu plus près. Sans oublier les textures qui apparaissent parfois à quelques mètres de nous, de même que les monstres qui nous spawn parfois carrément dessus !

Une fois la campagne terminée, un new game + se débloque. Idéal si vous voulez tenter le mode difficile car le joueur garde les armes déjà débloquées. En plus de la campagne, un mode arène est de la partie. Le problème c’est qu’il n’y a qu’une seule arène et en plus celle-ci est toute petite. À moins de n’utiliser que le lance-roquettes, il est difficile de survivre plus de quelques minutes car une fois encore les ennemis nous spawn dessus. Le simple fait de recharger sans subir de dégâts ou de parvenir à prendre une potion tiens donc parfois du miracle. Surtout que certains ennemis sont très longs à tuer ou très difficile à éviter comme ces mains qui nous foncent dessus pour nous geler sur place. Et malheureusement, la maniabilité n’arrange rien, car le personnage est assez lent pour changer d’armes, et il faut passer par la roulette d’armes (en maintenant enfoncé LB) si vous voulez utiliser une potion secondaire par exemple. Même en voulant faire preuve de bonne volonté, la frustration et l’agacement prennent donc le pas sur tout le reste. On saluera tout de même quelques options sympathiques comme le choix entre des graphismes « modernes » ou plus classiques ainsi que quelques filtres qui donnent différents effets.


Madness Beverage partait d’une bonne intention mais c’est hélas une petite déception. Les combats sont ennuyeux et extrêmement répétitifs, la difficulté mal dosée, la technique est bancale et les graphismes feraient même presque honte à une Nintendo 64. Reste quand même la bande-son qui est bien pêchue et comporte quelques thèmes sympathiques, l’idée des potions à utiliser en cours de route, et quelques options dans les menus qui permettent de customiser un peu le visuel en jeu. Mais cela reste insuffisant pour contrebalancer la lassitude et la frustration que le joueur ressent tout au long de la campagne ou encore en s’essayant au mode arène. Comme quoi ce n’est pas toujours dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes !


Test réalisé sur XBOX Series X à partir d’un review code fourni par le développeur Console Labs

Pour

  • Quelques musiques rock/metal bien pêchues
  • Les différentes potions qui donnent des pouvoirs
  • Les options et filtres pour les graphismes
  • La nouvelle partie +
  • Les 1000G assez accessibles
  • La présence d’un mode arène…

Contre

  • …Mais une seule arène et peu intéressant
  • Techniquement pas folichon même pour un indé
  • Les graphismes vraiment laids et les textures qui s’affichent à quelques mètres
  • Un bestiaire pauvre
  • Les ennemis qui apparaissent sur le joueur
  • Progression répétitive et frustrante
  • Ergonomie du menu d’armes perfectible
  • Le son des armes globalement ratées
  • Uniquement en anglais et pas de sous-titres

 

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