TEST – MetroLand – Un Endless Runner de qualité sur consoles ?
Super Mario Run ou encore Sonic Dash, ces jeux de type Endless Runner sont assez nombreux sur les stores IOS et Android. Il faut dire qu’ils se prêtent bien au tactile en plus de proposer des parties courtes et donc idéal pour jouer dans les transports par exemple. Si quelques-uns sont passés par la case consoles comme Tron Run/r, on y trouve finalement peu de jeux de ce genre. Développé par Kiloo Games et publié par QUByte Interactive, MetroLand vient tenter de conquérir le cœur des joueurs Xbox. Alors, doit-on lui courir après ou prendre ses jambes à son cou ? Notre verdict ici !
Vous campez un jeune (enfin une bande de jeunes) qui résistent encore et toujours aux forces de l’ordre d’un état totalitaire. Après avoir cassé un écran de propagande comme le rebelle f*** the system que vous êtes, un policier grognon vous prend en chasse. Vient alors un tutoriel assez court vous expliquant les bases du jeu à savoir sauter, rouler pour esquiver ou encore vous accrocher à un engin volant. Pas besoin de courir, votre personnage fonce vers l’avant tout seul comme dans la plupart des jeux du genre. Difficile de faire plus simple donc, car la prise en main est vraiment instantanée ou presque. Le but ? Aller le plus loin possible dans des niveaux où le danger est généré aléatoirement. Car oui il n’y a pas de fin aux courses poursuites, votre objectif étant d’amasser le plus possible de pièces et d’objets divers qui vous permettront eux, d’améliorer vos héros, débloquer des tenues, et tout simplement de progresser dans « l’histoire ».
En effet à force de jouer, vous débloquerez de nouvelles portions de routes ou plutôt des nouveaux décors afin d’apporter un peu de variété aux courses. Ville, parc, supermarché, musée, toit, les courses seront de plus en plus variées au fil du temps. Bon on va être honnête c’est hélas tout de même toujours un peu la même chose d’une partie à l’autre question environnement avec l’inévitable traversée de la ville et des enchainements de lieux assez identiques. Si le jeu introduit des quêtes secondaires à réaliser durant nos runs, elles sont finalement peu nombreuses et donnent là aussi un sentiment de lassitude assez rapide. Précision utile au passage, le jeu est uniquement en anglais, quêtes affichées à l’écran y compris. Heureusement c’est de l’anglais assez simple et on comprend sans problèmes ce qu’il faut faire. Si cela ne gêne pas non plus la compréhension des menus (où il faut en général simplement appuyer sur un bouton affiché pour réaliser une action) les menus et sous menus sont en revanche tellement nombreux que l’on finit par s’y perdre. En effet entre le menu des personnages, celui des niveaux du joueur, des récompenses, celui des caisses que l’on peut ouvrir ou encore celui des coffres spéciaux qui s’ouvrent au bout d’un certain temps il y a déjà de quoi faire ! Ajoutons à cela des missions secondaires où le joueur peut envoyer un héros durant un temps donné pour obtenir des récompenses ou encore celui des missions journalières et plein d’autres que l’on débloque à force de jouer et on finit vite par être perdu et ne plus savoir où donner de la tête. D’autant qu’il y a un peu partout des points d’exclamations qui vous attirent l’attention. Une façon de faire que l’on retrouve souvent sur ce type de jeux pensés pour le mobile.
Et pourtant malgré les points négatifs que l’on vient de citer, MetroLand se joue très bien. On est bien conscient que l’on fait la même chose à chaque fois, mais les parties sont tellement courtes et rapportent systématiquement des objets et trésors qu’on se dit : « Allez, encore une dernière ! ». D’autant que l’on peut tout débloquer uniquement en jouant, et qu’il n’y a pas besoin de sortir la carte bleue pour progresser comme dans bien des jeux du genre. En effet on peut tout débloquer avec nos pièces et les objets que l’on ramasse durant nos runs. Mais utiliserez-vous un type d’objets pour vous donner une chance supplémentaire lors d’un échec durant une course ? Où l’utiliserez-vous plutôt pour accélérer l’ouverture de coffres au trésors spéciaux ? Tout est question de choix et de patience donc, et le jeu incite ainsi à jouer davantage et non à payer ce qui est une bonne chose.
Un mot enfin sur les graphismes du jeu du assez simples, mais tout à fait honnêtes et suffisants pour ce type de jeu. Ce n’est ni beau ni moche en somme et on est ici dans le pur jeu mobile. Mais on a de toute manière pas vraiment le temps d’admirer les décors étant donné que l’on passe notre temps a éviter tout un tas d’obstacles en tous genres ! Voitures de police, buisson, bus, robots, panneaux de signalisation, travaux sur la route, c’est la terre entière qui vous en veut ! Au moindre petit choc, le policier vous rattrape et si vous en subissez un second il vous capture. En cas d’accidents (comme se prendre une voiture en pleine face forcément ça fait mal !) c’est bien entendu la capture instantanée. Au sujet de la bande-son, cette dernière n’est franchement pas trépidante, puisque la musique ne change jamais. Bon il faut dire qu’on n’a pas non plus vraiment trop le temps d’y prêter attention. Mais tout de même, un ou deux thèmes supplémentaires n’auraient pas fait de mal. Heureusement les bruitages sont eux plutôt réussis et parfois même amusants.
Rassemblant beaucoup à Subway Surfers du même studio, MetroLand est un Endless Runner sympathique si vous aimez le genre. Faisant l’impasse sur les micro transactions payantes, le jeu à le mérite de permettre aux joueurs de tout débloquer sans jamais sortir la carte bleue. Malgré un manque de variété dans les décors, une seule et unique musique pour accompagner nos runs et des menus et sous-menus très nombreux et un poil brouillon parfois, l’envie de relancer des parties est bien là. Si vous aimez le genre, vous passerez donc sans doute de nombreuses heures sur le jeu pour tout débloquer. Si vous êtes novice sur ce type de jeux, vous vous lasserez peut-être au bout de quelques dizaines de parties. Cependant pour moins de 5 euros, il faut bien avouer que vous ne perdrez pas grand-chose à tester !
Test réalisé sur XBOX Series X à partir d’un code review fourni par l’éditeur QUByte Interactive
Pour
Contre
|
Laisser un commentaire