TEST – Nippon Marathon – Une course aussi drôle que frustrante
Nippon Marathon est un jeu hilarant à plusieurs! Mais est-ce pour de bonnes raisons ? Étrangement, c’est peut-être sa façon de tout faire de travers qui le rends si génial. Doit-il pour autant en être récompensé ? Voici donc mon test du jeu sans plus tarder.
Développé par Onion Soup Interactive, édité par PQube, Nippon Marathon un jeu de course à pied. Pour gagner, il faut finir un marathon entier avec plus de points que ses adversaires. Les points dépendent de l’utilisation d’objets à la façon de Mario Kart, de la popularité cumulée tout au long du marathon et enfin de la place obtenue à chaque course. Bien sûr les choses ne sont pas si simples, en plus des terrains accidentés, du trafic ou des passants qui vous gênent, les itinéraires des courses vont vous forcer à prendre des risques pour rester en première position.
Histoire :
Le mode Solo nous propose de choisir entre 4 personnages pour découvrir l’histoire de chacun, la raison de leur inscription au Marathon et leurs efforts pour gagner. On reste avant tout sur un party game où l’histoire n’est pas prioritaire.
Gameplay :
On arrive au point le plus intéressant du jeu. Les phases de jeu sont pratiquement toutes basées sur la physique particulière des objets et des personnages. C’est ce qui fait la force et la faiblesse du jeu car quand on laisse une si grande partie du gameplay ouvert à la physique, le jeu ne peut être que totalement chaotique. Les nombreux bugs rendent toutefois n’importe quelle partie drôle et originale. Le jeu propose des I.A qui peuvent aussi bien rester bloquées devant un mur qu’effectuer un parcours sans faute et ainsi remporter la course. Ces deux extrêmes permettent au final d’équilibrer la difficulté qui au passage est non modifiable. Un point noir est qu’il est impossible de désactiver les I.A lorsqu’il y a moins de quatre joueurs en lice. Les personnages sont maniables jusqu’au moment où ils entrent en collision avec un objet. On passe ainsi 30% de notre temps à tomber.
Pendant la course, n’importe quoi peut arriver, cette imprévisibilité rend chaque course aussi drôle qu’injuste. Certaines règles du jeu ne sont pas respectées par le jeu lui-même. On peut par exemple se faire attaquer par des PNJ avant même que la course ne commence. Ce désavantage imparable fait commencer la course au sol, le jouer ne pouvant se relever qu’au bout de quelques secondes.
Progression :
Les personnages ont tous les mêmes statistiques. La seule différence entre vous et les autres se joue finalement au skin. Votre personnage ne constitue donc qu’un costume. Chaque course rapporte de l’argent qui peut être utilisé dans le store du jeu contre de nouveaux personnages ou encore mode de jeu.
Visuel :
Les graphismes du jeu sont assez grossiers pour ne pas dire moche; que ce soit les animations, les personnages ou les décors…
Seul l’accueil et certaines animations en milieu de partie sont joliment présentés avec des dessins type manga. Ces dessins apparaissent dans le menu, lors des chargements ou pour présenter certains PNJ. Le jeu souhaite présenter une sorte de parodie de la culture populaire japonaise, actuellement en vogue. On y trouve donc c’est un condensé de stéréotypes et caricatures. Le menu comportant notamment des blagues en japonais.
Bande son :
La bande son est efficace en tant que parodie de musique d’anime. Bien que mélangeant différents clichés, la musique rend quelque part hommage à la vision que certains ont du Japon. Elle donne autant de ridicule que de rythme aux course. Et quelque part elle égaye la compétition.
Durée de vie :
Comme tout les jeux de type party game la rejouabilité est techniquement infinie. Tout dépend de la vitesse à laquelle vous vous lassez des maps du jeu. On en compte environ une dizaine. Il y a en plus du mode histoire et des compétitions, des mini-jeux comme du bowling et des épreuve type Total Wipeout.
Bugs :
Le jeu est rempli de bugs, c’est à la foi la pire et la meilleure chose que le jeu peut proposer. Les bugs du jeu font tout le fun d’une partie; entre les bugs de collisions, la camera qui ne suit pas et les événements mal scriptés. Autant dire que les bugs du jeu peuvent autant agacer que faire rire.
Peut-on blâmer un jeu qui nous procure du fun par ses nombreux bugs ? Cette sensation de jeu incomplet et les injustices qui en découlent ne gâchent pas le jeu, c’est même tout le contraire.Doit-on récompenser un travaille bâclé quand il nous permet de rire et de s’amuser ? Au final, il vaut mieux le voir du bon coté car le jeu vous fera voyager et vous amusera.
Jeu testé sur Xbox One à partir d’un review code fourni par l’éditeur Pqube
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