TEST – Mandragora: Whispers of the Witch Tree – Une nouvelle référence de l’Action-RPG ?

Vous aimez le genre Action-RPG et les Metroidvania ? Vous riez face à la difficulté dans les Dark Souls ? Alors Mandragora: Whispers of the Witch Tree est peut-être pour vous ! Développé par Primal Game Studio et édité par Knights Peak, Mandragora nous emmène dans un univers de Dark Fantasy, où le monde s’est effondré face à des hordes de créatures. Le but du jeu ? Retrouver une sorcière qui est peut-être à l’origine de tout cela afin de sauver le monde. Un jeu qui parvient à mélanger les genres avec brio ? Eh bien oui ! Et on vous explique pourquoi dans ce test !
Le monde de Faelduum va mal, très mal. Ce dernier est ravagé par des créatures qui forcent les habitants à vivre derrière des cités protégées par d’imposantes murailles et de véritables armées. Alors que le prêtre-roi fait une démonstration de sa force en public sur une sorcière, quelqu’un l’interrompt. Cette personne c’est vous, car il était impensable de laisser cette créature hanter cette terre plus longtemps. Mais cela n’a semble-t-il pas plu au haut dirigeant qui pour vous punir vous confie une difficile mission : mettre la main sur la seconde sorcière qui serait à l’origine de ce déferlement de monstres. Pour cela, le joueur a le choix entre un homme ou une femme et entre 6 classes : guerrier, tisseflamme, ensorceleur, gardien, défenseur et belladone. En choisissant une de ces classes, vous commencez avec une capacité différente. Par exemple le tisseflamme (notre personnage pour ce test) peut à la fois taper avec une arme à une main mais aussi lancer une boule de feu (qui utilisent des points de mana) avec son autre main. Lorsque vous avez assez de point d’expérience (qui s’obtiennent en tuant des monstres et en accomplissant des quêtes) vous obtenez des points de talents que vous pouvez dépenser dans un arbre de compétence. Vous pouvez y augmenter différents attributs (force, santé, vigueur, résistances…) et aussi y obtenir de nouvelles capacités. Chaque classe possède 16 capacités passives que l’on peut débloquer. Et l’un des gros points positifs du jeu, c’est que l’on peut mélanger les classes pour en créer des hybrides et cela dès que l’on atteint le niveau 25 !
Concernant son système de progression, Mandragora est assez classique. Comme dans tout bon Metroidvania, on progresse sur la map par étapes, puisqu’il est essentiel de trouver certains objets et compétences (par exemple le grappin ou le saut pour briser des sols) pour atteindre de nouvelles régions. Un appui sur le milieu du joystick droit et voilà la carte qui s’affiche, permettant de mieux se repérer. On peut y placer des marqueurs et zoomer (un peu) et dézoomer. Via les autels de sauvegarde, on peut aussi se déplacer d’un point à l’autre de la carte. Et de nombreux passages secrets derrière des murs fragiles n’attendent que d’être découverts. En bref du grand classique. Mais la différence avec un SOTN par exemple, c’est que le jeu est assez difficile, dans la droite lignée de ce que peut proposer un Dark Souls.
Les ennemis ont beaucoup de points de vie et sont nombreux et puissants, et peuvent vous tuer en seulement quelques coups. La plupart des pièges, comme les fosses à pic, sont synonymes de morts instantanées façon Megaman. Comme dans un Souls, les ennemis reviennent après vous être reposé, et vous pouvez vous soigner avec des fioles de santé qui se rechargent également à chaque autel de sauvegarde. Le meilleur moyen d’esquiver les attaques ? En faisant des roulades, qui consomment bien évidemment votre barre verte de vigueur, là aussi comme dans un Souls. Heureusement, il est possible de diminuer un peu la difficulté du jeu dans les options. En effet, vous pouvez diminuez la santé des ennemis, leurs dégâts, et le coût d’endurance des compétences. Mais le tout en moyenne de 30% seulement donc malgré ces aides, la difficulté reste assez élevée, surtout que de nombreux passages de plateformes et des boss assez hardcores sont aussi de la partie. Vous voilà prévenu !
Avec ses somptueux décors en 2,5D Mandragora impressionne. C’est bien simple, on a parfois le sentiment d’évoluer dans des peintures, le tout dans une ambiance gothique et médiévale du plus bel effet. Les environnements sont variés et donnent l’impression d’être vivants, avec des arrière-plans d’ailleurs somptueux. Les effets de lumières sont splendides, et les designs des boss et ennemis sont également particulièrement réussis, de même que les personnages qui croiseront notre route. Mention spéciale aux portraits des PNJ qui s’affichent sur le côté lors de nos discussions avec eux, avec des visages vraiment bien travaillés et réalistes.
À cela s’ajoute une bande-son aux petits oignons, concoctée par le Grec Christos Antoniou, l’un des membres fondateurs du groupe de métal SepticFlesh. Lugubres, inquiétantes, parfois dynamiques voir oniriques, les compositions nous plongent un peu plus dans l’atmosphère sombre du jeu. Même chose pour les effets sonores de qualités qui renforcent l’impact de certaines de nos actions. En bref, nos oreilles sont séduites et ont en prend aussi plein les mirettes !
Mais comme vous l’imaginez, Mandragora: Whispers of the Witch Tree n’est pas exempt de défaut. Tout d’abord, même si c’est le genre qui veut cela, on peut lui reprocher une progression parfois frustrante, à cause de sa grande difficulté, avec des salles parfois surchargés en ennemis et en pièges. Ensuite, on croule assez rapidement sous le nombre d’éléments de crafting, que l’on peut utiliser à son campement auprès de différents alliés qui nous rejoindront tout au long de l’aventure. On ne sait pas toujours trop ce que l’on peut utiliser ou revendre et les non-initiés risquent vite de s’y perdre au début. Ensuite, on note quelques portions de jeu un peu plus linéaires que d’autres, même si on apprécie toujours les raccourcis et secrets dissimulés un peu partout. Et enfin, on note quelques grosses chutes de framerate, parfois même en dehors de l’action, ainsi que des temps de chargement un peu long (notamment pour recharger une partie) qui figent même le jeu durant un court instant.
Mandragora: Whispers of the Witch Tree est une excellente surprise. Visuellement, le jeu est superbe avec ses graphismes en 2,5D dessinés à la main. La bande-son est aussi réussie et captivante, renforçant notre immersion dans cet univers sombre. Si l’histoire n’est pas des plus originales, elle réserve des surprise. Et on a tout de même envie de progresser et de rencontrer ces nombreux PNJ avec qui on peut dialoguer. Les mécaniques de Metroidvania sont certes classiques mais font mouches. Reste que la difficulté façon Souls-Like (ou encore à la Blasphemous) risquent de refroidir quelques joueurs, même s’il est possible de personnaliser la difficulté. Malgré de légers problèmes techniques (framerate), un crafting un peu nébuleux et quelques passages moins réussis, Mandragora: Whispers of the Witch Tree est une pépite qu’on vous conseille sans le moindre doute si vous aimez le genre !
Test réalisé sur XBOX Series X à partir d’un code review fourni par l’éditeur Knights Peak (ResetPR)
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