TEST – Perish – La souffrance avant le repos éternel!



TEST Perish XWFR

Lorsqu’on est un développeur indépendant, il n’est pas toujours facile de se démarquer. Alors, certains événements permettent d’être mis en valeur, et c’est ainsi que nous avions repéré Perish au Escapist Indie Showcase en 2020. Développé par le tout jeune studio ITEM42 (avec l’aide de Massive Miniteam) et publié par HandyGames, Perish est un FPS jouable en solo ou en multijoueurs qui propose des combats dans de grandes arènes avec une bonne dose de Roguelite, le tout sur fond de mythologie antique. Une première réussite pour le studio ? Eh bien oui et on vous explique pourquoi !

TEST Perish XWFR S1

 

Le joueur contrôle Amyetri, un esprit condamné à vivre dans les corps des damnées dans le royaume du Purgatoire. Votre but est « simple » : Accomplir les rites d’Orphée pour atteindre l’Élysée, lieu des Enfers où vous pourrez trouver le repos et la paix. Seulement le problème, c’est que des divinités chtoniennes (donc divinités infernales) vont se dresser sur votre route pour vous empêcher d’atteindre ce but. Après un tutoriel et une première rencontre avec une prêtresse qui vous explique de quoi il retourne, l’aventure commence. Seulement équipé d’un bout d’épée cassée en début de partie, le joueur va devoir vaincre des ennemis apparaissant à l’infini tout en tentant d’accomplir divers objectifs. En tuant ces monstres, le héros récupère des Danake, la monnaie du jeu qui lui permettra d’acheter des armes blanches ou à feu ainsi que des objets de lancer et des capacités passives et actives. Sachez d’ailleurs que cette monnaie a vraiment existé et qu’il était courant qu’elle soit placée dans la bouche des morts à l’époque, afin de payer le passage à Charon, le passeur des enfers. Sur ce point comme sur plusieurs autres, on apprécie énormément les recherches du studio afin de nous immerger davantage dans diverses mythologies de l’époque, Grecque en tête.

 

TEST Perish XWFR S2

 

De plus, les environnements donnent souvent une impression de grandeur, avec des temples majestueux et des arènes parfois assez originales. La direction artistique est de toute beauté et les graphismes plutôt jolis même si quelques arènes sont nettement moins réussies que d’autres. Les ennemis sont de plus très variés, allant du mort-vivant en passant par des magiciens, des genres de harpies, minotaures et autres cyclopes. Perish propose de de plus des combats avec des boss particulièrement impressionnants et parfois gigantesques à l’instar de Déimos, dieu de la terreur et fils d’Arès, ou encore Lamia, créature monstrueuse avec un buste de femme et un corps de serpent. Cependant ces boss ne sont pas particulièrement difficiles à terrasser, avec des barres de vie qui dégringolent rapidement surtout avec une bonne arme à feu et en restant à distance.

 

TEST Perish XWFR S3

 

D’ailleurs, à plusieurs, même si le jeu s’adapte en faisant apparaitre davantage d’ennemis, le jeu oppose assez peu de résistance du moins dans les deux premières difficultés au choix parmi les quatre proposées. Si un des joueurs meurt, il perdra tout de même sa fortune et ses cartes (des bonus aléatoires que l’on glane à la fin d’une manche et valable seulement pour la partie en cours) en poche, mais pourra revenir à la vie à la fin de la manche. Jouable jusqu’à quatre joueurs, Perish prend donc encore plus de saveurs à plusieurs, car comme le dit l’expression : « Plus on est de fous, plus on (pé)rit » ! Cependant l’aventure est tout à fait jouable en solo et tout aussi intéressante à parcourir si vous n’avez pas d’amis sous la main (ou si vous êtes associable au choix !) surtout que les objectifs et les boss sont totalement faisables seul. De plus les « puzzles » sont extrêmement simples (par exemple activer 4 feux dont l’emplacement est indiqué en gros en doré) contrairement à celles d’un jeu comme Sker Ritual qui demande de réfléchir à des énigmes plus complexes entre deux vagues de monstres.

 

 

Car Perish mise avant tout sur le fun et sur la nervosité de ses combats, et c’est tout à fait ce que l’on attend d’un jeu orienté FPS comme cela. D’autant qu’avec ses musiques orientés rock/métal (avec des riffs de guitares électriques bien énervés !) l’action devient vraiment trépidante comme dans un Metal : Hellsinger ou un Doom. Attention de ne pas trop vous laisser emporter par l’action cependant car en cas de mort vous perdrez la quasi-totalité de votre argent ! Au joueur donc de tenter ou non le diable, puisqu’il a le choix après chaque salle, de revenir au hub principal pour mettre son argent de côté et faire des emplettes, ou alors continuer pour progresser et gagner plus mais aussi risquer de tout perdre. SI revenir au Panthéon est une sécurité, cela signifie aussi hélas qu’il faudra recommencer tout le chemin parcouru.

 

TEST Perish XWFR S4

 

Car oui, Perish est un FPS avec des mécaniques de Roguelite, ce qui signifie qu’en cas de morts ou de retour à la maison vous perdrez votre progression. Si cela peut être frustrant de tout refaire à chaque fois, sachez que les objectifs sont différents d’une partie à l’autre, afin de casser un peu cette monotonie. Alors oui, on finit tout de même par retrouver les mêmes missions à force de recommencer. Mais comme on gagne en puissance et qu’il y aussi quelques secrets à trouver (comme des pages de Codex) ce n’est finalement pas très dérangeant. On déplore en revanche l’absence de salles cachées (par exemple avec des trésors) qui auraient pu apporter un vrai plus. À noter aussi que la disposition des salles ne change jamais d’une partie à l’autre comme dans certains jeux du genre. Enfin sachez qu’il vous faudra environ une dizaine d’heures pour parvenir au bout de l’aventure qui compte deux campagnes, dont une seconde bien plus difficile. Une durée de vie qui se prolongera un petit peu si vous souhaitez trouver toutes les pages de codex et terminer l’intégralité des petites missions secondaires.

 

TEST Perish XWFR S5


Perish est ce qu’on appelle une bonne surprise. Le jeu propose en effet une jolie direction artistique qui émerge le joueur dans les mythologies antiques, de beaux graphismes, une bande-son métal qui met de l’ambiance, et un gameplay classique mais solide. On aurait tout de même aimé un peu plus de folie avec par exemple des salles secrètes à découvrir. Attention cependant, Perish n’est pas qu’un FPS à la Doom, c’est aussi un Roguelite. Par conséquent la clé de la réussite et de recommencer encore et encore les niveaux depuis le début comme dans un Hadès afin de devenir plus fort et pouvoir triompher. Une mécanique qui ne plaira donc pas à tout le monde. Mais si vous aimez ces deux genres alors on ne peut que vous le conseiller chaudement que ce soit en solo ou à plusieurs !


Test réalisé sur XBOX Series X à partir d’un review code fourni par l’éditeur HandyGames

Pour

  • Très jolie direction artistique et beaux graphismes
  • La bande-son métal avec ses riffs de guitares énervés !
  • Jouable en solo ou jusqu’à 4 joueurs
  • Deux campagnes et 4 modes de difficulté au choix
  • VO au top et présence de sous-titres en français
  • Un bestiaire assez varié et des boss gigantesques parfois impressionnants
  • De nombreux armes, capacités et tenues disponibles
  • Une plongée sympathique dans la mythologie Grecque
  • Très bonne durée de vie…

Contre

  • …à condition d’aimer mourir et recommencer tout depuis le début !
  • Manque de salles cachées qui auraient pu apporter un plus sympathique
  • De rares bugs dans la validation de certaines quêtes secondaires

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